champagnes rares

Pour les amateurs de champagnes rares, il n’y pas vraiment de saisonnalité dans les ventes : ces collectionneurs sont en permanence aux aguets, afin de mettre la main sur les flacons qu’ils convoitent. Cependant, les derniers mois de l’année demeurent une période privilégiée pour voir éclore dans les catalogues de vente aux enchères une profusion de cuvées rares, de millésimes anciens, et d’une manière générale, les champagnes les plus renommés.

Précisons que la Champagne a connu une embellie remarquable à l’issue des épisodes successifs de confinement. Le rebond des ventes a surpris tout le monde à la fin 2021, à commencer par les producteurs eux-mêmes. En 2022, la région a renoué avec les records, expédiant 339 millions de col (des volumes proches du plus haut, enregistré en 2007) pour un montant qui a franchi le seuil des 6 Mds d’euros de vente. Depuis quelques mois, la conjoncture géo-politique a freiné les ardeurs du marché, et la demande s’est calmée. Sauf, comme toujours, pour les vins les plus rares, les cuvées vraiment pointues qui conservent la faveur des amateurs passionnés.

Les grandes maisons à l’honneur

Le mois dernier, dans les enchères iDealwine, une remarquable variété de cuvées a fait la Une, tant venant de grandes maisons établies que de producteurs confidentiels. Une de ces signatures conjugue avec talent la notoriété d’une institution établie et la rareté de sa production : on aura reconnu la maison Salon, qui a conservé sa position singulière même si elle est aujourd’hui entrée dans le giron du groupe Laurent Perrier. Alors que le millésime 1966 de sa célèbre et unique cuvée, la plus prisée du mois d’octobre, a atteint 2 504€, le 1985 était quant à lui adjugé 1 690€ (+13%). Acquis par un amateur de Singapour, le 1997 s’est vendu 1 127€, tandis que les 1999 et 2004 partaient tous deux à 1 064€.

Parmi les signatures qui ont donné à la Champagne ses lettres de noblesse, la maison Krug s’impose aussi dans les enchères iDealwine. Dans la cuvée Krug Collection, une rareté que la maison ne propose plus, le 1988 a été adjugé à un amateur allemand pour 1 252€ (+8%). Les autres grandes étiquettes classiques ont aussi leurs afficionados, qu’il s’agisse de Dom Pérignon (313€ dans le millésime 2009), Cristal, de la maison Roederer (le 1993 s’est vendu 351€), ou encore Bollinger, une Grande Année 1990 ayant été adjugée 313€ à un client enchérissant du Portugal.

Champagnes de producteur, Selosse et consorts…

L’approche parcellaire adoptée par la maison Jacques Selosse est indéniablement saluée par les amateurs, et elle fait des émules dans la région champenoise. La cuvée Les Chantereines (issue du Grand Cru Avize) a été adjugée 1 064€. Les Carelles, un blanc de blancs dont les raisins proviennent de Mesnil-sur-Oger, s’est vendu 613€, un peu en dessous de la fameuse cuvée Substance, un pur chardonnay élaboré selon la technique de la solera espagnole qui a atteint 689€, tandis que le Brut rosé se vendait 658€.

On note aussi la présence, aussi rare que plébiscitée, des flacons produits par Marie-Noëlle Ledru, aujourd’hui à la retraite. Ses champagnes sont donc des collectors, tout particulièrement la cuvée du Goulté, un blanc de noirs intensément vineux, vendue 313€. Son millésimé 2006 demeure le plus recherché, adjugé 751€ à un amateur autrichien.

Les amateurs ont également réservé un bel accueil aux champagnes signés Ulysse Collin, qu’il s’agisse de son rosé de saignée Les Maillons (426€, +12%) ou de son blanc de blancs Les Pierrières (401 (+18%), deux cuvées dosées en Extra-Brut. Des noms tels que Savart – un magnum de la cuvée Le Mont des Chrétiens 2016, vendu 351€ -, Aurélien Lurquin ou encore Bérêche ont eux aussi fait vibrer les enchères en octobre sur iDealwine. Autant d’étoiles montantes d’un vignoble décidément en pleine … effervescence.

Voir le rapport complet des enchères de vin du mois d’octobre sur iDealwine

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