Vendre des vins de la vallée du Rhône en plein été : est-ce réaliste ? Sur iDealwine, la réponse est oui, bien sûr ! Pas moins de 1 556 flacons (tous formats confondus) issus de cette région ont été adjugés sur le site en juillet, soit 12% des volumes totaux échangés sur la plateforme d’enchères. Une proportion en ligne avec la part que représente traditionnellement ce vignoble dans les enchères iDealwine tout au long de l’année. Les amateurs ont donc maintenu intact leur intérêt pour les vins produits du nord au sud de ce vaste secteur viticole. Il faut dire que les catalogues regorgeaient de belles étiquettes, de vins, et de millésimes pour certains, tout simplement introuvables.
Parmi les grands noms de la région nord, les catalogues iDealwine offraient la possibilité de mettre la main sur quelques noms rarissimes, au premier rang desquels la fameuse cuvée Cathelin du domaine Chave. Cet hermitage, qui n’est produit que dans les plus grandes années, a été adjugé respectivement 5 759€ et 5 258€ en juillet sur iDealwine, dans les millésimes 1995 et 2000. Plusieurs millésimes d’anthologie étaient représentés dans les enchères du mois dernier. C’est ainsi que la cuvée « classique » d’hermitage de Jean-Louis Chave atteignait, dans le millésime 1990, 1 002€. Quant au mythique hermitage La Chapelle 1978 de la maison Jaboulet, il partait pour 942€ (+10%). Un hermitage Le Pavillon 2009, signé Chapoutier, a quant à lui été adjugé 313€.
En Côte-Rôtie, les flacons d’exception ne manquaient pas à l’appel non plus. Une bouteille de La Mouline 1978, star de la maison Guigal, a ainsi franchi le seuil des 3 000€ : elle a en effet été adjugée 3 005€ le 24 juillet dernier (+14%). Deux autres millésimes recherchés, 1985 et 1991, de cette même cuvée se sont vendus respectivement 1 753€ et 1 202€. Au sein de la fameuse trilogie produite par la famille Guigal, La Landonne 1991 a elle aussi fait une apparition remarquée sur la scène des enchères, adjugée 764€. Quant à La Turque, elle s’est offerte une jolie progression de cours dans le millésime 1988, adjugée 714€, soit une hausse de 26%. D’autres signatures de l’appellation ont enregistré de belles enchères également, qu’il s’agisse de la cuvée Dolium du domaine Benetière, vendue 338€ dans le millésime 2017, ou la Côte Brune 2002 de Jamet, adjugée 313€.
Château Rayas au sommet de Châteauneuf
50 flacons de l’emblématique châteauneuf-du-pape, Château Rayas, ont été vendus le mois dernier sur iDealwine (en rouge). Au sommet, plusieurs millésimes rares étaient livrés aux enchères : un représentant de 1989 a ainsi été adjugé 1 878€, tandis qu’un 1990 se vendait 1 653€. Tous deux ont pris le chemin de Hong Kong. On notera toutefois que pour les vins d’Emmanuel Reynaud, l’heure n’est plus à l’envolée des prix. La tendance est similaire dans l’ensemble de l’appellation : la cuvée Réserve des Célestins 1986 d’Henri Bonneau a atteint 689€, La Plume du Peintre 2003 du domaine de la Mordorée, 376€, Da Capo 2016 du domaine du Pegaü, 376€, et Hommage à Jacques Perrin 2001, 363€. De beaux résultats, certes, mais à des niveaux de cours stabilisés.
D’irrésistibles vins blancs de la vallée du Rhône aux enchères sur iDealwine
216 flacons de vins blancs de la région sont passés sous le marteau d’IWA-iDealwine, aux enchères le mois dernier. Une petite part, donc (14% du total adjugé dans la vallée du Rhône), mais qui incluait des noms bien alléchants : au sommet, une bouteille de château-rayas 2010 a enregistré une belle progression, adjugée 601€ (+14%) à un amateur de Hong-Kong. Les autres adjudications les plus élevées pour les grands vins blancs de la vallée du Rhône concernent plutôt le nord de la région. Un hermitage blanc 2009 signé Jean-Louis Chave a ainsi atteint 307€, tandis que trois bouteilles d’hermitage de l’Orée 2013 de chez Chapoutier s’échangeaient pour 776€, soit 259€ l’unité (+6%). L’hermitage Les Rocoules de Marc Sorrel est aussi plébiscité : le 2019 s’est vendu 163€ (+8%). En redescendant à Châteauneuf du Pape, on retrouve les signatures du Clos de Papes (201€ pour le 2001) et du Château de Beaucastel (150€ le 2013). Le rare château-grillet était lui aussi présent dans les catalogues iDealwine de juillet : le 2007 s’est vendu 263€ (+5%) et le 2005, 250€. Dans ce secteur, parmi les vins de Condrieu, impossible de trouver un flacon signé Gangloff à moins de 100€. Le plus cher, un 2021, a été adjugé 113€.
Des enchères soutenues dans toutes les régions
Pas de répit estival dans les enchères d’iDealwine durant l’été : les ventes se succèdent chaque semaine, y compris durant les mois d’été avec, à la clé, de superbes bouteilles dans toutes les régions. A Bordeaux, Pomerol était particulièrement à l’honneur en juillet. Une caisse prestigieuse, renfermant 12 bouteilles de représentants de l’appellation (Petrus, Trotanoy, Lafleur Petrus…) a été vendue 5 359€. Un magnum de château Le Pin 1994 partait quant à lui pour l’Asie, adjugé 3 606€, tandis qu’une bouteille plus récente de ce même cru, 2021 (vendue 2 316€), est destinée à rejoindre une cave hexagonale. C’est également un Français qui a mis la main sur une bouteille de petrus 1982 pour 3 255€ (+6%). Parmi les vins rares de l’appellation, Vieux Château Certan s’est également distingué, avec de belles enchères sur le millésime 2015, vendu 305€ (+16%).
En regardant du côté de la vallée de la Loire, le domaine Dagueneau a une fois de plus fait parler de lui aux enchères, un magnum de la cuvée Memento mori 2018 s’envolant à 1 415€. En Italie, les beaux flacons étaient eux aussi légion le mois dernier. Parmi ces derniers, le domaine toscan de Gianfranco Soldera s’est illustré avec une rare verticale de la cuvée Riserva Soldera Case Basse, vendue respectivement 835€, 1 060€ et 918€ dans les millésimes 2000, 2001, 2002. Les belles signatures transalpines ont décidément de beaux jours devant elles dans les enchères iDealwine.
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