
Amateur de sensations fortes ? Maxime Dubuet-Boillot connait la vitesse, l’adrénaline, la fureur des 24h du Mans. Mais c’est en 2016 qu’il a décidé de quitter le monde du sport automobile pour se consacrer au domaine familial.
Quitter le domaine pour mieux y revenir
Maxime Dubuet-Boillot a grandi dans les vignes volnaysiennes et pommardoises de son grand père. C’était pour lui un attachement fort. Il choisit cependant de commencer sa carrière en tant que mécanicien dans les sports automobiles, une autre de ses passions.
Après avoir vécu 10 ans dans ce milieu, c’est en 2016 qu’il décide de revenir sur sa terre natale : la Côte de Beaune, pour étudier la vigne. Il obtient alors son BTS viticulture œnologie très près de chez lui : à Beaune. Il apprend le métier auprès de son oncle Philippe Boillot pour hériter des traditions familiales, puis reprend 6 hectares sur le domaine pour signer son premier millésime en 2019. Maxime complète sa production avec des achats en négoce en sélectionnant avec soins les domaines avec qui il travaille. Il travaille au total 14 cuvées issues de 36 parcellaires.
En 2023, une occasion unique se présente à Savigny-lès-Beaune : un chai et sa cave sont mis en vente. Maxime n’hésite pas et achète ce superbe lieu, dans lequel il a accueilli l’équipe d’iDealwine en mars.

Des vins aussi exaltants que les plus grandes courses sportives
Maxime Dubuet-Boillot représente la relève du vignoble volnaysien et apporte un vent de fraicheur à la Côte d’Or. Le défi est pourtant rude : il doit reprendre des parcelles très différentes, étalées sur plusieurs appellations : Beaune, Pommard, Volnay… mais aussi l’IGP Sainte-Marie-La-Blanche. Il cultive évidemment le pinot noir, cépage rouge roi de la région, mais aussi pour le vigneron, qui le travaille quasi intégralement sur l’ensemble de ses parcelles. Cette diversité l’amène à adapter ses techniques et à comprendre les enjeux de chacun de ses terroirs.

L’artisan consacre une grande partie de son temps dans les vignes. Une part importante du travail est consacrée aux pratiques respectueuses de la vigne et des sols, il réhabilite donc des pratiques biologiques et parfois biodynamiques. Le travail des sols et à la vigne est primordial : les tailles sont sévères afin de concentrer les fruits pour représenter au mieux les terroirs. Les vendanges sont faites à la main et les baies sont sévèrement triées pour ne conserver que le meilleur du raisin.
Dans les vignes, il analyse et avance par tâtonnement, il expérimente aussi. Il teste par exemple l’usage de la vendange entière sur certaines cuvées, utilisée autrefois par son grand-père Pierre Boillot.
Un vigneron aussi précis que les plus grands mécaniciens automobiles
Un changement de carrière tout à fait réussi. On imagine facilement qu’un mécanicien de courses automobiles doit être extrêmement attentif à chaque détail, et doit lier efficacité et minutie. Maxime a su conserver ces qualités et les appliquer au vin et cela se ressent : les premiers millésimes du vigneron se distinguent déjà par un nez complexe, et leur élégante finesse une fois en bouche. Les vins sont très agréables et digestes sur leur jeunesse, mais il est aussi tout à fait possible de les attendre plusieurs années en cave.

Lors de notre visite, Maxime a été passionné et passionnant. Il a fait preuve d’une grande pédagogie et nous a permis de comprendre avec précision son travail. Maxime ne fait pas de pigeage, que de petits remontages pour faire une extraction douce, les cuvaisons sont longues : jusqu’à 28 jours dans les cuves inox. Pas de recette pré-faite : il décuve les vins quand ils lui plaisent. Maxime fait un travail attentif sur l’élevage et travaille avec 4 tonneliers, avec qui il discute chaque année afin d’adapter les pièces au millésime. Par exemple : s’il est nécessaire de donner plus de tension et de la fraîcheur aux vins, alors Maxime sélectionnera des bois des Vosges, qui poussent pendant 80 ans sur des sols pauvres qui apportent ces propriétés. Si, au contraire, le millésime est froid les pièces viennent alors de l’Allier, où les terroirs sont différents et apportent un aspect chaleureux au vin. Car après tout, si les terroirs existent pour les vins, pourquoi n’existent-ils pas pour les chênes ? La durée d’élevage varie entre 12 à 18 mois. Patience, minutie et expérimentation sont de rigueur au domaine. Maxime conclut que l’élevage sous bois est nécessaire pour relever la grandeur du pinot noir et des terroirs. Alors parlons ce ceux-ci justement !

