Comment se comporte le marché des grands crus à l’approche de la fin de l’année : est-ce le moment d’acheter ? Ou à l’inverse, de revendre certains de vos vins ? iDealwine étant représenté en Europe, en Asie (via ses bureaux de Hong Kong et de Singapour) et aux Etats-Unis (New-York), pour servir des clients acheteurs issus de 60 pays, nous avons fait le point avec les différentes équipes pour décrypter les dernières tendances du marché, zone par zone.
Sur le marché des grands crus, traverser une année exceptionnelle devient la norme… c’est ainsi que 2025 est à son tour une année hors normes, qui s’inscrit dans un contexte particulier, très différent de ce que nous avions connu les années précédentes.
Comment se comporte le marché des grands crus à l’approche de la fin de l’année : est-ce le moment d’acheter ? Ou à l’inverse, de revendre certains de vos vins ? iDealwine étant représenté en Europe, en Asie (via ses bureaux de Hong Kong et de Singapour) et aux Etats-Unis (New-York), pour servir des clients acheteurs issus de 60 pays, nous avons fait le point avec les différentes équipes pour décrypter les dernières tendances du marché, zone par zone.
Sur le marché des grands crus, traverser une année exceptionnelle devient la norme… c’est ainsi que 2025 est à son tour une année hors normes, qui s’inscrit dans un contexte particulier, très différent de ce que nous avions connu les années précédentes.
Lionel Cuenca, co-fondateur d’iDealwine et directeur-général en charge des opérations, nous propose un petit flash-back : les derniers mois de 2024 ont vu, après des mois de stagnation, voire de baisse des prix, l’activité et les ventes reprendre dans un rythme dynamisé par l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis : la perspective du retour des taxes à l’importation a en effet incité nombre de clients acheteurs à constituer des stocks, et acheter avant l’entrée en vigueur de ces fameux tarifs dont le montant n’était pas encore déterminé. Le premier trimestre de l’année 2025 s’inscrit dans cette tendance, plutôt favorable aux enchères, mais tout de même marquée par un climat incertain.
Début avril l’annonce de ces tarifs sonne comme une déclaration de guerre au commerce mondial : aucune zone, aucun pays n’est vraiment épargné par l’imposition de droits de douanes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Cette décision a mis un frein brutal aux achats de vin. Dans les autres zones, la conjoncture géo-politique et économique incite les amateurs à faire preuve du plus grand discernement dans leurs achats. Le prix reste la variable d’ajustement ultime. Ce contexte d’incertitude – durant lequel les négociations se poursuivent pour tenter d’infléchir la position américaine – s’est accompagné d’une détérioration du taux de change, le dollar plus faible renchérissant le coût des importations. On notera que le contexte monétaire a également impacté les zones où la monnaie est alignée sur le cours du dollar US (Hong Kong, Singapour).
15% de « tarifs » : une bonne, ou une mauvaise nouvelle ?
Le montant des taxes à l’importation a finalement été fixé à 15% au mois d’août 2025. Un surcoût auquel les amateurs doivent ajouter l’impact du taux de change, qui vient surenchérir le prix des marchandises entrant sur le sol américain. Le marché atteint un niveau de prix bas début septembre.
Dans ce contexte, les amateurs n’ont pas déserté le marché, loin s’en faut, mais se montrent de plus en plus sélectifs depuis lors. Sur la plateforme d’iDealwine leurs enchères manifestent un besoin de reconstituer des stocks destinés à servir le marché américain, en s’approvisionnant à l’étranger pour des vins de plus en plus difficiles à trouver sur le marché domestique. Les amateurs continuent à valoriser la rareté.
iDealwine a récemment ouvert un bureau à New-York, animé par Roman Weil. Angélique de Lencquesaing s’est rendue sur place à la rencontre des amateurs et de certains clients, notamment pour y animer la première édition d’une série de master-class organisées avec L’Alliance New-York. Depuis plusieurs semaines, nous observons dans les enchères iDealwine un frémissement sur les vins que le marché américain plébiscite : des signatures très pointues, souvent nature, sourcées dans toutes les régions de production. Et pour les vins issus des grandes régions classiques comme Bordeaux, les millésimes matures, voire parfois très anciens (décennie 1930, 1940, 1950) sont les plus recherchés. Grand succès pour les rares flacons de Cheval Blanc 1937, 1947 qui font leur apparition sur le marché… Sans surprise, les domaines iconiques de Bourgogne continuent à fasciner les amateurs, mais à des niveaux de prix assagis. Parallèlement, des signatures telles que Guffens, Dureuil-Janthial, ou encore Trapet se taillent une place de choix dans les caves américaines. Même tendance dans la vallée du Rhône, où Rayas continue à mener la danse, mais à un rythme moins effréné. Même si le pinot noir et le chardonnay bourguignons conservent leur aura sur ce marché, pour nombre de clients c’est avant tout un type de vin (bio, biodynamique, nature) qui est recherché, plus encore qu’une région spécifique. Les pépites nature du Jura (Ganevat, Labet, Miroirs), d’Auvergne (Pierre Beauger), du Beaujolais (Julie Balagny) de la vallée de la Loire ou d’ailleurs (Alain Castex dans le Roussillon) ont de beaux jours devant elles.
