Les blancs de Loire ont le vent en poupe
Les vins blancs de Loire et particulièrement les chenins ont la cote. Il faut dire que ce grand cépage originaire de la région n’est que très peu présent dans les autres vignobles français – tous les chenins mènent à la Loire ! – et qu’il dispose de nombreux atouts : polyvalence (il donne d’excellents vins secs, moelleux et liquoreux ou même effervescents), équilibre organoleptique (belle acidité, élégance, sapidité avec beaucoup d’arômes fruités et floraux), et grande capacité de garde.
Ce beau cépage qu’est le chenin se distingue de longue date dans les enchères et particulièrement au mois de novembre. C’est par exemple le cas des Noëls de Montbenault 2022 de Richard Leroy, l’un des terroirs les plus réputés de la région, vinifié par l’un des plus grands vignerons nature (nous lui avons rendu visite en novembre) : la bouteille s’est adjugée 271 € (+ 6 %), une belle performance pour un millésime aussi jeune. Du côté du domaine du Collier (le domaine d’Antoine Foucault et Caroline Boireau), un saumur La Charpentrie 2016 s’est vendu 275 € (+ 83 %). Au Clos Rougeard, si les blancs du domaine n’atteignent pas les prix des rouges, ils sont tout de même eux aussi très recherchés : le saumur-brézé 2015 s’est envolé à 263 € (+ 31 %). Chez Bernaudeau, notons l’attrait intarissable pour sa grande cuvée Les Nourrissons, qui dans le millésime 2009 a atteint 203 €.
Du côté de la nouvelle vague de vignerons nature, citons les vins du domaine Helicon, dont la cuvée Frénésie 2020 a atteint les 132 € (+ 32 %) ; le domaine Benoît Lalanne qui produit également des vins sur le très beau terroir des Noëls de Montbenault a atteint les 175 € (+ 12 %) dans le millésime 2023 ; le Vin de France Poiesis 2017 du Clos des Plantes (Olivier Lejeune) s’est quant à lui vendu 119 € (+ 9 %). Citons également le domaine de la Ferme du Mont Benault de Stéphane Rocher, dont la cuvée Les Cailloux de Mont Benault 2020 s’est vendue 125 € (+ 33 %).
Enfin, en version liquoreux les chenins font aussi des étincelles ! C’est par exemple le cas du vin La Quintessence de Lumière des Bonnes Blanches 2005 de Josette Medau et Pierre Weyand, dont une bouteille de 50 cl a atteint les 451 € ! Il faut dire que ce domaine collector n’est autre que les repreneurs du mythique domaine disparu Eric Callcutt dont les vins produits dans les années 1990, rarissimes, s’arrachent aujourd’hui. Leurs vignes appartiennent aujourd’hui justement à Stéphane Bernaudeau.
Les sauvignons de Sancerre sont eux aussi plébiscités avec par exemple le sancerre Clos la Neore 2015 d’Edmond Vatan qui s’est vendu 288 € (+ 10 %) et le pouilly-fumé Buisson Renard 2000 de Dagueneau qui est parti à 225 € (+ 59 %).
Pour finir, certains chardonnays se distinguent eux aussi dans la Loire ! C’est par exemple le cas de la cuvée Alchimie Passionnelle 2023 de Nicolas Barbou, dont le millésime 2023 s’est vendu 163 €. Un attrait qui n’étonne pas forcément lorsque l’on sait que le vigneron bio et nature s’est formé chez Jean-Yves Bizot et que son vignoble est microscopique (2 hectares).
Les vins liquoreux de Bordeaux et des autres régions se distinguent en fin d’année
Au-delà des liquoreux de Loire, ceux de Bordeaux tirent également leur épingle du jeu en cette fin d’année et à l’approche des fêtes. Un magnum du roi des sauternes, le château d’Yquem 2001 s’est vendu 1 578 € (+22 %), tandis qu’une bouteille de 2015 a atteint les 510 € (+ 21 %). Toujours à Bordeaux, citons les vins Crème de Tête 1989 de Suduiraut à 275 € (+ 13 %) et le Crème de Tête Grande Réserve 1961 du Château Gilette à 275 € également (+ 14 %) ou encore le Château de Fargues 1975 à 250 € (+ 62 %) : ces nectars sont particulièrement prisés après plusieurs décennies de vieillissement.
Enfin, d’autres régions produisent elles aussi de grands vins liquoreux particulièrement recherchés comme l’historique Clos Joliette à Jurançon, dont le millésime 1978 a atteint les 238 €. Dans la Loire, citons le liquoreux de la Coulée de Serrant, dont le millésime 1995 s’est vendu 138 € (+ 16 %) et à l’étranger le Tokaji Aszu 6 Puttonyos 2008 d’Istvan Szepsy à 138 € également (+ 47 %).
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