Diversité des terroirs, unie par une même maîtrise
« Sur-Roches », à Volnay est l’un des climats que l’artisan met le plus en avant, c’est l’un de ses vins signature. Il réhabilite aussi une appellation peu connue et qui promet pourtant de belles émotions : IGP Sainte-Marie-La-Blanche, avec sa cuvée « Les Granges de Verbaut ». D’autres très beaux climats sont à découvrir dont Pommard 1er cru « En Largillière », ou encore Monthélie 1er cru « Les Riottes ». Coups de coeur de l’équipe : Volnay Vieilles Vignes 2022 et Volnay les Pitures 2022 : absolument sublimes !

Un travail qui a séduit l’équipe d’iDealwine puisqu’au moins 10 cuvées de cette pépite bourguignonne sont proposées à la vente. Nous ne pouvons que vous inviter à suivre de près l’évolution de ce beau domaine, véritable pépite.
Les vins en vente chez iDealwine :
- Beaune Les Prévoles : un vin d’une grande fraîcheur, des tanins soyeux et une belle persistance aromatique.
- Aloxe-Corton : cuvée issue d’un vignoble de deux hectares implantés sur des sols argilo-calcaires riches en fer. En bouche, l’élixir est structuré, avec des tanins soyeux et une belle longueur, marquée par des saveurs de fruits noirs, de sous-bois et une touche minérale.
- Bourgogne La Grande Carelle : nectar issu de vignes âgées de soixante ans, cultivées sur une parcelle de 50 ares située sous le château de Pommard.
- Nuits-Saint-Georges Fleurs de Coteaux : cet élixir est déjà accessible mais gagnera en complexité avec quelques années de garde, révélant tout son potentiel en cave.
- Volnay Sur Roches : l’une des cuvées signature, vendangée en grappes entières, ce qui ajoute une pureté et une profondeur au vin qui dévoile des arômes de pivoine, de griottes.
- Volnay Vieilles Vignes : l’autre cuvée signature du domaine. Les vignes sont situées près de Pommard, ce qui donne un vin profond, charnu sur des arômes de cassis.
- Beaune 1er Cru Blanches Fleurs : vin raffiné, conçu pour être apprécié dans les premières années, incarne parfaitement l’équilibre entre tradition et modernité.
- Monthélie 1er Cru Les Riottes : issu de l’un des meilleurs climats de Monthélie, jouxtant le climat Les Barbières, perché à 300 mètres d’altitude. Une réputation justifiée par la structure et la longueur de ce vin.
- Volnay 1er Cru Les Pitures : Ce volnay 1er cru est un exemple parfait de l’élégance et de la complexité attendues des meilleurs vins de la Côte de Beaune. A la dégustation, il a séduit l’ensemble de l’équipe.
- Pommard 1er Cru En Largillière : petite parcelle d’environ 0,3 hectare, s’épanouissant sur un sol argilo-calcaire riche en marnes qui apportent un côté ferrugineux au vin. Au nez comme en bouche c’est une cerise kirschée qui domine. Il n’a rien à envier aux autres premiers crus de Pommard, ni même de Côte de Nuits.
- IGP Sainte-Marie-La-Blanche Les Granges de Verbaut : Les vignes sont plantées à très faible densité : 5000 pieds par hectare, avec un palissage haut de 1,90 mètre, pour favoriser l’exposition des raisins. Plaisir immédiat garanti, mais aussi un potentiel de garde de plusieurs années.

Ce qu’en disent les guides :
La profondeur des 2022 nous a séduits […] On est proche de la troisième étoile.
Bettane et Desseauve, 2*/5