L’Asie revient à l’achat
Dans une moindre mesure, les stocks sont également à reconstituer en Asie (HK, Singapour), suscitant une reprise mesurée de la demande, tout particulièrement envers les vins de Bourgogne. Mais attention, Alix Rodarie, Responsable du développement international, précise que la sensibilité aux tarifs est forte dans cette partie du globe où les amateurs ne sont plus prêts à payer le prix fort. A la condition que les prix restent sages, des domaines tels que Rousseau ou Roumier intéressent les acquéreurs. Les vins les plus recherchés, pour lesquels la plateforme enregistre des surenchères significatives, s’inscrivent dans une gamme allant de 50€ à 250€. Au-delà, la clientèle est très spécifique, les adjudications se réalisent à des niveaux de cours stables, ou en baisse. On note le succès des vins des domaines des Comtes Lafon, Ramonet… Les signatures pointues de Champagne (à commencer par Selosse) ont désormais leurs afficionados, de même que les vieux millésimes de grands crus bordelais. A cet égard, notons que le Château Lafite, pionnier de la conquête des terres asiatiques, demeure le vin le plus vendu (en volume) par iDealwine depuis début 2025.
Le marché italien en plein essor
Plus proche de nous, l’Europe demeure une zone dynamique, où les enchères iDealwine rencontrent un accueil enthousiaste. Les amateurs italiens sont de fervent usagers de nos services, tout particulièrement quand il s’agit de venir débusquer des flacons effervescents. Les clients transalpins confessent une connaissance intime et une passion authentique pour la Champagne. Laura Salis, en charge de ce marché, souligne que l’aura des grandes maisons demeure intacte pour des étoiles telles que Krug, Cristal, Larmandier Bernier, Agrapart, Taittinger (Comtes de Champagne), sans oublier bien sûr les cuvées collectors de Dom Pérignon. Leur appréciation fine du marché les amène à se tourner également vers des maisons plus confidentielles (Selosse, Salon), et à rechercher la production des vignerons d’inspiration bio(dynamique) et nature, à l’instar de Jacques Lassaigne, Romain Hénin, Raphaël Bérêche, Aurélien Lurquin, Ulysse Collin, Egly-Ouriet, Jérôme Prévost…A Bordeaux, les grands classiques continuent à faire chavirer le cœur des amateurs italiens, qui sont à l’affut de flacons matures issus des propriétés légendaires de la rive gauche, telles que Château Montrose, mais aussi de Saint-Emilion et de Pomerol. Sans pour autant négliger les millésimes plus récents qu’ils sont prêts à garder quelques années en cave. Pour ancrer l’image des grands crus bordelais auprès des amateurs, iDealwine organise d’ailleurs un dîner secret avec Marielle Cazaux (Château La Conseillante) à Rome, le 24 octobre 2025.
En Bourgogne, les icônes (Romanée-Conti, Rousseau ou Domaine Leroy) ont vu leurs cours se stabiliser mais ils restent prisés, de même que les vins signés Arnoux-Lachaux, Kei Shiogai, …En blanc, les passionnés continuent à collectionner les flacons signés Coche-Dury ou d’Auvenay, Raveneau, Dauvissat, Arnaud Ente, mais aussi Tino Kuban. Autre pépite à suivre, Jessica Litaud, dans le Mâconnais, qui fait des étincelles auprès des amateurs transalpins…
On notera que les amateurs italiens prêtent une attention particulière aux vins de leurs vignobles proposés aux enchères, et particulièrement aux vieux millésimes des vins toscans, et plus encore, piémontais qui fleurissent dans les catalogues.
Europe du Nord et grand export
Le succès est aussi au rendez-vous pour les grands crus de Bordeaux auprès des amateurs allemands et, plus généralement ceux de l’Europe du Nord. Marion Artarit, en charge du développement dans cette zone, souligne que de grands classiques ont le vent en poupe, à l’instar du Domaine de Chevalier, avec qui iDealwine organise prochainement un dîner secret à Hambourg. Les amateurs s’intéressent actuellement aux beaux millésimes de Smith Haut-Laffitte, Cos d’Estournel ou Léoville Las Cases, qu’ils s’apprêtent à déguster à Noël ou à offrir en cadeau. Les vins liquoreux, peu consommés durant l’année, sont appréciés à cette période de fête. A noter que les pays du nord de l’Europe sont friands de spiritueux de collection, acquis notamment dans une perspective de cadeau.
iDealwine ne cesse d’étendre ses filets pour faire rayonner les grands noms du vin auprès des amateurs du monde entier. En Corée du Sud, les amateurs marquent un intérêt croissant pour les champagnes de vigneron. En Australie, où les amateurs peuvent désormais accéder aux services d’iDealwine (de même qu’en Nouvelle-Zélande), le profil des amateurs est éclectique, allant des grands classiques tels que château Giscours au domaine Labet, dans le Jura, en passant par les chablis de Dauvissat ou le rhodanien Dard et Ribo…
Voilà qui devrait donner des idées à ceux d’entre vous qui doivent effectuer des arbitrages dans leur cave, ménager de la place pour faire entrer vos derniers achats ou, plus prosaïquement, dégager un peu de trésorerie pour faire face à vos dépenses de fin d’année. N’hésitez pas à demander conseil à nos équipes, quatre collaborateurs à l’équipe vendeurs et nos 12 experts sont aux petits soins pour vous accompagner dans vos choix.
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