Domaine Grégoire Hoppenot | L’étoile montante du Beaujolais

Ancient négociant de vin, Grégoire Hoppenot a créé son domaine en 2018, qui s’étend sur 9,5 hectares sur différents lieux-dits repartis entre les communes de Fleurie et de Morgon. Elu par la RVF comme « Découverte de l’année 2021 », cette étoile montante du beaujolais est à regarder de très près !   Nous l’avons contacté afin de discuter de son domaine, de sa philosophie de travail et de ses projets futurs. Accompagnez-nous à la rencontre de ce vigneron aussi sympathique que passionnant !

 C’est par la volonté de renouer avec la terre, l’origine des vins, qu’est née cette envie de devenir vigneron. Après avoir passé des années à commercialiser les vins de sa région, Grégoire Hoppenot a souhaité revenir aux bases, afin de créer des vins à son image et de maîtriser d’un bout à l’autre leur conception. De son passé de négociant, il retire une grande connaissance des terroirs, des cépages, mais aussi des techniques commerciales, qui lui ont permis, dès les premiers millésimes, de vendre la totalité de sa production.

Un travail biologique dans le plus grand respect du terroir

Débuté en 2018, le plan de conversion biologique sur cinq ans est un projet important pour le vigneron. Motivé par des raisons philosophiques, le vigneron avoue volontiers que cette transition – pas forcément évidente sur un domaine qui ne jouit pas de prédispositions particulières pour l’agriculture biologique- n’aurait pas pu se réaliser sans cette flexibilité sur plusieurs années. Le coût élevé de la production biologique, l’accès compliqué à certaines parcelles, la charge de travail (qu’il avait au début sous-estimé) sont autant d’éléments qui rendent la conversion difficile. Mais ces contraintes inévitables rendent la satisfaction du vigneron encore plus grande. Pour lui, le contentement se retrouve bien sur dans la bouteille, mais surtout dans le travail intellectuel que demande ce mode d’agriculture, qui le pousse sans cesse à se poser des questions et à innover.

Au fil de la conversation, la passion du vigneron est facilement décelable. Avec entrain, il nous explique les étapes de la création de ses vins. Après des vendanges manuelles en grappes entières, le travail de vinification est réalisé sans sulfites, à l’aide des levures indigènes, avec des remontages et des pigeages qui permettent de recueillir l’optimum du potentiel de chaque parcelle. S’il tient à laisser les grappes exprimer librement leur caractère unique, le vigneron reste toutefois extrêmement pragmatique, et n’hésite pas à ajouter des levures complémentaires si nécessaire. Le vin est élevé dans des cuves en béton, pendant un temps limité. La mise en bouteille est effectuée au domaine un an après les vendanges, sur un fruit encore jeune.

Des vins soyeux et délicats, qui expriment toutes les particularités de leurs terroirs

« Comment vos vins expriment-ils leur terroir ? » avons-nous demandé au vigneron. « Je me rend compte de « l’expression du terroir » lorsque je dois remonter les grappes prélevées sur des parcelles localisées sur deux versants jusqu’au lieu de cuvage, situé en haut d’une crête ! » nous répond-il, plein d’humour. Sur des notes plus sérieuses, le vigneron accorde une place absolument centrale à la qualité des terroirs, qu’il aime sublimer. C’est d’ailleurs comme cela qu’a débuter son aventure de vigneron : après avoir appris la mise en vente de parcelles sur Fleurie, dont il connaissait le potentiel pour produire des vins de très grande qualité, il n’a pas hésité. Sa démarche est donc véritablement née de l’amour du sol et de ses qualités. Il s’est ensuite servi de cette base pour concevoir des vins qui lui plaisent. Ses créations sont profondément marquées par leur climat, avec une forte expression des différents lieux-dits qui composent son domaine dans chaque flacons qu’il vend.

Lorsqu’on lui demande de quelle manière il aime parler de ses vins, le vigneron se distance de son passé de négociant, et souligne qu’il n’a plus l’impression de vendre des vins grâce à un discours bien rodé, mais plutôt de promouvoir ses vignes et la qualité de son terroir. Guidé par la simple envie de faire des vins qu’il apprécie lui-même déguster, il puise sa plus grande satisfaction dans la fierté qu’il ressent de produire ses propres crus. Humble, malgré la reconnaissance grandissante dont son domaine jouit, il ne se targue pas de produire de « grands vins », mais plutôt de créer des cuvées qui lui ressemblent et qu’il aime partager avec ses clients.

Plus attaché à la texture des vins qu’aux arômes, il s’efforce de créer des cuvées aux textures fines et aériennes, conçues comme de la dentelle, tout en délicatesse.

Un vigneron inspiré par de nombreuses références, dans une quête perpétuelle d’innovation

Grâce à sa passion pour le vin et aux nombreuses connaissances acquises durant ses années de négociant, Grégoire Hoppenot sait exactement quel type de vin il apprécie, et ce qu’il veut proposer. Plein d’admiration, il cite de nombreux domaines qui l’inspirent, en tant que vigneron, mais aussi en tant qu’amateur, comme le château Thivin, le domaine Vissoux ou encore Vincent Dureuil.

 Particularité du domaine, le domicile de Grégoire Hoppenot se situe à plusieurs kilomètres, ce qui ne facilite pas la gestion du domaine. Alors, lorsque nous évoquons les projets futurs, la construction d’une propriété proche de ses parcelles est l’un des premiers sujets de discussion. Le vigneron souhaite aussi développer ses parcelles de Fleurie, non pas en surface, mais en technicité et en structure.  Depuis peu, le vigneron a investi des terres au sud du Beaujolais, qui lui offre une solution de cuvage plus pratique. Cette addition au domaine lui permet aussi d’acquérir des terroirs complémentaires, argilo calcaire et schistes, sur lesquels il peut planter de nouveaux cépages avec lesquels il peut librement expérimenter.

En conclusion, la philosophie de Grégoire Hoppenot peut se résumer en trois mots :  qualité, expérimentation et « fun ».  Le vigneron cherche à s’amuser lors de la conception de ses cuvées. Il ne cesse de proposer des vins originaux, agréables à découvrir, à l’image du rosé qu’il a produit lors de son premier millésime. Sans prétention, le domaine offre des vins de très grande qualité, justifiant ainsi le statut d’étoile montante que de nombreux critiques lui accordent.

Fleurie Clos de l’Amandier

Le vigneron prodige nous offre ici un magnifique vin soyeux et élégant. Sa robe est d’une belle couleur carmin, avec des touches violettes. Son nez est fruité et floral, avec des senteurs de fleurs sombre.  Le velouté et la dentelle de ce vin est supporté par une belle profondeur, surprenante. A déguster accompagné d’une belle volaille rôtie.

Fleurie Indigènes

Grégoire Hoppenot nous offre ici le cadeau d’un fleurie généreux, mur et gourmand. Dans le verre, le vin possède une belle robe rubis, un nez discret et élégant marqué par des notes de fruits rouges et une belle acidité, ainsi qu’une bouche structurée et dense et pourtant fine, au fruité inouï ; avec des tanin polis.

Fleurie Origines

Un fleurie gourmand, fruité à la belle robe rouge brillant, nuancée de teintes violettes. Au nez, des notes de mûre, de framboise, de réglisse et d’écorce d’orange se mélangent délicieusement. Le vin est assez corsé en bouche, avec des tanins fondants et une belle souplesse. La finale est toute en dentelle et bien définie.

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