Dans les enchères du mois de juin, de très vieux bordeaux ont atteint des sommets, tandis que les vins des Jardins Esmeraldins sont toujours autant recherchés.

Les très vieux bordeaux ne connaissent pas la crise

Si le marché des vins de Bordeaux se porte très mal dans son ensemble, ce n’est pas le cas du marché secondaire pour ce qui concerne les très vieux millésimes. En effet, ces vins aux potentiels de garde légendaire se valorisent sur le temps très long, étant donné que la taille des productions ne crée pas beaucoup de rareté dans les millésimes récents. Nombre d’entre eux se distinguent ainsi dans les enchères lorsqu’il s’agit de millésimes d’au moins 30 ans, voire beaucoup plus et ce, d’autant plus lorsqu’il s’agit de millésimes du siècle comme 1961. Ainsi, une bouteille de Château Haut-Brion 1961 s’est adjugée 3 005 € (+ 162 %) le 05/06/2025. De même, une bouteille de Château Mouton-Rothschild 1961 a atteint 1 878 € (+ 29 %). Enfin, du côté du Château Lynch Bages, ce millésime du siècle s’est vendu 551 € la bouteille (+ 71 %).

Les autres très vieux millésimes se valorisent également bien : une bouteille de Château Mouton-Rothschild 1948 a par exemple atteint 3 005 € (stable), tandis qu’une bouteille de 1953 s’est vendue 2 754 € (+ 69 %). Une bouteille de Château Haut-Brion 1959 s’est quant à elle vendue 2 047 € (+ 157 %). Pour ce qui est des liquoreux, notons une bouteille d’yquem 1955 à 1 102 € (+ 29 %).

Jardins Esmeraldins : les prix s’accroissent avec la rareté

Les Jardins Esmeraldins, un domaine d’Anjou situé à Coutures et réparti sur 4 hectares de vignes (contre 5 aujourd’hui), dont le premier millésime date de 1999 et qui est aujourd’hui disparu (racheté en 2018 par un investisseur japonais et rebaptisé Les Jardins de la Martinière) a connu un destin particulier. Longtemps demeuré confidentiel, il a fini par connaître un succès incroyable, au point que ses bouteilles finissent par dépasser les 1 000 € aux enchères. Mais en 2016, Xavier Caillard le vigneron quitte brutalement son domaine, qui reste à l’abandon jusqu’à son rachat en 2018 par une entreprise familiale japonaise, Nichifutso Shoji, spécialisée dans l’importation de produits haut de gamme français. C’est ainsi l’œnologue Kaya Tsutsui, neveu du dirigeant Nichifutso Shoji, qui travaille au domaine avec Adrien Vaillant, ancien du domaine Les Grandes Vignes. Ils ont notamment été conseillés par un autre grand vigneron japonais, Hirotake Ooka (qui avait créé le domaine de La Grande Colline dans le Rhône).

Si les vins des Jardins de la Martinière sont déjà activement recherchés, ce n’est rien en comparaison des cuvées produites par Xavier Caillard, qui, les années passant, sont de plus en plus collectors. Ainsi, sa cuvée de chenin Génèse s’est vendue 1 089 € (+ 16 %) le 4 juin dernier.

Voir les rapports d’enchères

Demander une estimation gratuite pour vendre vos vins

Laisser un commentaire