Côte-Rotie prix

Ces dernières semaines, au sud de la vallée du Rhône, à Châteauneuf du Pape, le prix des vins de Château Rayas ont enregistré une stabilisation de leurs cours, voire, dans certains millésimes, un léger repli. Dans le même temps, le nord de la région semble prendre sa revanche, et notamment l’appellation Côte-Rôtie. Zoom sur une appellation qui met à l’honneur l’envoûtante syrah.

Côte-Rotie vins

Guigal, une institution de Côte-Rôtie

Sans la famille Guigal, les vins de Côte-Rôtie auraient-ils connu la même trajectoire virtuose auprès des amateurs du monde entier ? Cette signature emblématique de la région a incontestablement contribué à l’essor de toute la région. La fameuse trilogie La-La-La de la maison Guigal, icône de l’appellation, est désormais plébiscitée dans les ventes aux enchères d’iDealwine par les amateurs venus d’horizons divers : Royaume-Uni, Etats-Unis, Danemark, Hong-Kong, Allemagne… l’engouement est planétaire. Sans surprise, c’est la cuvée La Turque – la plus rare, dont la production totalise seulement 4 000 bouteilles par an environ – qui s’installe au sommet des enchères de novembre, avec une adjudication de 1 091€ dans le millésime 1985 et de 856€ (+28%) pour le 1991. Le climat La Landonne, qui offre des vins puissants et charpentés vient ensuite, remportée par un amateur allemand à 732€ dans le millésime 1990 (+8%) et par un Américain à 632€ en 1989. Le 1999, plébiscité par la critique (100/100 Parker), s’est vendu 558€ à un enchérisseur … américain. Autres millésimes notés au sommet par le Wine Advocate, le 2015 a pour sa part atteint 422€ et le 2010, 397€. La Mouline, le plus « féminin » des trois vins, issu de la Côte Blonde, se stabilise à 384€ dans le millésime 2009 (encore un 100/100 Parker), et à 360€ en 2015. Plus aucune de ces cuvées phares ne s’échange désormais en dessous du seuil des 200€ la bouteille. Dans des millésimes plus délicats tels que 2013, La Turque et la Mouline atteignent ainsi toutes les deux 236€. La cuvée Château d’Ampuis, autre « trésor » de la maison Guigal adjugée à un amateur de Singapour, atteint 136€ dans le millésime 2010 et 124€ en 2005 (acquise par un amateur lituanien). Notons aussi le cours de la Doriane, à Condrieu, qui s’établit à 87€ (+30%) dans le millésime 2014, remporté par un enchérisseur de Singapour.

Les cuvées emblématiques des domaines Jean-Michel Gérin, Jamet et Gangloff

Au sein du domaine Jean-Michel Gerin, créé en 1983, la parcelle de La Landonne, implantée elle aussi dans la Côte Brune, est l’une des deux cuvées emblématiques de ce vigneron dont la famille est tout de même implantée à Ampuis depuis 6 générations. Le 1999 s’échange 186€, le 2005 à 174€ et le 2006 à 149€. L’autre cuvée phare du domaine est Les Grandes Places, issue d’une petite parcelle de seulement 1,4 hectares implanté sur un sol de mica-shistes, qui confère au vin une admirable minéralité, tout en finesse. Le millésime 2009 a été adjugé 149€ à un amateur français (+42%), et 276€ pour un magnum de 2005.

Une trentaine de flacons de côte-rôtie issus du domaine Jamet ont fait le bonheur d’amateurs principalement français le mois dernier, mais aussi européens (Norvège, Italie), anglais, ou américains. Au sommet des enchères, sans surprise, c’est le climat Côte Brune, riche en oxydes de fer qui se distingue, adjugé 570€ dans le millésime 2010 (+4%), 496€ en 2015, 434€ en 2016 et 422€ en 2018. La cuvée « classique » fait des étincelles en 1998, à 416€ (+22%) et s’échange encore 322€ dans des années plus matures telles que 1996 (+34%) et 273€ pour le 2000, ces deux flacons ayant pris le chemin de Macao. Elle atteint 174€ dans les millésimes 2015 (+4%) et 2012 (+8%), tandis que pour les années 2018, 2017, 2016 et 2013 sa cote s’établit à 149€.

Parmi les signatures à suivre dans cette appellation, notons les beaux résultats de la Sereine Noire du domaine Gangloff, dont le 2010 a atteint 306€ (+7%), le 2013, 276€ et le 2018, 269€ (+21%). Du même vigneron, la Barbarine 2010 a été adjugée 223€ (+2%) à un amateur de Singapour. Ce succès vient confirmer que le vin et le rock font bon ménage, et surtout, que la relève est désormais pleinement assurée par Loup et Elsa, les enfants d’Yves et de Mathilde Gangloff !

Le style tout en finesse des domaines Benetière et Jasmin

Côte-Rôtie Le Dolium, domaine Benetière - iDealwine
Côte-Rôtie Le Dolium, domaine Benetière – iDealwine

Le domaine Marie et Pierre Bénetière est l’une des signatures qui affole les amateurs en ce moment. La cuvée Le Dolium, issue d’une petite enclave au sein du climat La Turque, n’est produite qu’à environ 500 bouteilles. Cette vraie rareté, vinifiée avec une finesse bourguignonne revendiquée atteint des sommets aux enchères : en magnum, le 2007 a ainsi été adjugé 781€. Les cours sont tout aussi significativement élevés en bouteille, à 391€ pour le 2007 (+7%), 372€ pour le 2013 (+15%) et même 409€ pour le 2014, étiqueté en vin de France. Notons aussi le succès de la cuvée Cordeloux, délicatement épicée et aérienne, qui atteint 508€ en magnum, et 409€ pour le 2009 dans le même format.

Le domaine Jasmin est réputé pour le style de ses côte-rôtie, élaborés en finesse avec des vinifications parcellaires conduites, là encore, avec une grande délicatesse. Un millésime mature, 1989, s’est vendu 248€ (+54%) tandis que le 1990 était remporté par un enchérisseur japonais à 161€ (+8%).

 De belles enchères aussi dans les autres régions

Le mois de novembre est demeuré très actif dans les échanges enregistrés sur les vins de Pomerol, Petrus voit ses cours s’apprécier dans les millésimes intermédiaires, un effet de rattrapage qui montre que la signatures phare de l’appellation est aujourd’hui plus que jamais recherchée, quelle que soit le l’année de production. L’engouement ne se dément pas dans le Médoc pour les vins du Château Lafite Rothschild.

En Bourgogne les signatures des domaines Rousseau et Mugnier plafonnent (au plus haut), de même que les cours des vins du domaine Leroy, qui se stabilisent également à des niveaux records.
Les millésimes matures des grands crus issus du domaine de la Romanée Conti demeurent sur une tendance haussière.

Charmes-Chambertin Jacky Truchot

Les vins du domaine Truchot ont fait la Une des enchères le mois dernier. Des vins rares, produits par un domaine aujourd’hui disparu, dont les vignes ont été reprises par David Duband. Ces flacons collector ont été plébiscités par l’Asie ces dernières semaines. En magnum, le charmes-chambertin vieilles vignes a été adjugé à des amateurs de Hong-Kong à 6 944€ dans le millésime 2005 et 6 820€ dans le 2001, tandis que le morey-saint-denis 2005 atteignait 1 426€ (+49%).

Dans la vallée de la Loire ce sont les blancs qui ont le vent en poupe, et particulièrement les anjous du domaine Richard Leroy, plébiscités en Asie.

Voir l’ensemble du rapport d’enchères des ventes de novembre sur iDealwine

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