marché du vin lionel cuenca

Vous qui possédez une cave, vous vous êtes peut-être déjà posé cette question : quel est le meilleur moment pour vendre ? Lionel Cuenca, Directeur Général Délégué d’iDealwine, fort d’une expérience de 25 ans dans le commerce du vin en ligne, répond à nos questions.

La période estivale, une période creuse ?

iDealwine : Est-ce que l’été est un bon moment pour vendre ?

Lionel : La période estivale est assez favorable pour vendre, notamment le mois d’août alors même qu’on pense qu’il est justement moins propice à cause du combo vacances + chaleur. Mais chez iDealwine nous avons des acheteurs dans plus de 60 pays, donc nous sommes beaucoup moins exposés à la saisonnalité française. A noter que juillet-août restent tout de même deux mois pendant lesquels l’offre est très réduite. Or cette offre limitée face à des acheteurs qui sont certes peut-être un peu moins nombreux à ce moment-là, créé un déséquilibre en faveur de l’offre. Cela pèse sur les prix, favorablement du point de vue du vendeur (ça n’est d’ailleurs pas pour rien que les mois de juillet et août sont représentés au même titre que les autres dans les adjudications des vins les plus chers du Baromètre).

iDealwine : La quête de grands vins ne prend donc pas de vacances ?

Lionel : Quand on cherche une bouteille particulière, généralement un grand flacon, cela n’est pas (ou rarement) un vin destiné à être bu à l’occasion de soirées entre copains pendant l’été, autour d’un barbecue et d’une piscine à 35 degrés… c’est un vin que l’on cherche toute l’année et dont l’objectif est d’être conservé ou bu plus tard – ce qui est important pour l’acheteur, c’est donc simplement de le trouver, au bon prix, dans un marché aujourd’hui qui est devenu peut-être plus sélectif.

iDealwine : Un marché sélectif, c’est-à-dire ?

Lionel : Depuis quelques mois, on note une sélectivité accrue des acheteurs à cause évidemment des tensions d’un point de vue géopolitique, monétaire (avec un dollar bas qui pèse beaucoup sur les échanges), douanière (avec Trump)…

Des domaines qui ont la cote ?

iDealwine : Quels sont les domaines dont la cote grimpe ces derniers temps ?

Lionel : Pour ne citer qu’eux, je pense à Mayard, Guffens-Heynen, Les Jardins Esmeraldins, Mark Angeli (Ferme de la Sansonnière), Aurélien Lefort… De toutes les manières, aujourd’hui tout se vend, mais à condition d’être au bon prix. Le marché du vin résiste assez bien à un contexte qui est adverse. Et iDealwine a de nouveau été classé première maison française de vente aux enchères de vins pour la 11e année consécutive ! C’est simple, 1 bouteille de vin sur 3 échangée en France aux enchères, est adjugée par iDealwine.

iDealwine : Et la demande à l’international ?

Lionel : La demande internationale est forte dans certaines zones comme aux États-Unis (malgré les fortes pressions de Trump). L’Europe s’en tire bien également notamment avec l’Allemagne, l’Italie, l’Europe du Nord…

Un développement grandissant à l’international

iDealwine : Est-ce lié à notre internationalisation grandissante ?

Lionel : Bien sûr ! D’abord, nous sommes dans une position de leader sur notre marché. Puis, l’ouverture d’un bureau à New-York, la livraison dans de nouveaux pays comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande… tout cela joue ! Nous étudions quotidiennement les possibilités d’expédier vers de nouveaux pays, afin d’avoir une couverture encore plus mondiale (nous livrons dans 42 pays à ce jour). Et puis, notre gamme est large : nous vendons aussi bien des icônes que des vins à des prix plus raisonnables. Notre clientèle est diverse.

iDealwine : Est-ce que cette expansion vise aussi des clients en dehors de la France, d’un point de vue sourcing ?

Lionel : Nous nous approvisionnons auprès d’amateurs français essentiellement, mais il nous arrive de plus en plus d’aller chercher des caves en Europe comme en Belgique, au Luxembourg, en Italie ou même en Allemagne et Autriche.

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