Qu’importe les variations de températures : même durant la période estivale, les amateurs plébiscitent les grands flacons du Languedoc. Il faut préciser qu’au fil du temps, des vignerons talentueux se sont passionnés pour cette terre viticole historique. Ils y produisent aujourd’hui des nectars tout en finesse, et pour autant dotés d’une formidable capacité de garde. Tour d’horizon des flacons qui ont séduits les amateurs durant le mois d’août, sur iDealwine.
La Grange des pères, indétrônable
Le domaine créé par Laurent Vaillé en 1992 continue de faire rêver. Qu’importe si le choix d’encépagement singulier, qui associe à la syrah au mourvèdre du cabernet sauvignon et un peu de counoise ont contraint le domaine à abandonner son AOC, les vins de la Grange des Pères figurent parmi ceux que tout amateur rêve de goûter au moins une fois dans sa vie. Si les cours des flacons revêtus de la fameuse étiquette jaune ont connu un fléchissement durant la première partie de l’année 2024, nombre de millésimes, et pas seulement les plus matures, s’échangeaient à nouveau durant l’été à des prix en hausse. Le 1996 affiche une cote stable, mais qui dépasse le seuil des 400€ (il s’est vendu 407€ exactement en août dernier). Le 2007 s’inscrit en hausse de 11% à 300€, le 2010, de 4% (271€). Le 2012 et le 2014, tous deux adjugés 250€, progressent aussi, respectivement de 6% et de 11%. Même dans les années plus récentes encore, l’engouement est réel : un 2020 est parti pour 275€ (+10%). Le vin blanc du domaine, rare, s’est stabilisé au plus haut niveau : un 2005 a en effet atteint 401€. C’est dire si l’aura de la Grange des Pères est intacte.
L’empreinte de Laurent Vaillé, tragiquement disparu en 2021, est toujours bien présente sur les hauteurs des Terrasses du Larzac qui offre un terroir d’exception, livrant des vins subtils et frais. Parmi les domaines qui, dans son sillage, contribuent à leur tour à construire la renommée de ce terroir, plusieurs signatures conservent des prix doux : le domaine Montcalmès, exploité avec succès par Frédéric Pourtalié est l’un d’eux. Son 2008 s’échange 63€. La Pèira, domaine situé à proximité de la Grange des Pères, considéré par les critiques du Wine Advocate comme « l’un des plus excitants du Languedoc », a vu son 2013 partir aux enchères pour 65€.
N’allons pas croire que tous les vignerons du secteur d’Aniane et des villages alentours cherchent à reproduire les vins de la Grange des pères. Au contraire, ils s’attèlent à livrer une interprétation singulière de leur terroir, au travers, notamment du choix d’assemblage. C’est le cas de Maxime Renaudin, installé depuis 2018 à Jonquières après un passage chez Laurent Vaillé en tant que stagiaire. Son domaine couvre seulement cinq hectares, et toute sa production s’envole aux enchères, y compris les millésimes les plus récents. Le 2021 par exemple, assemblage de carignan (40%), grenache (30%) et syrah (30%), a atteint 163€ au mois d’août (+18%).
Autre domaine qui a le vent en poupe, la Bergerie de l’Arcade. Les frères Soulas ont commencé à produire du vin en 2016 sur un domaine agricole vaste et varié. Le 2018, issu de syrah et de grenache, atteint 150€ la bouteille, et même 351€ en magnum.
Parmi les belles signatures des terrasses du Larzac qui ont été mises à l’honneur dans les enchères iDealwine le mois dernier, on peut également citer le Mas Daumas Gassac, domaine historique de la région, dont le millésime 1998 (en magnum) a été adjugé 150€ le mois dernier. Plusieurs domaines languedociens ont également remporté un vif succès dans les dernières ventes, à l’instar de Peyre Rose (Les Cistes 2008, adjugé 94€), Aurelles (Aurel 2015, 88€), Les Creisses (Les Brunes 2013, 69€), ou encore, Nicolas Senlanne qui commence lui aussi à faire parler de lui, notamment au travers de sa cuvée Arsis : le prometteur 2022 s’est vendu 65€. Vous l’aurez compris, les vins du Languedoc continuent à passionner le monde des amateurs !
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