Encheres-iDealwine-Raveneau

L’analyse des dernières enchères constitue un excellent moyen d’identifier de nouvelles tendances ou de confirmer des mouvements de fond. Lors de ventes de septembre sur iDealwine, certaines signatures ont confirmé leur statut de stars des enchères, à l’instar des domaines Raveneau et Georges Roumier, tandis que d’autres émergent.

Lors des enchères de septembres, des amateurs venus des quatre coins de la planète se sont montrés particulièrement motivés et déterminés à obtenir – à tout prix – les plus grands vins. Les amateurs asiatiques notamment ont affirmé leur goût prononcé pour les vins « pointus », connus essentiellement des amateurs avertis.  C’est par exemple le cas d’une bouteille de côte-rôtie Dolium du domaine Benetière : un micro domaine bio de trois hectares, travaillant de manière traditionnelle (pas d’égrappage, levures indigènes, peu de remontages ou de délestages, élevage de 18 à 22 mois avec peu de bois neuf, mise en bouteille sans collage ni filtration). Une véritable pépite cachée du Rhône Nord dont la finesse, l’élégance et la pureté se révèlent incomparables. Dans le millésime 2012 elle a été adjugée… 486€.

Plus classiquement, le château d’Yquem s’est distingué par une belle progression de ses cours dans plusieurs millésimes qui conservent généralement des niveaux de cours stables : le 1997 a été adjugé 2 262€ les six bouteilles (+44%), tandis que le 2001 atteignait 815€ la bouteille (+15%).

Autre fait notable de ces enchères : la fameuse cuvée de chambolle-musigny 1er cru Les Amoureuses de Georges Roumier n’en finit plus de grimper : elle s’est adjugée 4 864€ (+225%). Cela fait déjà plus d’un an que cette cuvée affole les enchères. Il faut dire qu’il s’agit là du cru le plus recherché de l’appellation, un mythe au nom des plus poétique et situé tout proche de Musigny, dont la production au domaine Roumier ne dépasse pas une pièce.

Dans la vallée de la Loire, les grands blancs étaient à l’honneur, comme le rare coteaux de Saumur du Clos Rougeard qui s’est vendu 511€ sur le millésime 1989 (+35%), pour le compte d’un amateur suisse. Le microscopique (et très en vogue) domaine Bernaudeau suscite quant à lui toujours autant d’intérêt depuis deux ans : sa cuvée Les Nourrissons 2015 a fait le bonheur d’un amateur français pour 292€ (+153€).

Raveneau : les prix flambent sur les vieux millésimes

Durant ces enchères, plusieurs catalogues spécifiques étaient dédiés à la cave d’un seul grand amateur parisien, comportant quelques-uns des plus grands vins de chaque région et particulièrement de la Bourgogne. Parmi ces trésors se nichait une belle collection de chablis des années 1990 du domaine Raveneau, la signature la plus prestigieuse et recherchée de ce vignoble. Ce domaine de 10 hectares, créé au milieu du siècle dernier est réputé dans le monde entier pour produire de grands chablis de garde. Elaborés dans la plus pure tradition (aucune chimie, aucune technologie, élevage en fûts), ils associent sur les millésimes matures une grande minéralité à une belle maturité et des notes de miel, dans un style très personnel et reconnaissable. La production est rare et recherchée, on la retrouve essentiellement sur les grandes tables du monde… et dans les caves des amateurs pointus. Pour beaucoup d’entre eux, ces vins représentent le moyen idéal de « savoir ce qu’est la quintessence d’un grand chablis à son apogée. » (La Revue du vin de France)

Cela fait plusieurs mois que l’on constate une hausse des cours de ces chablis signés Raveneau, et ces dernières enchères sont venues le confirmer. Le mois derniers, les prix se sont véritablement emballés. Il faut dire que si cette signature fait régulièrement parler d’elle dans les enchères de vin, il est plus rare de voir passer les plus grands millésimes des années 1990. Ainsi, un lot de trois bouteilles du grand cru Valmur 1990 a été adjugé 2 274€ (+103%), et 1 556€ (+108%) pour un lot de deux bouteilles du même vin ; le grand cru Blanchot 1990 a quant à lui atteint respectivement 1 338€ les deux bouteilles (+118€) et 790€ (+157%) le lot unitaire ; Le Clos 1995 s’est vendu 1 228€ les deux bouteilles (+48%) ; le chablis 1er cru Montée de Tonnerre 1990 a lui aussi vu son prix bondir : +188% (997€ les deux bouteilles) et pour un millésime récent comme 2010, l’augmentation du prix est moindre mais réelle (+61%, 851€ les trois bouteilles). Le monde entier plébiscite ces flacons rares : les vins ont fait le bonheur d’amateurs français, britanniques et asiatiques.

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