palissage-1Dans la plupart des vignobles, notamment les plus septentrionaux, il faut attacher la vigne et relever ses feuilles pour exposer le maximum de surface foliaire au soleil et préserver les raisins des gelées blanches et des fraîcheurs humides à la surface du sol.

Cette opération longue et contraignante dispose aujourd’hui de nombreuses techniques automatisées, néanmoins, il faut passer dans chaque rang de vigne « relever » et « attacher ».

Certains vignobles, méditerranéens notamment ou du Beaujolais, se passent de cette étape ; plantées en gobelet, les vignes sont plus basses et ne sont pas attachées. Les grappes sont ainsi protégées du soleil et mûries par le rayonnement calorique du sol. Ce peut être aussi le cas d’anciens vignobles complantés ou plantés en « foule ».

A l’origine, le palissage sur fils de fer a été mis en place pour donner aux rangées de ceps la disposition la plus favorable aux traitements anticryptogamiques. Aujourd’hui, il permet aussi la mécanisation du vignoble, avec des inter-rangs suffisamment larges (minimum 2 mètres) pour laisser passer un tracteur.

On comprend qu’au début, la difficulté consistait surtout à trouver le bois pour faire les piquets (le planter du bâton) ; on peut encore trouver trace de doléances des vignerons en quête de bois de soutien pour leurs vignes. Avant le chemin de fer, il fallait aussi que l’environnement immédiat du vignoble fût pourvu de forêts suffisamment étendues donc pour assurer l’approvisionnement en échalas et en bois de futailles. Il fallait compléter, le cas échéant, cette réserve ; dans la plupart des vignobles du Centre et de l’Est de la France, des boqueteaux d’acacias y suppléaient.

Citons aussi, pour égayer notre propos, cette répartie d’un viticulteur du Gard, répartie tirée de l’excellent ouvrage de Roger Dion, Histoire de la vigne et du vin : « Ce n’est pas du Nord que nous viendra la lumière ».

Entendez par là que les viticulteurs du Sud de la France, bénéficiant d’un climat clément, ne voyaient pas bien l’intérêt de palisser ni d’endiguer des maladies inexistantes. Evidemment, quand celles-là ont fait leur apparition, la lumière a commencé à descendre…

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Consultez la rubrique A la découverte du vin

Cet article a 2 commentaires

  1. Cave de Tain

    Effectivement, les techniques varient beaucoup selon les régions et les traditions.
    A la Cave de Tain, sur l’Hermitage, nous avons une technique particulière, puisque nous utilisons du Jonc pour attacher la vigne. Plus de détails dans cette petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=NLZn_NwLEU4&hd=1

  2. Cave de Tain

    Effectivement, les techniques varient beaucoup selon les régions et les traditions.
    A la Cave de Tain, sur l’Hermitage, nous avons une technique particulière, puisque nous utilisons du Jonc pour attacher la vigne. Plus de détails dans cette petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=NLZn_NwLEU4&hd=1

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