iDealwine organisait le 16 février dernier chez Lucas Carton une soirée que les amateurs ont plébiscitée : un dîner d’exception autour des vins produits par Opus One dans la Napa Valley, dans un lieu connu pour sa gastronomie raffinée et l’attention portée aux accords mets et vins. Récit.
Les amateurs d’iDealwine ont ceci de formidable qu’ils ne laissent jamais passer l’occasion de passer une soirée de qualité autour de quelques belles bouteilles… Les quelques places mises à disposition sur le site d’iDealwine pour ce dîner se sont arrachées en quelques heures !
Car, sans renoncer à nos passionnantes e-dégustations, qui remportent toujours un vif succès, nous avons souhaité reprendre le cours des évènements que nous organisons pour, et avec nos meilleurs clients autour de grands flacons difficiles à trouver. Les vins américains remportant un succès croissant auprès des amateurs, le thème de la soirée consistait à découvrir, en bonne compagnie et autour d’une cuisine pointue et raffinée, les différentes facettes d’Opus One. Chez Lucas Carton, dans les merveilleux décors Art nouveau de ce temple des accords mets et vins, le chef Hugo Bourny, qui a forgé son destin dans le sillage d’Arnaud Donckele à la Vague d’Or, avant de collaborer avec Anne-Sophie Pic puis Hélène Darroze, écrit désormais une partition précise autour des magnifiques produits, choisis avec un soin minutieux, devant lesquels il s’efface avec élégance et humilité… sans oublier les accords avec les vins, subtilement élaborés en étroite complicité avec le chef sommelier Marcantonio Sassi, un Piémontais qui a posé ses bagages en France il y a un peu plus de 20 ans. Autant vous dire que nous avons mis toutes les chances de notre côté en préparant ce diner avec Gwendoline La Burthe, responsable export du domaine Opus One.
Confidentiel, les champagnes Pehu-Simonet
Le jour venu, les amateurs ont eu le plaisir d’ouvrir leurs papilles avec deux cuvées d’un champagne confidentiel, issu de la maison Pehu Simonet. Installée à Verzenay (Montagne de Reims) depuis quatre générations, cette maison discrète est pourtant bien connue des amateurs étrangers, l’essentiel de sa production étant exportée. Sous la houlette de David Pehu depuis 1995, elle s’étend sur un vignoble précieux et convoité, qui compte cinq hectares implantés en grand cru. Viennent s’y ajouter une poignée de chardonnays issus de vignes en premier cru. Autrefois vendus au négoce, ces derniers donnent aujourd’hui lieu à la production de cuvées baptisées « Fins lieux », que David Pehu a souhaité commercialiser lui-même en raison du superbe niveau des raisins. « Les Chouettes » 2013, issues d’un sol crayeux, livrent un champagne au nez délicat qui déploie d’appétissantes notes de citron, laissant la place à une bouche pleine de vivacité. Voilà qui nous donne beaucoup d’énergie pour débuter la soirée ;). Changement de registre avec « Les Poules » 2012, une cuvée à 100% de pinot noir cultivés sur le grand cru Mailly. Le lieu-dit « Les Poules » bénéficie d’un sous-sol crayeux, de marnes en surface et d’une exposition fraîche, nord, nord-est. La vinification, qui ne donne pas lieu à une fermentation malolactique, et s’achève par un dosage léger (1,5 g), ce qui préserve la fraîcheur du vin et livre un jus très pur, doté d’une belle tension. Pehu Simonet : retenez bien ce nom, nous, il nous a séduits.
Opus One, icône de la Napa Valley
Opus One porte toujours sur son étiquette le double visage des créateurs de cette « winery » devenue emblématique de la Napa Valley : le très visionnaire baron de Rothschild, désireux de créer au début des années 1970 un vin issu des vignobles californiens, s’est associé avec Robert Mondavi pour donner naissance à un vin d’exception, Opus One. Doté de nouvelles installations, inaugurées en 1991, cette « winery » offre désormais un outil digne des ambitions des deux fondateurs. Le vignoble, qui couvre 69 hectares, est certifié en bio. Des tests ont été menés en vue d’implanter la biodynamie, mais les résultats spectaculaires en termes de rendements n’ont pas été poursuivis. Dans cette région où la vigne est soumise à des températures caniculaires durant l’été, l’irrigation est autorisée. Elevés durant 18 mois en barriques, les vins patientent encore 15 mois supplémentaires en bouteille avant d’être commercialisés. Le succès est mondial, car même si Opus One dispose d’un marché domestique fidèle, 60% de la production est commercialisée dans 90 pays. C’est dire s’il est difficile aujourd’hui de mettre la main sur un flacon produit par Opus One… Quant à organiser une dégustation en verticale, l’occasion est encore plus rare !
