L’histoire fait rêver. Début des années 90, Jean-Luc Thunevin, alors jeune négociant bordelais, décide d’acheter avec sa femme, Murielle Andraud, un bout de vigne de moins d’un hectare dans le vallon de Fongaban à Saint-Emilion. Pionniers du mouvement dit des « vins de garages », ils ne cesseront d’impressionner par la qualité de leurs vins, jusqu’à atteindre la consécration suprême en 2012 en accédant au rang très convoité de premier grand cru classé.

En débutant avec 0.6ha de vignes, le couple Thuvenin-Andraud, doit faire face à un défi de taille, celui d’avoir une production infime ! Impossible alors de ne rivaliser avec les châteaux voisins. Mais doté d’un sens du commerce aigu, Jean-Luc Thunevin décide d’en faire une force. Il souhaite conserver le caractère confidentiel, rare de son vin tout en attirant les amateurs grâce au bouche à oreille, ce qu’on appellera par la suite le « vin de garage ». Une autre caractéristique de ce mouvement concerne les vins eux-mêmes, très taniques car généralement élevés en fûts de chêne 100% neufs. Le premier millésime, 1991, est produit avec les moyens du bord et seules 2000 bouteilles sont commercialisées.

S’ils ont aujourd’hui près de 9ha de vignes sur des sols argilo-calcaires, leur philosophie n’a pas changé. Ils travaillent leurs sols le plus respectueusement possible, vendangent manuellement avec un premier tri dans les vignes. Une fois au chai, les baies sont à nouveau triées puis les vinifications peuvent commencer : la macération dure environ trois semaines dans des cuves inox, en bois ou en béton. Puis le toute est envoyé dans des barriques 100% neuves pour l’élevage qui durera entre 18 à 30 mois.

Ils peuvent ensuite se fier aux conseils de Michel Rolland, œnologue consultant du château. Bien que toujours dominé par le merlot, l’assemblage variera selon les millésimes puisqu’ils ont à leur disposition du cabernet franc mais aussi du cabernet sauvignon, du malbec et même du carménère, un cépage local oublié qui fait le bonheur des vignerons chiliens depuis quelques années. Puis la mise en bouteille se fait sans collage ni filtration, fait assez rare à Bordeaux pour être souligné.

Un grand terroir, beaucoup de travail, des raisins de qualité : tous les ingrédients sont réunis pour produire un très grand vin !

Les vins du château de Valandraud

Château de Valandraud 2016

« Valandraud 2016 est dirigé par une colonne acide étonnante, qui prend la bouche d’emblée et ne l’abandonne que bien plus tard… Extrêmement dense, le corps suit cette dynamique, tout en muscle longiligne garni d’un grain remarquablement fin » Guide vert de la Revue du Vin de France

Notes critiques vin Château Valendraud iDealwine 1

Château de Valandraud 2017

Magnifiquement concentré, il est marqué par des arômes de cassis et de cerise jeune pour évoluer par la suite vers arômes de moka. La majorité de merlot lui apporte son côté suave et séducteur en bouche. C’est un vin à déguster après 8 à 20 ans de garde.

Notes critiques vin Château Valendraud iDealwine 2

Château de Valandraud : ce qu’en pensent les critiques

Robert Parker :

« L’irrépressible chef du mouvement des vins de garage, Jean-Luc Thunevin, avec sa compagne Murielle Andraud, continuent de réaliser des merveilles dans ce domaine, s’acharnant toujours à atteindre la meilleure qualité possible. »

La Revue du Vin de France (2* sur 3) :

« Un des vignobles les mieux tenus du Libournais […], Valandraud semble avoir accompli sa mue et s’exprime aujourd’hui dans un registre supérieurement intense, haute couture, mais au final d’un profond classicisme. Cela témoigne, si l’on en doutait, de l’intelligence de Jean-Luc Thunevin. »

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