La vallée de la Loire reste une région relativement confidentielle dans les enchères. En 2023, elle n’a représenté que 5,8% des volumes échangés sur iDealwine. Pour autant, la variété des vins qui sont produits d’un bout à l’autre du fleuve offre un champ d’expérience formidable aux vignerons, largement engagés dans la voie d’une viticulture bio, biodynamique, voire nature. Et, ce faisant, aux amateurs bien sûr, heureux d’élargir le spectre de leurs découvertes. Ces derniers n’ont pas ménagé leur enthousiasme le mois dernier. Si les signatures établies de longue date s’échangent à des prix relativement stables, certains noms pointus continuent à faire vibrer les enchères. Un aperçu des beaux résultats enregistrés le mois dernier sur iDealwine.
Le Clos Rougeard, un classique ?
Les vins du Clos Rougeard sont-ils désormais à ranger au répertoire des grands classiques ? A en croire les résultats de ces dernières semaines, pour la plupart stables, il semble en effet que le domaine phare de Saumur-Champigny accède désormais au statut de « valeur sûre ». Une position pas si fréquente dans la région, avec des vins qui se sont stabilisés à de hauts niveaux de cours : la cuvée de saumur-champigny Le Bourg a ainsi atteint 495€ le 2010 (+4%), 426€ le 2005, 376€ le 2009 (+8%), 361€ le 2007 (+18%) et 338€ le 2016. Le 2017, millésime récemment sorti des caves, s’échange quant à lui 326€. Pour Les Poyeux, autre cuvée phare du domaine, le 2010 se distingue également, s’établissant au plus haut avec une adjudication à 334€. Le 2014 atteint 288€ (+15%), et le 2016, 263€. En blanc, le saumur Brézé 2009 s’installe en tête des belles enchères, vendu 238€, talonné par le 2010 (225€). On notera, au passage, le succès croissant des vins du domaine du Collier (exploité par le fils de l’un des anciens propriétaires du Clos Rougeard). Le saumur La Charpentrie 2019 a été adjugé 163€ le mois dernier sur iDealwine (+8%).
Les raretés du domaine Dagueneau
Le « déclassement » en Vin de France, en 2017 de la cuvée Silex n’a pas terni l’étoile qui brille sur ce domaine désormais exploité par Louis-Benjamin Dagueneau. Le 2017, précisément, s’est vendu 175€ en octobre sur iDealwine (+16%). Les millésimes plus anciens, qui portent la mention de l’AOC Pouilly-Fumé dont la cuvée est issue, ont été respectivement adjugés 401€ pour le 2003 (+64%), 250€ le 2007, 188€ le 2010 et le 2002, ou encore 175€ le 2015. Notons les résultats de 1 340€ pour la rarissime cuvée Astéroïde 2014, et 215€ pour le sancerre Le Mont Damné 2008 du domaine.
Les magnums du domaine Charles Joguet
A Chinon, un nom se distingue régulièrement dans les enchères sur iDealwine : celui du domaine Charles Joguet bien sûr. Le mois dernier, sa cuvée du Clos de la Dioterie, vinifiée à partir de vieilles vignes était proposée dans le millésime 1995. Une rareté qui s’est échangée à 338€ (+7%), tandis que la cuvée Clos de la Dioterie « classique », toujours en magnum, atteignait 225€ pour le 1997 (+17%) et 163€ le 1999 (+25%). Le Clos du Chêne Vert, dans le même format, a franchi le seuil des 100€, adjugé 106€ dans le millésime 2000 (+47%).
Les grands noms de la Loire nature
Certaines signatures ligériennes s’établissent régulièrement sur le haut du podium des enchères, recherchées pour leur mode de production. C’est ainsi que le vin de France Genèse des Jardins Esméraldins conserve sa cote, adjugé 1064€ dans le millésime 2004. Le prix d’un collector. Chez Stéphane Bernaudeau, les Nourrissons atteignent 275€ en 2017, et même 282€ dans la version Vignes Centenaires 2003. Quant aux sancerres d’Edmond Vatan, son minuscule Clos de la Néore a été adjugé 275€ en 2009 et en 2016. Dans le même temps, les vins d’Anjou de Richard Leroy, les Noëls de Montbenault continuent à susciter de belles enchères. Dans les millésimes très récents, les prix se tiennent dans un mouchoir de poche : 313€ le 2020, 304€ le 2021 et 300€ le 2019. Le Clos de la Coulée de Serrant se valorise bien dans le temps. Un savennières de 1994 a ainsi atteint 163€ (+18%), et le 2016 se vend déjà 119€ (+19%). Signalons aussi le résultat de 113€ enregistré pour la cuvée Anicroche 2021, un chenin du domaine Helicon, et celui de 106€ pour la cuvée Frênesie du même domaine. Sans oublier la cuvée Les Fouchardes de Mark Angeli, vendue 101€ dans le millésime 2010, ainsi que Rouères 2020, de Belargus, adjugée 94€. En Touraine, le chardonnay de Nicolas Barbou, « Alchimie Passionnelle » 2021, s’est vendu 138€, et la cuvée « Utopie Créative » 2020 (un sauvignon blanc), 135€.
Du côté de l’Auvergne, on retrouve les noms d’Aurélien Lefort, dont la cuvée Ipno+ 2016 (un pinot noir) s’est envolée à 1 002€ dans le millésime 2016. La cuvée Gamma GT 2011 de Jérôme Saurigny, assemblage de gamay et de grolleau, s’est vendu 151€. La Bohème 2018 de Patrick Bouju, issue de vignes centenaires de cépages locaux, plantées en 1893, s’échangeait, elle, à 119€.
A l’autre extrémité du fleuve, les bourgueils du domaine du Bel Air continue de passionner les amateurs : dans le millésime 2016, le Clos Nouveau atteint 104€ (+4%). Dans le Muscadet, Jérôme Bretaudeau mène la danse et poursuit ses expériences : la cuvée de muscadet Gaia 2020 s’est vendue 67€, La Justice 2021 – un rare assemblage de chardonnay et de savagnin -, 63€ tandis qu’en rouge, V Sens 2016 (assemblage de cabernet franc et de merlot) atteint 63€ et Ornaté 2018 – un merlot -, 50€. Des prix encore doux pour découvrir les multiples facettes d’un vigneron hors pair.
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