weinberg in franschhoekTrois années, trois millésimes qui annoncent la (bonne) couleur et présagent d’une garde certaine. Faut-il voir dans ce chiffre 9 un signe particulier ? Un cadeau de la Nature ? Un symbole particulier peut-être ? Météorologiquement parlant, ces années ont-elles des points communs ?

Bernard Burtschy, dans le Figaro, s’interroge : « Les férus de numérologie auront remarqué que tous les vingt ou trente ans apparaît avec une grande régularité un grand millésime qui défraye la chronique, sans que l’on ne sache trop pourquoi. Un autre mystère (…) Les années en 9 forment, plus que toute autre, une série brillante de millésimes. Hasards de la climatologie ou de la numérologie ? Le millésime 2009, qui s’achève, s’inscrit dans cette lignée avec un chaud mois d’août et un ensoleillé mois de septembre, gage de grands vins« .

Michel Bettane nous livre son analyse à propos des trois derniers millésimes en 9 : « Il y a des similitudes, à chaque fois un beau volume de récolte, du soleil, mais 1999 est bien supérieur en Bourgogne qu’à Bordeaux tandis qu’en 1989, c’est l’inverse ! 2009 semble encore supérieur à 1989 en maturité finale et en qualité de raisin ; le millésime pourrait se comparer à 1929, 1949 ou 1959, davantage d’ailleurs qu’à 1989 ou 1999. »

Si l’on regarde du côté de la météo, deux éléments décisifs peuvent être relevés, communs à ces trois années :

– pas de gelées tardives ces trois années-là, empêchant ainsi un blocage de la végétation et un mauvais débourrement au printemps.

– une belle seconde partie d’été : les mois d’août et de septembre furent bien ensoleillés et les vendanges un peu plus précoces. Ce fut encore plus vrai pour 1999.

Ces constats sont bien évidemment à pondérer des nuances climatiques régionales.

Si l’on observe à présent, dans l’ensemble, les températures et les précipitations de ces années, on note :

– des températures élevées entre mars et septembre-octobre, de façon continue, surtout pour 1999 et 2009 pour qui ces épisodes furent constants, sans températures excessives mais supérieures à la moyenne. 1989 fut un peu plus irrégulier, avec de gros coups de chaleur en mai et août, mais néanmoins chaud en moyenne.

– des précipitations inférieures à la moyenne. 1989 fut une année sèche, surtout dans le Sud, de même que 2009, même si on ne connut pas d’épisodes de grosses chaleurs comme en 2003. En 1999, la répartition des pluies fut bonne, la sécheresse peu présente.

Merci à Antoine Pasteau pour ses lumières météorologiques…

1989 : l’hiver 88/898 est extrêmement doux et sec, avec peu de neige en montagne jusqu’en février. Mais fin février, une violente tempête s’abat sur tout l’ouest de l’Europe tandis que des chaleurs précoces arrivent la première quinzaine de mars, notamment dans le Sud-Ouest. Avril est froid (il neige à Paris le 4 !), mai renoue avec la chaleur. Depuis l’hiver, une importante sécheresse concerne l’ouest de la France et certaines îles bretonnes doivent être ravitaillées en eau (à Quimper, la situation est pire qu’en 1976) ; la sécheresse concerne également les régions méditerranéennes et le Sud-Ouest jusqu‘à l’automne 1989. Les incendies se multiplient, notamment dans le massif des Maures et la forêt landaise. Les mois de juin et juillet 1989 sont d’ailleurs chauds et secs. Juillet est caniculaire sur toute la France. En août, de violents orages frappent l’Aquitaine. Octobre est chaud.

1999 : l’hiver est également très doux, avec des records de chaleur sur toute la France début janvier. Puis la neige tombe abondamment jusqu’en février sur le grand quart nord-est jusqu’à la région Rhône Alpes. Avril et mai sont marqués par les orages, de la Touraine aux Ardennes, mais aussi dans l’Aude. Fin juillet, une vague de chaleur modérée précède de forts orages en Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes et Franche-Comté.

L’automne 1999 est très pluvieux sur les régions méditerranéennes et l’est.

La fin de l’année est marquée par des tempêtes historiques et de graves inondations.

2009 : le début de l’année est froid et neigeux un peu partout en France. Fin janvier, des inondations dans le bassin de la Garonne sont suivies un peu plus tard des mêmes phénomènes dans le Languedoc-Roussillon. Le printemps est plus clément, avec de fortes chaleurs en avril, de l’Alsace à la Provence. Les fortes chaleurs persistent en mai, avec de violents orages de grêle. L’été alterne mauvais temps (juin) et chaleur avec orages (juillet). Fin août la chaleur se prolonge dans le Sud-Est puis dans toute la France, dégénérant en intempéries.

Source : www.meteo-paris.com

Retrouvez sur iDealwine, région par région, le détail des conditions météorologiques propres à chaque vignoble dans la rubrique La saga des millésimes.

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Cet article a 2 commentaires

  1. yogy

    Et pourquoi ne parle t’on pas de 69 et 79?

  2. yogy

    Et pourquoi ne parle t’on pas de 69 et 79?

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