Frédéric Leprince vin

Bien installé dans les Hautes-Côtes de Beaune, Frédéric Leprince a certainement trouvé son bonheur là où les racines de la vigne s’étendent depuis des siècles et là où les crus sont si réputés. Mais il ne s’agit pas d’un héritage familial comme on voit si souvent dans cette région si riche en classicisme. Zoom sur le domaine d’un vigneron dont le parcours est tout entier tourné vers la vigne.

Frédéric a dû persister pour atteindre le succès qu’il connait actuellement. Originaire de Normandie, l’idée de devenir vigneron n’était pas un chemin très évident pour le jeune homme. S’il ne vient pas d’une famille liée à la vigne, c’est la relation entre le vin et le partage qui l’attire dans ce métier dès son plus jeune âge. C’est cette philosophie qui lui sert de base dans son travail depuis ses débuts, le menant même de simple vigneron amateur à vigneron engagé.

Après une formation scientifique, sa volonté de se lancer dans le vin lui demande de se confronter à un réel défi : conscient de l’importance de se construire des connaissances approfondies avant de commencer sa carrière, Frédéric passe pas moins de 20 ans dans la découverte du vignoble. Pendant ce temps, il profite de maintes rencontres avec des vignerons de la France entière afin d’apprendre comment la théorie se transcrit en pratique. Son passage dans le Beaujolais lui permet de se pencher sur le travail de la vigne qu’il trouve particulièrement intéressant, et à Bordeaux il gagne de l’expérience dans l’art de l’assemblage. La Bourgogne, elle, est tout simplement la région dont il tombe littéralement amoureux, avec ses grands terroirs. Si chaque expérience était une nouvelle pierre à l’édifice de sa connaissance viticole, c’est sa maison et son domaine qu’il construit désormais, puisque c’est à Nantoux, au-dessus de Pommard, qu’il décide de s’installer.

C’est le côté plus sauvage des Hautes-Côtes de Beaune qui attire l’œil de Frédéric, le fait que la vigne n’y soit pas encore omniprésente mais que la polyculture soit encore pratiquée là-bas peu de temps avant. Aujourd’hui, il s’avère être un peu compliqué d’arriver en Bourgogne sans héritage viticole ; la rareté des vins régionaux tient ses origines dans la rareté des terres disponible pour la culture de vignes. Acquérir un vignoble n’est ainsi pas une tâche facile. Résolu dans son ambition, Frédéric trouve tout de même le moyen de se faire une place en construisant petit à petit des rapports fidèles avec d’autres vignerons. C’est comme cela qu’il réussit à débuter sa propre production, tout en continuant de s’intégrer dans la grande famille viticole bourguignonne.

Frédéric Leprince produit des vins rouges et des blancs, et dès que les raisins entrent en chai, ils subissent des vinifications soignées. Pour les rouges, les raisins passent une période de macération et fermentation naturelle en cuves de bois allant de quinze jours à trois semaines. Un pigeage à l’ancienne au pied est réalisé, les composés aromatiques, colorants et structurants sont ainsi extraits des pellicules de raisins. Au niveau de l’élevage, le vin est placé en fûts de chêne pour une période de 12 à 18 mois. Le processus est similaire pour les vins blancs, mais ceux-là subissent un élevage plus long que les rouges. Une des particularités de Frédéric Leprince, bien remarqué des locaux, est la température de sa cave, bien au-dessous de la moyenne. Ainsi, à l’aide d’une hygiène irréprochable, ses périodes de fermentation sont très longues, ce qu’il perçoit comme un véritable atout au regard les résultats de ses vins.

La philosophie de Frédéric Leprince – motivée par la valeur du partage et de la convivialité – se reconnait dans un travail minutieux et dans de belles cuvées. Si vous avez la chance de déguster un jour l’un de ses vins, vous sentirez non seulement le savoir-faire du vigneron qui l’a produit, mais aussi et surtout sa passion, qualité qui ne peut s’apprendre ni dans les livres, ni dans les vignes.

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