Jérôme Coessens champagne

Issu d’une famille vigneronne installée depuis six générations à Ville-sur-Arce dans la Côte des Bars, Jérôme Coessens a d’abord fait ses armes en tant que chef de culture dans un grand groupe champenois. En 2006, il décide de lancer sa propre maison de champagne dans une approche très personnelle ancrée sur la valorisation de son terroir.

Jérôme Coessens vins

Un climat, un millésime, un cépage

Dans une région où les assemblages dominent, entre les cépages, les millésimes et les terroirs, Jérôme Coessens se démarque par un parti pris assumé : celui de vinifier toutes ses cuvées à partir d’une seule parcelle, d’une seule année et d’un seul cépage, le pinot noir. Une approche très bourguignonne au sein de laquelle le terroir est prépondérant et chaque variation des sols devient perceptible dans le verre.

Ce climat, c’est Largillier. Une petite parcelle de 3,36 hectares issue du vignoble familial. Son nom viendrait du Moyen-Age au cours duquel il désignait un terrain d’où l’on puisait l’argile… Ce que confirme d’ailleurs son sol argilo-calcaire très peu fertile. Les pinots noirs s’y étendent en pente douce vers le sud-ouest, sur les coteaux de l’Arce, petit affluent de la Seine.

Au fil des vinifications, Jérôme Coessens s’est rapidement aperçu qu’au sein de ce même monopole, des sous parcelles produisent année après année quatre types de vins aux profils aromatiques bien différents, qu’il identifie d’après leurs caractéristiques organoleptiques : Minéral, Fruit, Fleur et Matière. En 2011, pour pousser plus en avant la connaissance de son terroir et mieux comprendre l’influence de la composition des sols sur les vins, le vigneron fait effectuer des fouilles podologiques par Geoffrey Arban, spécialiste de la lecture des terroirs. Il découvre alors que le sous-sol de Largillier est constitué de kimméridgien marneux n°2, riche en coquilles fossiles, identique aux meilleurs crus de Chablis. Des variations conséquentes entre le haut et le bas de la parcelle et dans la teneur en argile et en calcaire résultent en des expressions singulières.

Jérôme Coessens raisins

Une viticulture et une vinification au service du terroir

 Respectueux du vivant, Jérôme Coessens pratique une viticulture peu interventionniste. Afin d’exacerber l’enracinement en profondeur de ses vignes, pour la plupart plantées entre les années 1970 et 1980 en sélection massale, le vigneron privilégie le travail des sols et les labours. En permettant aux vignes d’entrer en contact avec la roche mère, le fort développement racinaire contribue en effet à l’expression du terroir. L’enherbement des parcelles vise, lui, à maîtriser la vigueur de la vigne qui produit ainsi des baies à parfaite maturité.

A partir de Largillier et des quatre sous parcelles identifiées, Jérome Coessens compose huit vins différents, en adaptant les techniques de vinification à chaque terroir et en jouant sur les assemblages. Si certains éléments restent constants – vendanges à maturité, pressurage par presse Coquard, fermentation malolactique complètes et longs élevages sur les lies -, chaque parcelle est vinifiée séparément et les techniques de vinification adaptées à son style propre. Les fermentations se déroulent majoritairement en cuves inox thermorégulées, à l’exception de la cuvée « Les Sens Boisés » pour laquelle les raisins de la parcelle Matière fermentent en fûts de chêne précédemment utilisés pour des chablis grand cru. Chaque parcelle contribue à la cuvée Exogyre, élaborée à partir d’une solera initiée en 2006.

Jérôme Coessens largillier

Une parcelle, huit vins

En sus de ses six champagnes blanc de noirs et rosé, Jérôme Coessens, conseillé par le bourguignon Yves Confuron, propose dans les millésimes qui s’y prêtent deux cuvées de coteaux-champenois rouges, l’une en vendanges entières et l’autre totalement égrappée. Pour chaque cuvée, les quantités sont très limitées, avoisinant les 1 000 bouteilles, sauf pour le blanc de noirs, embouteillé à environ 10 000 exemplaires.

Dans chacun de ses flacons, l’influence du terroir est évidente, les sols d’argile apportant de l’ampleur à la matière, et le calcaire contribuant finesse et longueur en finale, pour des champagnes mûrs, vineux, mais d’une grande élégance.

Jérôme Coessens, ce qu’en disent les guides

– La Revue du vin de France

Ce producteur de la Côte des Bar (Aube) livre des champagnes mûrs, puissants, enrobés, vineux, qui séduiront les plus réfractaires à l’acidité.

– Bettane et Desseauve : 2 étoiles/5

En une dizaine d’années, Jérôme Coessens a su trouver le juste équilibre entre puissance et complexité, une prouesse qui nécessite de la retenue pour, d’une certaine façon, faire confiance au vin. Aujourd’hui les vins évoluent dans un style abouti, complexe et équilibré, avec de la race dans les fins de bouche.

Jérôme Coessens baies

Retrouvez les vins de Jérôme Coessens en vente sur iDealwine

Laisser un commentaire