Bannissant tout œnologue et le bois neuf, travaillant en bio depuis la nuit des temps, vinifiant largement sans soufre, le château Le Puy (Côtes de Francs) est un peu un ovni à Bordeaux. Et il se sent tellement à part qu’il a demandé à bénéficier d’une appellation “Le Puy” qui se résumera à… lui-même !
Jean-Pierre Amoreau et son fils Pascal, propriétaires du château Le Puy ont déposé auprès de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) une demande de reconnaissance d’AOC “Le Puy” dont la surface ne concernerait en fait qu’une petite partie (5,6 ha) des 50 du domaine éponyme. Mais une partie que Jean-Pierre Amoreau juge singulière sur la foi d’études géologiques menées en collaboration avec Claude et Lydie Bourguignon, études qu’il a bien entendu versées au dossier déposé à l’Inao depuis août 2011. Mais, en général, l’institution prend son temps pour rendre son verdict…
La démarche n’est pas ordinaire, c’est même une grande première à Bordeaux où l’on pose sur cette initiative un regard légèrement amusé et un peu perplexe. Il faut dire que plus rien n’étonne de la part de ce domaine qui cultive sa différence depuis toujours, sur la base d’une tradition ancestrale (les Amoreau sont vignerons au même domaine depuis 1610 !).
On ne sait pas sur la parcelle en question est celle des « Rocs », qui permet de produire la cuvée Emilien, ou la cuvée Blaise-Albert (une cuvée élevée… 11 ans !).
Rien d’étonnant donc que ce château, toujours un peu en marge de son appellation (Côtes de Francs) et du monde très policé de Bordeaux, cherche aujourd’hui à faire cavalier seul, loin des standards habituels… Affaire à suivre !
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