Primeurs 2021 les conditions climatiques du millésime 2021 à Bordeaux iDealwine

Nous débutons notre série d’articles consacrés aux Primeurs 2021 avec un point sur les conditions climatiques du millésime. L’année s’est avérée dans l’ensemble compliquée, mais sauvée par une très belle arrière-saison, permettant ainsi aux propriétés qui ont fait les bons choix de produire de grands vins. Le point noir de ce millésime est indéniablement les quantités produites, faibles voir quasi inexistantes dans certains secteurs du Sauternais par exemple.

Vous le savez sans doute, en cette année 2022, iDealwine inaugure la vente en primeur de vins de Bordeaux, via un nouveau site dédié : primeurs.idealwine.com. Jusque-là, nous étions déjà acheteurs en primeur, mais les vins n’étaient offerts à la vente qu’une fois livrables. Une grande nouveauté donc, qui intéressera les afficionados d’iDealwine par les avantages offerts (à ce sujet, lire l’article « Bordeaux : iDealwine ouvre un site dédié aux ventes Primeurs »). Cette nouvelle activité nous donne également l’occasion de vous parler plus en détail des primeurs et notamment de la campagne qui s’annonce, dédiée au millésime 2021. Commençons par le commencement, avec un point sur les conditions climatiques qui ont prévalu à l’élaboration du millésime.

2021 à Bordeaux : une météo compliquée

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en 2021, la météo n’a pas été simple dans le Bordelais et qu’elle a au contraire mis les vignerons à rude épreuve. Ceux-ci ont en effet dû affronter un épisode de gel au printemps, une forte pression du mildiou, un excès de pluie et un manque d’ensoleillement pendant l’été. Heureusement, les choses se sont bien terminées aux périodes cruciales de septembre et octobre, permettant à de nombreux vignerons de produire de très beaux vins, mais généralement en petites quantités. Revenons en détail sur cette météo capricieuse.

Un hiver pluvieux

L’année a commencé par un hiver au-dessus des moyennes pour ce qui concerne la pluviométrie et l’hiver a vu se succéder une alternance de vagues de froids et de périodes plus douces.

Un printemps précoce

Le printemps a été particulièrement doux et sec, ce qui, comme souvent ces dernières années, a engendré un débourrement précoce début avril. Et comme c’est arrivé à plusieurs reprises ces dernières années, le gel a frappé le vignoble, les nuits du 7 et 8 avril. Les conséquences, en termes de perte de récolte ont été variables selon les secteurs, mais parfois dramatiques. De plus, d’autres gelées ont sévi au mois de mai. Mai a été pluvieux et plutôt frais, ce qui naturellement ralenti la croissance de la vigne, jusqu’à début juin, où les températures sont devenues plus estivales.

Un été frais et pluvieux

La floraison a ainsi pu se dérouler dans de bonnes conditions, mais la météo clémente n’a pas duré et dès la mi-juin, le vignoble a été touché par des orages, de fortes précipitations et même de la grêle. Et qui dit humidité dit pression des pathogènes : le mildiou s’est montré particulièrement virulent. Globalement, tout l’été a été maussade et peu ensoleillé : au mois de juillet frais et pluvieux a succédé un mois d’août peu pluvieux mais toujours frais, ce qui a engendré la poursuite de la croissance de la vigne qui doit au contraire normalement s’arrêter avant la véraison (période où les baies changent de couleur, passant du vert au rouge ou au jaune). La véraison s’est effectuée vers la mi-août.

Une arrière-saison salvatrice pour les vendanges

Heureusement, la fin de l’été et le début de l’automne se sont beaucoup mieux passés, avec peu de pluies, du soleil et de la chaleur permettant de belles vendanges. Les vendanges des blancs se sont globalement déroulées sur les 20 premiers jours de septembre, avec d’abord les sauvignons, puis les sémillons une semaine plus tard.

Les vendanges pour les vins rouges ont débuté quant à elle avec les merlots vers le 25 septembre. Dans l’ensemble, les merlots sont moins sucrés et plus dotés en acidité que d’habitude, les baies sont de grande taille et certains merlots souffrent de sous-maturité. La récolte des cabernets sauvignon a démarré en octobre et offre de superbes raisins bien mûrs, grâce aux mois de septembre et octobre chauds et ensoleillés. Pour eux également, les baies ont conservé une bonne acidité, gage de fraîcheur. Le cabernet sauvignon comme le cabernet franc sont la grande réussite du millésime, ils se révèlent frais, profonds et aromatiques, avec de la structure et de bons niveaux d’alcool, sans excès.

Pour finir, les vendanges du Sauternais ont démarré début octobre et se sont effectuées en plusieurs tries. Le botrytis a pu s’installer, avec un peu de retard, après la pluie mi-septembre, sur de beaux raisins mûrs et parfaitement équilibrés là encore par une bonne acidité. Malheureusement, la récolte est exceptionnellement minuscule, car la région a été très durement frappée par le gel et la grêle qui ont anéanti l’essentiel de la production. De nombreuses propriétés affichent ainsi en 2021 des rendements de l’ordre de 1 ou 2hl/ha… Les raisins ont été ramassés en deux à trois tries étalées sur tout le mois d’octobre.

Un millésime de vignerons

La météo aura donc bien été bien compliquée et ce millésimes 2021 des plus éprouvants pour les vignerons, mais justement, ceux qui ont fait les bons choix, qui ont su se montrer patient et également ceux qui bénéficient des plus grands terroirs ont réussis à s’adapter et à produire de très beaux vins.

Il s’agit donc d’un « millésime de vignerons », où la qualité des vins repose essentiellement sur leur travail et leurs choix, ce qui engendre donc une grande hétérogénéité. Mais rassurez-vous, alors que nous terminons la semaine de dégustation des primeurs, nous pouvons déjà vous annoncer que nous avons goûté de très beaux jus… La suite au prochain épisode !

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