François Rousset-Martin vigneron

Jurassien d’origine, François Rousset-Martin a grandit à Beaune, là où une véritable passion pour le vin et la vigne naquit en lui. Après des études d’œnologue et de biologiste, il reprend le domaine familial en 2007, dans le Jura, à quelques kilomètres au sud de Château-Chalon. A son arrivée, il travaille alors avec la coopérative locale tout en vinifiant une petite partie de sa production de son côté. Rapidement, il y prend goût et sort complètement de la coopérative en 2018 pour vinifier lui-même ses 10 hectares et ce, pour notre plus grand bonheur. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui et c’est une histoire passionnante. On vous raconte tout !

Sa passion pour la vigne et le vin, François Rousset-Martin la doit certainement à ses origines familiales : son grand-père a « toujours gardé un bout de vigne » de côté pour vinifier avec plaisir quelques cuvées à consommer en famille. Son père, qui a hérité de cette « mauvaise » habitude, s’installe à Beaune avec son épouse et ses enfants pour y travailler comme médecin aux célèbres Hospices de Beaune. La passion du vigneron s’explique aussi certainement là ! A force de « traîner » autour des Hospices de Beaune, de visiter les plus beaux villages de la Côte, que ce soit au Nord avec les grands rouges, Gevrey-Chambertin, Vougeot, Chambolle-Musigny, ou au sud avec les délicieux blancs, Puligny-Montrachet, Chassagne- Montrachet ou Meursault, François Rousset-Martin quitte cette jolie petite ville en direction de Dijon, capitale des Ducs de Bourgogne, pour se lancer dans des études d’œnologue et de biologiste.

Diplômé, François Rousset-Martin sait « faire » du vin, mais sans avoir encore beaucoup d’expérience de terrain. Il revient alors à Beaune avec l’espoir de se faire embaucher comme salarié dans un domaine. Sa quête s’arrête lorsqu’une opportunité se présente à lui : reprendre les quelques hectares de vignes familiaux dans le Jura et s’y installer. C’est ainsi qu’en 2007, ce dernier arrive à Nevy-sur-Seille, à quelques kilomètres au sud de Château-Chalon, là où il est toujours à aujourd’hui. Au début, le vigneron loue des vignes, avant d’en acheter petit à petit. Il travaille avec la cave coopérative locale. Dès 2008, cette même cave propose aux jeunes vignerons de vinifier eux-mêmes une partie de leur production. « A l’époque, la cave coopérative me convenait. Il s’agissait d’une vie confortable, j’avais des entrées d’argent régulières, je prenais peu de risque. Et puis à force de vinifier ma cuvée personnelle à côté, j’ai commencé à y prendre goût. Je travaillais des vins qui me ressemblaient plus : je travaillais sans soufre, je laissais vieillir mes cuvées plus longtemps ce qui leur donnait une belle complexité. Les retours de mes clients étaient très positifs, mes cuvées étaient même considérées comme ‘rares’ par certains. C’est en 2018 que j’ai décidé de quitter la coop’, et de vinifier mes 10 hectares seul ».

François Rousset-Martin vignes

Au domaine, François Rousset-Martin travaille avec sept personnes à temps plein. De la Bourgogne, il a certainement hérité l’amour pour les cuvées parcellaires, qui tentent de mettre en lumière les caractéristiques de tel terroir, de tel lieu-dit. Il faut dire en plus que François Rousset-Martin n’est pas avare en terroirs… De magnifiques parcelles font partie de sa gamme, autour de Château-Chalon, le Clos Bacchus, Puits Saint-Pierre, Sous Roche… Sur les 10 hectares, 7 sont plantés en savagnin – un cépage que le vigneron porte dans son cœur, pour ses origines comme pour ses arômes -, complétés par 2 hectares de chardonnay, et un hectare de raisins rouges partagés entre du pinot noir et du poulsard. La Bourgogne et le Jura sont donc bien mariés au domaine ! Le vigneron ne revendique aucune appellation – il produit certains vins en Vin de France, en Côtes du Jura -, ni même de label. C’est pourtant un travail respectueux de l’environnement qui est réalisé, proche de la certification bio et ce, depuis 2015. Les rendements sont maîtrisés aux vignes, et les raisins sont vinifiés séparément, afin de permettre de produire des cuvées parcellaires. François Rousset-Martin réalise des vins ouillés – ce qui n’est pas tellement la tradition dans le Jura -. Après un pressurage assez long, les jus sont décantés dans une cuve et ils sont ensuite placés dans des tonneaux de bois, c’est là que la fermentation a lieu. Celle-ci est l’action seule des levures indigènes, François Rousset-Martin n’ajoute aucun sulfite depuis son millésime 2015. L’élevage a lieu sur une longue période, 2 ans, et le vigneron souhaite même prolonger de près d’un an cette période de vieillissement du vin. Aujourd’hui, entre 40 000 et 50 000 bouteilles sortent du domaine tous les ans.

Ce qu’en disent les Guides

Voici les mots que La Revue du vin de France prête au domaine : « Les vins font preuve d’une personnalité irrépressible ! L’originalité et la profondeur des goûts, des matières, sont parfois déstabilisantes, mais le voyage que ces vins proposent vaut décidément la peine d’être entrepris. Ce sont des expressions uniques qui interpellent le dégustateur et qui enrichissent le panorama des hautes incarnations jurassiennes. »

François Rousset-Martin vin

 Les vins du Domaine François Rousset-Martin

Côtes du Jura Mémé (blanc) : Un bel hommage à la grand-mère paternelle du vigneron, par ce joli blanc composé à 85% de chardonnay et 15% de savagnin.
La Mémé Marie ? C’est la femme du Pépé André, une cuvée de rouge, (les deux P sont ceux du pinot et du poulsard). Cette fois-ci, c’est à sa grand-mère paternelle que François Rousset-Martin rend hommage, à travers un vin ouillé plus féminin, composé de chardonnay et de savagnin (ce dernier, cépage phare du Jura, étant représenté à 15% dans l’assemblage).

Côtes du Jura La Chaux (blanc) : Un 100% chardonnay à la salinité très agréable en bouche. A assortir avec des poissons crus à la japonaise.
Les quelques années que François Rousset-Martin a pu passer en terre bourguignonne expliquent l’importance que le vigneron porte aux cuvées parcellaires. C’est le cas de La Chaux, en appellation Côtes du Jura, qui est en fait un lieu-dit. Ce vin ouillé est très salin et présente une belle minéralité.

Vin de France Gravières (blanc) : Un chardonnay ouillé issu de vieilles vignes d’une soixantaine d’années. Ce vin vif promet de belles années !
Les Gravières est un vin ouillé très vif, qui présente un joli corps. L’on perçoit également quelques notes d’herbes aromatiques. La bouche est longue et promet également une belle garde à cette cuvée. Nous vous conseillons de l’ouvrir avec un morbier affiné, de la pintade ou de la blanquette de veau.

Côtes du Jura La Veine Bleue de Bacchus (blanc) : Un vin ouillé très équilibré, provenant d’un des grands terroirs de Château-Chalon, le célèbre Clos Bacchus.
N’ayez crainte ! Ce vin provient en fait du célèbre Clos Bacchus, un grand terroir de Château-Chalon. Au domaine, le travail des cuvées est en effet parcellaire. Vous êtes ici au cœur du travail de François Rousset-Martin car cette cuvée est produite à 100% de savagnin, ce célèbre vigneron étant un véritable virtuose de ce cépage jurassien. La vigne est exposée sud-est et ses pieds son âgés d’en moyenne 45 ans. Le sol y est composé de marnes bleues et grises.

François Rousset-Martin jura

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