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Certaines personnes ont le talent de nous embarquer avec elles pour nous plonger dans leur univers. Leurs mots résonnent dans notre imaginaire et nous transportent dans un nouveau monde de connaissance, donnant l’impression, le temps d’une discussion, d’en connaitre un peu plus sur un sujet. C’est le cas de Lorenz Bäumer.  Joailler de métier (il exerce sur la très célèbre place Vendôme), cet homme est aussi un grand passionné de spiritueux. Cette vente de fin d’année, grâce à ses flacons étincelants, de véritables joyaux, nous a fourni une occasion en or d’échanger avec ce connaisseur !  

L’amour du beau

Malgré un quotidien très occupé, ce magicien des pierres nous a octroyé quelques minutes de son précieux temps afin de discuter spiritueux. Nous sommes donc remontés à l’origine de son enthousiasme pour ces nectars ambrés, la même raison qui l’a incitée à s’orienter vers son actuel métier. En un mot, c’est l’amour du beau. L’amour de ce que la nature a à offrir de plus grandiose, et qui est magnifié par la main de l’Homme. De la même manière que la Terre offre les pierres que le joailler façonne quotidiennement, elle offre aussi la matière première distillée pour produire whiskies et autres spiritueux…

« Ce qui m’intéresse le plus dans le beau ? C’est le fait qu’il peut être partagé et mène donc irrémédiablement à une discussion ». Sa philosophie de dégustation est guidée par ce précepte : le passionné ne déguste jamais seul, mais toujours accompagné d’amis, amateurs ou non. Et la dégustation, en elle-même ne constitue que l’étape ultime du plaisir. La quête en elle-même est bien plus intéressante, elle est rythmée de rencontres, de conseils des uns et des autres pour choisir le flacon à apprécier « j’aime justement me laisser guider ainsi pour sélectionner ce que je vais boire ».

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Les spiritueux qui font battre le cœur de Lorenz Bäumer

Ainsi, notre amateur ne se limite jamais : whiskies, rhums, aux provenances diverses et variées… qu’importe, tant qu’il y a matière à discuter. Lorenz Bäumer reste toutefois attaché aux whiskies japonais, car c’est avec un asama, dégusté aux cotés de Jean-Michel Bellier, de La Maison du Whisky, qu’il est tombé sous le charme de ce nectar. En effet, s’il n’était pas encore un amateur aguerri, la rencontre avec Monsieur Bellier lui a permis de découvrir la complexité et les nuances de cet univers. De nombreux crus du Japon sont d’ailleurs actuellement en vente sur Fine Spirits Auction, comme le karuizawa 1969 Number One, issu d’un fût de bourbon. L’homme aime aussi beaucoup les whiskies français, qui ont gagné en qualité ces dernières années, selon lui. Il cite notamment la distillerie Hautes Glaces. Vous pouvez également vous procurer lors de ces enchères un flacon français de la distillerie Grallet Dupic « Fin de Partie ». Rassurez-vous, Lorenz Bäumer ne délaisse pas non plus les écossais et apprécie les nectars de Laphroaig, une maison située sur l’île d’Islay. Quelques flacons sont à dégoter !

Selon notre intéressé, ce n’est pas le prix d’un flacon qui fait sa valeur, mais bien l’émotion qu’il transmet. En parlant de prix doux, certaines pépites comme ce private-cask de la distillerie Isle of Arran sont de ces whiskies qui procurent justement ces sentiments.

Particulièrement friand de découvertes, il apprécie tout type de profil organoleptique, mais avoue un petit faible pour les tourbés. C’est d’ailleurs le cas du whisky Octomore 7 Years 2008 signé par la distillerie Bruichladdich. Par ailleurs, il considère les spiritueux comme des crus de gastronomie, et n’hésite pas à faire des accords mets-whisky. Ainsi, un whisky tourbé, comme il l’aime, se marie parfaitement avec les huitres, pour leurs nuances iodées, tandis qu’un cru de Kavalan, comme le Kavalan of Brandy Cask, sublimera un comté affiné ou un dessert au chocolat.

Lorenz Bäumer a une manière bien particulière de déguster les spiritueux. Il aime faire des comparaisons en dégustant simultanément plusieurs nectars en toutes petites quantités. C’est ainsi qu’il tente d’en capter toutes les nuances : des élevages aux différents types de spiritueux, de la provenance du fût mais aussi de son caractère unique. Il déguste ainsi les spiritueux à température ambiante, sans les diluer dans la plupart des cas.

C’est sur ces conseils que l’entretien s’est terminé. Une interview rythmée par la passion et l’amour du beau, qui donne envie d’approfondir nos connaissances de cet univers, aussi étincelant qu’une pluie de diamants.

Vendre mes spiritueux 

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