Quand il avait noté les grands Bordeaux du millésime 2010 lors des primeurs, Robert Parker avait attribué quelques 100/100, neuf exactement : Petrus, Ausone, Lafite, Latour, Haut-Brion, La Mission Haut-Brion, l’Eglise Clinet, Beauséjour (Duffau-Lagarosse) et Pontet-Canet.
Mais, lors d’une nouvelle dégustation des 2010, Robert Parker a ajusté son verdict. Les notes de quelques châteaux, et non des moindres, ont été revues à la baisse. Ainsi Ausone, La Mission Haut-Brion et Mouton Rothschild n’ont plus “que” 98+, Lafite Rothschild un simple 98 et l’Eglise Clinet passe à un petit 96+.
Pontet-Canet, Haut-Brion, Latour, Beauséjour (Duffau Lagarrosse) et Petrus ont donc été confirmés à 100 points et ont été rejoints dans le saint des saints par Pape Clément, Le Dôme, La Violette, Cheval Blanc et Le Pin. La petite surprise vient sans doute de la promotion de deux micro propriétés : Le Dôme à Saint-Emilion (noté 94-96 dans un premier temps) et La Violette à Pomerol. Pour ceux qui suivent attentivement les notes du critique américain, ce n’est qu’une demi surprise dans la mesure où, sur le millésime 2009, Le Dôme avait déjà été noté 99/100 et La Violette 98/100.
En 2009, un millésime plus ample et sans doute plus au goût du gourou, Parker avait été encore plus généreux puisque que ce ne sont pas moins de 17 domaines qui avaient eu droit à la note maximale : Beauséjour Duffau-Lagarosse, Bellevue Mondotte, Clinet, Clos Fourtet, Cos d’Estournel, Ducru Beaucaillou, L’Evangile, Haut-Brion, Latour, Léoville Poyferré, La Mission Haut Brion, La Mondotte, Montrose, Pavie, Petrus, Le Pin, Pontet Canet et Smith Haut Lafitte (rouge).
Parker avait confirmé cette supériorité, à ses yeux, de 2009 dans son commentaire global sur le millésime 2010 à la sortie des primeurs : « 2010 est un très grand millésime, mais il ne dépasse pas en qualité globale ce qui a été produit à Bordeaux en 2009, 2005 et même peut-être en 2000. » Lors de sa seconde dégustation, il a légèrement révisé ce jugement en déclarant : « 2010 se révèle légèrement meilleur que 2000 et est au moins aussi marquant que 2005. Les tannins se sont adoucis, et s’ils ne sont pas aussi doux que ceux de 2009, ils sont plus représentatifs d’un millésime classique. »
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