Direction l’Alsace pour découvrir les flacons qui ont attisé les convoitises au cours du premier semestre 2019. Crus prestigieux, vins blancs de garde, vendanges tardives, sélection de grains nobles et cultures soignées ont encore enflammé les enchères. Analysons ensemble ces résultats.
Attention, un nouveau palmarès portant sur l’année 2020 est également disponible !
Palmarès iDealwine des vins d’Alsace
# | Flacons les plus chers | Prix d’adjudication TTC unitaire (rapporté à la bouteille) |
1 | 2 Bouteilles Riesling Clos Sainte-Hune Trimbach 1990 | 395 € |
2 | 1 Bouteille Gewurztraminer Furstentum Sélection de Grains Nobles Weinbach 1994 | 97 € |
3 | 1 Magnum Pinot Gris (Tokay) Vendanges Tardives Hugel 1988 | 79 € |
4 | 2 Bouteilles Alsace Grand Cru Brand K Albert Boxler 2010 | 79 € |
5 | 1 Magnum Riesling Grand Cru Brand Zind-Humbrecht Vendanges tardives 1995 | 67 € |
L’Alsace occupe une place de choix dans le cœur des iDealwiners, même si les chiffres ne reflètent que très imparfaitement la cote d’amour dont bénéficie cette région au sein de notre équipe. 1006 flacons issus de cette région ont en effet été adjugés au cours du premier semestre sur notre plateforme, soit 1,2% des volumes échangés. Pour autant, qualité et rareté sont restés les maîtres mots des choix opérés par vous, chers amateurs tout au long de ces six premiers mois de l’année, et le TOP 20 des enchères peut en attester.
Avant toute chose, rappelons que, pour établir le palmarès des flacons les plus marquants des enchères du semestre, nous avons choisi de ne retenir que la cuvée la plus chère d’une propriété en rapportant son prix d’adjudication à la bouteille (75 cl) afin de faciliter les comparaisons.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le TOP 20 des vins d’Alsace s’ouvre sur des domaines prestigieux. Ainsi, cette année encore, le domaine Trimbach se positionne en tête avec un lot de deux bouteilles de riesling Clos Sainte Hune 1990 (790€, soit 395€ pour 75 cl), creusant l’écart avec le domaine Weinbach qui se classe n°2 grâce à un gewurztraminer Furstentum SGN 1994 (97€, +24%). Enfin, à la troisième place de ce podium, nous retrouvons un pinot gris VT 1988 du domaine Hugel (79€). Notons tout de même que, en dehors du Clos Sainte-Hune, à la renommée mondiale, aucun autre flacon (75cl) du palmarès ne dépasse le seuil des 100€ la bouteille. C’est dire si cette région est attractive pour l’amateur en quête de rareté, autant que d’excellence.
L’Alsace, royaume de grands vins de garde
Les trois flacons placés en pole position confirment une quête constante de grands vins de garde. Le plus vieux flacon de ce classement, un muscat Windsbuhl 1964 du domaine Meyer (45€, +48%), est entouré de très belles années. 1983 (pinot gris SGN de Léon Beyer : 44€, +68%), 1990 (riesling Clos Sainte Hune de Trimbach) et 2007 (riesling Grand Cru Geiberg de Kientzler : 43€) n’en sont que des exemples.
Cépages et taux de sucre, une spécificité alsacienne
Vous l’aurez remarqué, ce palmarès rend hommage aux cépages nobles. Riesling, gewurztraminer, pinot gris et muscat sont donc dignement représentés. Peu de place pour les vins rouges, nous sommes d’accord. Toutefois, un pinot noir (cuvée Béatrice 2014 du domaine Binner : 26€, +6%), seul cépage autorisé pour cette catégorie, fait une timide apparition.
Véritables nectars, les vins alsaciens se définissent aussi par leur niveau de sucres. Vins issus de sélections de grains nobles (6 sur 20) et de vendanges tardives (7 sur 20) sont donc au cœur de toutes les attentions. Il faut dire que, si le climat continental de la région permet des récoltes retardées régulièrement, les sélections de grains nobles réclament une main d’œuvre minutieuse qui recueille les grains un par un, engendrant une production extrêmement confidentielle. Citons ainsi le gewurztraminer SGN Cuvée Anne 1988 du domaine Schlumberger (61€) et le pinot gris VT 1990 de Rolly Gassmann (41€, +55%).
Pourtant, dans cette région où la culture accorde aujourd’hui une place proéminente aux monocépages, un domaine se différencie, remettant à l’honneur la tradition de la complantation. Il s’agit, bien sûr, du domaine Marcel Deiss. Nous le retrouvons ici avec un riesling SGN Grand Cru Schoenenbourg 1994 (67€, +10%).
Cultures raisonnées, biologiques et biodynamiques bien représentées
Encouragées par le climat continental, les cultures raisonnées, biologiques et biodynamiques sont largement adoptées dans ce vignoble français. Nous retrouvons dans le TOP 20 pas moins de dix domaines biodynamiques (Weinbach, Zind-Humbrecht, Marcel Deiss, Ostertag, Bott-Geyl, Hurst, Meyer, Rolly Gassmann, Albert Mann et Josmeyer) et quatre biologiques (Albert Boxler, Dopff, Kientzler, Binner) parmi d’autres réputés pour leur travail soigné et raisonné (domaines Hugel, Schlumberger et Léon Beyer).
Grands noms et figures émergeantes
Notons aussi la présence de grands crus prestigieux comme le clos Sainte Hune, détenu en monopole par la maison Trimbach et surnommé « Montrachet de l’Alsace », Furstentum, Schoenenbourg et Sonnenglanz. Parmi ces noms mythiques, des figures émergent comme le domaine Bott Geyl (gewurztraminer Grand Cru Sonnenglanz 2002 : 49€, +13%). Vous remarquerez d’ailleurs que nombre des domaines représentés au sein de ce palmarès font partie de notre réseau ;).
N’hésitez pas à retrouver nos vins alsaciens en vente sur iDealwine ou à faire une demande d’estimation si vous pensez détenir un petit trésor !
Retrouvez l’intégralité de notre palmarès et les derniers rapports d’enchères on-line