Opus One 2005
Premier de la série, le choix a été effectué de débuter la dégustation par le millésime le plus ancien, 2005 : une année humide et fraîche dans la Napa, où les vendanges se sont déroulées jusqu’en novembre cette année-là. Exubérant, le nez livre un fruit parfaitement mûr de fruits noirs (cassis) compotés (quetsche). Il exprime à merveille les caractéristiques d’un beau cabernet sauvignon bien mûr, ce cépage comptant pour 88% de l’assemblage. En bouche ce 2005 se révèle épanoui et harmonieux, à son plein apogée et ce, pour quelques années encore. La fraîcheur est bien présente, matérialisée par d’élégants arômes d’eucalyptus. Le vin étant servi sur un thon rouge cru relevé d’une crème de betterave fermentée, sa texture souple et délicate ouvre nos palais avec subtilité.
Opus One 2009
Un millésime radicalement différent pour Opus One ! C’est d’ailleurs l’un des points qui a rendu cette soirée si passionnante : les cinq vins dégustés présentent des profils vraiment variés, en lien avec les conditions climatologiques qui ont présidé à la naissance du millésime. 2009 s’est caractérisé par un épisode caniculaire intense durant le mois de septembre, qui est venu précipiter les vendanges. Celles-ci ont été d’autant plus rapide que la pluie s’est invitée dans ce contexte. Le vin présente un nez exotique, marqué par les notes chocolatées et épicées (épices indiennes), avec une pointe de fumé, et de gourmandes notes de viande. La bouche tout en finesse est enveloppante, intense jusqu’à la finale, très longue. L’accord avec la raviole vigneronne, boostée par le lard Colonnata, est une perfection de saveurs et de texture.
Opus One 2013
Ce millésime est l’une des grandes réussites d’Opus One. L’été bouillant a précipité les vendanges, particulièrement précoces. Et pourtant, le résultat révèle un équilibre parfait ! Discret de prime abord, il déploie un nez floral de roses anciennes, élégant, et une bouche tout en finesse, d’une longueur impressionnante. Rien n’est en trop dans ce vin, qui résout magistralement l’équation entre puissance et élégance. Inutile de préciser qu’une fois ce 2013 servi sur une pièce de bœuf fondante à souhait, le mariage est conçu pour durer, sur nos palais et dans nos mémoires ;).
Opus One 2016
Le terroir d’Opus One est décidément résilient. 2016 marque en effet la cinquième année de sécheresse consécutive dans cette région au climat extrême… Et pourtant, le vin s’annonce avec une grande délicatesse au premier abord. Son nez floral, très équilibré, dévoile ensuite de beaux arômes intenses de fruits noirs, toujours ce cassis caractéristique des grands cabernets bien mûrs… en bouche l’attaque est vive, intense, le vin déploie une texture qui tapisse le palais, dotée d’une remarquable acidité. Ce 2016 file lui aussi le parfait accord avec le bœuf, que sa cuisson précise (et délicieusement saignante) accompagne savoureusement.
Opus One 2018
Un bébé ! Son nez offre une explosion de fruits rouges, et surtout noirs (prunes, mûres, cassis), relevés de savoureuses notes épicées. La texture se déploie en bouche avec beaucoup d’énergie et de fraîcheur, jusqu’à la finale, intense, puissante, prometteuse. Un cheval de course qui mérite quelques années de cave avant de s’assagir… Associé au dessert, une magnifique composition de chocolat grand cru du Venezuela, associé à une irrésistible compotée de cerises, achève le dîner sur une note aussi savoureuse qu’élégante. Le jeune pâtissier, Jordan Talbot, signe là un dessert d’exception.
La texture délicate du 2005, le caractère enveloppant et exotique du 2009, l’équilibre du 2013, le caractère floral du 2016, la vigueur du 2018 composent ainsi, millésime après millésime, la partition d’un grand vin qui se déploie dans le temps avec élégance et harmonie.
Vous l’aurez compris : aux côtés des clients d’iDealwine à la table de Lucas Carton, nous avons passé un moment véritablement magique, et tenons à remercier Gwendoline La Burthe d’avoir animé avec talent et enthousiasme cet évènement qui restera dans les mémoires.
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