Zoom sur l’appellation Montlouis iDealwine

L’appellation Montlouis est longtemps restée dans l’ombre de sa voisine Vouvray située sur l’autre rive de la Loire, juste en face. Mais depuis une vingtaine d’années, sous l’impulsion de quelques vignerons, elle n’a plus à rougir de la moindre comparaison…

Crée en 1938, l’appellation Montlouis (devenue Montlouis-sur-Loire en 2002) est née avant tout d’une scission entre les vignerons de la rive droite de la Loire (Vouvray) qui étaient plutôt des notables, et ceux de la rive gauche, plus paysans dans l’âme, et qui avaient refusé d’être intégrés à l’appellation Vouvray en 1936 (les vouvrillons ne voulaient pas accepter les terroirs de Montlouis tournés vers le Cher). Forte de son passé et de l’entregent de ses propriétaires, Vouvray allait facilement dominer sa nouvelle voisine en terme de notoriété et de prix de vente pendant de très longues années.

Le début du renouveau se situe au tout début des années 1990 grâce à deux vignerons, devenus depuis emblématiques de l’appellation : François Chidaine, qui s’est installé en 1989 après avoir travaillé avec son père et Jacky Blot qui achète son domaine de La Taille aux Loups en 1988, après avoir travaillé dans le vin, mais en temps que courtier. Leur exigence dans le travail des vignes et dans la précision des vinifications a rapidement mis les projecteurs sur cette appellation alors à la peine. Les amateurs avertis ont compris qu’il y avait là une autre expression du chenin (le cépage largement majoritaire des blancs de la Loire en Saumur et Touraine), différente de celle de Vouvray, mais tout aussi qualitative.

Zoom sur l’appellation Montlouis iDealwine chenin

François Chidaine et Jacky Blot ont logiquement entrainé dans leur sillage plusieurs jeunes vignerons et aujourd’hui, Montlouis-sur-Loire apparaît même comme une appellation plus dynamique que Vouvray. Une véritable revanche historique, symbolisée ces dernières années par le rachat de superbes parcelles à Vouvray, tant par François Chidaine que Jacky Blot !

La vigne est présente à Montlouis sur Loire depuis le Vème siècle et la ville se nommait à cette époque Mons Laudium. Elle doit son essor à la Loire, alors navigable, et à son port d’où partaient notamment le vin et le tuffeau. Les années ont passé, la Loire s’est ensablée, le port a disparu, mais le vin est resté une activité agricole à part entière.

L’AOC Montlouis-sur-Loire se situe à l’est de Tours et s’étend sur trois communes : Lussault-sur-Loire, Saint-Martin-le-Beau et Montlouis-sur-Loire. Elle est délimitée au nord par la Loire, au sud par le Cher et à l’est par la forêt d’Amboise. Cette situation géographique lui apporte une double influence climatique : océanique au nord et plus continentale au sud. Le vignoble est principalement orienté vers le sud, suivant une succession de coteaux en pente, de la rive gauche de la Loire à la rive droite du Cher. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à dire que Montlouis est finalement plus une appellation de la rive droite du Cher plutôt que de la rive gauche de la Loire. Sans doute une autre manière de prendre ses distances avec Vouvray… Cette configuration lui confère un climat propice à la culture de la vigne et à la maturation des raisins. Le plateau situé entre les deux cours d’eau trouve son point culminant dans la forêt d’Amboise à 108 mètres, tandis que la rive de la Loire oscille entre 55 et 50 mètres et celle du Cher entre 51 et 48 mètres.

Les vignes sont plantées sur des sols composés, en surface, d’argile, de sable et de silex. Mais ce qui fait la particularité du terroir de Montlouis, c’est le sous-sol dans lequel plongent les racines du chenin. Le tuffeau, appelé également craie ou calcaire du Turonien, y règne en maitre. Accessible à une profondeur variable suivant le secteur, il transmet aux vins finesse et force de caractère.

L’appellation produit essentiellement quatre types de vins blancs dont les proportions varient légèrement en fonction des millésimes : des secs (moins de 8 gr de sucre), des demi-secs (entre 8 et 35 gr de sucre), des moelleux ou liquoreux (plus de 35 gr de sucre, les liquoreux pouvant atteindre 150 gr et plus) et des effervescents (pétillants naturels ou en méthode traditionnelle), les “bulles” représentant une part très importante de la production totale de Montlouis.

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