Les grands Bordeaux sont très largement présents dans les catalogues des ventes en cours. L’occasion de faire un point sur les millésimes phares du XXe siècle, des années de collection telles que 1929 ou 1959 aux grandes réussites du siècle, à l’instar de 1982, 1990, 1995 et 2000.

Les années de collection
Vins de légende, flacons de collection, ou, tout simplement, millésimes anniversaire, les grandes années du siècle ont débuté avec le millésime 1929. Aujourd’hui, on trouve aux enchères un rare flacon de château d’Yquem 1929. Encore sublime à la dégustation. Un vin mythique.

Parmi les grandes années anciennes, signalons :

1929 : Château d’Yquem
1959 : Mouton Rothschild
1961 : Château Lafite Rothschild

1982 : un millésime indétrônable
On a tout dit sur le 1982. Depuis le succès incomparable de cette année fabuleuse, les observateurs n’ont eu de cesse de retrouver un millésime équivalent. 1990 est depuis quelques années pressenti pour prendre la relève de cette année mythique. En 2000, et encore plus en 2005, on a comparé les conditions météorologiques à celles de 1982 pour déterminer si l’on avait, on non affaire à un nouveau 1982. D’ici là, les grands crus de ce millésime ont atteint des sommets.
Les stars
Latour,
Les « must-have »
Haut-Bailly

1985 : tout en séduction
Particulièrement élégants dans leur jeunesse, ces vins sont aujourd’hui veloutés, suaves et d’une grande finesse. Les crus du Médoc, souples aux tannins bien fondus, séduisent par leur tendresse et leur fruité. Les Pomerol et Saint-Emilion allient merveilleusement concentration et finesse. Les blancs secs sont riches et complexes. Les liquoreux sont amples, mielleux et fruités
Les stars
Châteaux Mouton Rothschild, Margaux
Les « must-have »
Lynch Bages

1986 : à redécouvrir
Un millésime exceptionnel en quantité et en qualité. La parfaite maturité des raisins, notamment le cabernet-sauvignon, a contribué à l’élaboration de vins d’une puissance phénoménale, dotés d’un potentiel de garde illimité. Les vins rouges se révèlent d’une extrême richesse et bénéficient d’une structure tannique imposante. Les grands vins du Médoc et de Graves sont majestueux et peuvent rivaliser avec les meilleurs millésimes du siècle comme 1982, 1961 ou 1929. 1982.
Les stars
Châteaux Mouton Rothschild, Lafite Rothschild, Margaux
Les « must-have »
Montrose

1989 : une grande année de garde
Un millésime exceptionnel avec une récolte qui a dépassé tous les records de rendement. Des conditions climatiques frôlant la perfection, associées à des vendanges extrêmement précoces (les secondes après celles de 1893) contribuèrent à élaborer des vins mûrs, d’une concentration parfaite, avec des tannins veloutés. Puissants et très alcooliques (jusqu’à 14°5 pour certains Pomerol), la plupart de ces vins sont dotés d’un formidable potentiel de garde.
Les stars
Petrus (en magnum)
Les « must-have »
La Lagune, Fieuzal

1990 : un millésime d’anthologie
Une année d’exception en qualité et en quantité. Deuxième année la plus chaude du siècle après 1947, et la plus ensoleillée après 1949. La plupart des châteaux ont vendangé des raisins d’une exceptionnelle concentration. En raison du volume de la récolte, les vins sont peu acides mais dotés de tannins puissants et veloutés. Les meilleurs vins proviennent de vignobles implantés sur des sols lourds (Saint-Estèphe, Saint-Emilion) et de propriétés ayant pratiqué une sélection draconienne afin de limiter les rendements. En règle générale, les vins de ce millésime sont des modèles de charme et de distinction.
Les stars
Petrus, Châteaux Cheval Blanc, Lafite Rothschild, Margaux
Les « must-have »
Châteaux La Lagune, Pape Clément, Figeac, L’Evangile

1995 : de belles perspectives de garde
Un millésime exceptionnel dans toutes les appellations du Bordelais. Un été torride et sec profita aux raisins d’une parfaite maturité. Malgré l’abondance de la récolte, de nombreux châteaux pratiquèrent des sélections rigoureuses ainsi que des rendements limités afin d’obtenir une concentration optimale. Très homogènes, les vins sont riches, onctueux et parfaitement équilibrés. Les Pomerol et Saint-Emilion à dominante de merlot, sont d’une concentration hors normes.
Les stars
Châteaux Latour (bouteille et magnum), Margaux
Les « must-have »
Cos d’Estournel (en magnum), Châteaux Pichon Baron, Palmer

1996 : au début de son apogée
Un très grand millésime en qualité et en quantité. La parfaite maturité du cabernet-sauvignon a engendré des vins d’une extraordinaire concentration. La plupart des vins du Médoc sont pleins, amples, aromatiques et de grande garde. En revanche, les Pomerol, Saint-Emilion et Graves sont de qualité plus irrégulière, le merlot ayant souffert des pluies torrentielles de l’été. Sur le marché des enchères, l’’ensemble de l’année a été favorable aux 1996, un millésime de grande qualité (principalement sur la rive gauche), et qui entame sa phase d’apogée.
Les stars
Châteaux Latour, Margaux, Mouton Rothschild, Ausone, Yquem
Les « must have »
Lagrange

2000 : grandiose et historique
Les Médocs et les Graves sont sublimes. Les conditions climatiques ont été parfaites pour les vins à base de Cabernet-Sauvignon. Ce millésime surpasse les grands millésimes tels les 1996 et 1998. Les meilleurs crus sont issus des appellations Pauillac et Saint-Julien. Les Margaux suivent de très près, surclassant les Saint-Estèphe. Dans le Libournais, certains vins comme Cheval Blanc entreront dans la légende. Les Graves sont superbes. Sur le marché des enchères, après une année 2007 caractérisée par une forte hausse, ce millésime historique a marqué une pause en 2008.
Les stars
Châteaux Lafite Rothschild, Margaux, Mouton Rothschild
Les « must have »
Sociando Mallet

Quid du millésime 2005 ?
On l’annonce depuis sa sortie comme le digne successeur de 1982. Les vins sont aujourd’hui bien présents dans les catalogues de vente. A des cours parfois inférieurs à ceux de leur prix de vente en primeurs…
Les stars
Haut Brion, Lafite Rothschild, Troplong Mondot
Les « must have »
Léoville Barton, La Gaffelière

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