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On a testé : passer le WSET 3

WSET wine spirit education trust révision

Passer le WSET 3. Voici le défi que je me suis lancé au mois de juillet dernier. Après six mois à jongler entre mon vrai travail et ma formation, je peux témoigner de mon expérience et, je l’espère, vous donner l’envie de faire de même. Qui sait ?

Le WSET, qu’est-ce que c’est ?

De son vrai nom Wine and Spirit Education Trust, le WSET est une formation et un diplôme anglais destiné au professionnel du vin et des spiritueux, ou à toute personne vraiment passionnée par ce secteur. Vous avez bien lu, « vraiment passionnée ». Celui-ci requière en effet un certain niveau d’exigence et un travail personnel conséquent. Avec le WSET, notre chauvinisme légendaire (et certainement justifié ) n’a pas sa place : l’approche internationale de cette discipline nous éduque aux vins du monde entier.

Petit selfie discret pendant le cours… S’appeler Constance et déguster du Vin de Constance. Elle est pas belle la vie d’étudiante ?

Pourquoi ai-je voulu passer le WSET ?

Généralement, quand quelqu’un entre chez iDealwine, il est déjà mordu de vin. C’était mon cas. Et, comme tout amateur, depuis que j’ai mis un pied dans cet univers, il m’est impossible d’en sortir. Jamais, je ne voudrais cesser d’apprendre et de comprendre ce qui se trouve au fond de mon verre. Et, surtout, je souhaite transmettre à mon tour. Je souhaite prouver aux lecteurs du blog (vous, peut-être ?), ainsi qu’à mon entourage- voire à la terre entière- combien le vin est un produit magique et noble. Et pour trouver les mots justes, rien ne vaut une formation reconnue. De cette envie d’enseigner et d’assouvir ma soif de connaissances, est née cette décision de passer le WSET 3.

Le WSET comprend cinq niveaux. Le premier, que j’ai passé il y a quelques années au cours de mes études, permet d’acquérir les connaissances de base sur les principaux styles de vins, d’assimiler les méthodes de conservation et de service du vin. En bref, une formation idéale pour les néophytes.

Je n’ai pas passé le niveau 2 qui élargit la connaissance générale des vins et des spiritueux et donne quelques bases de la dégustation. Alors, sur un coup de tête, je me suis directement inscrite à la 3ème étape. Un petit pari qui m’a finalement demandé beaucoup de temps. Au programme, connaissance complète des vins du monde et maîtrise d’une méthode précise et rigoureuse de dégustation.

Comment la formation du WSET 3 se déroule-t-elle ?

Après mon inscription en juillet dernier, j’ai reçu par La Poste une grosse pochette avec trois manuels. L’un d’entre eux, et évidemment le plus gros, allait devenir ma Bible. Ce nouveau compagnon me suivait partout et je le consultais le week-end, en semaine, pendant une petite pause, dans les transports, avant de travailler et de dormir. Je vivais WSET, je dormais WSET, je mangeais buvais WSET.

Maîtrise de techniques de viticulture diverses et variées, restitution des étapes de vinification des vins blancs (haut-de-gamme, bas-de-gamme, doux…) des vins rouges (légers ou corsés, prestigieux ou non) des rosés, des xérès, des portos, des vins effervescents (champagne, crémant, cava, cape blends, prosecco, asti…), muscats… Tout y passait. Sans oublier la mémorisation des grands cépages internationaux et des variétés autochtones moins connues, les cartes du monde, les différentes appellations contrôlées (AVA américaines, wards et districts sud-africains, DOC et DOCG italiennes, DOCa espagnoles, pradikatwein et qualitatswein allemands) … Bref, l’apprentissage était sans fin. Mais passionnant, je vous assure !

Afin de passer l’examen sereinement, il est recommandé de fournir un travail personnel de 85 heures en plus des cours hebdomadaires. Evidemment, je suis rarement confiante. Alors, j’ai travaillé 100 fois plus ! Ma formation avait un avantage : les cours avaient lieu dix mardis soir de suite, de 19h à 23h. Nous y étudions un thème spécifique pendant deux heures avant de déguster une dizaine de vins. Habituellement, les centres de formation proposent le même nombre d’heures de séances réparties sur cinq jours ou sur deux week-ends consécutifs.

Séance consacrée au vins italiens

Le WSET est connu pour l’exigence de sa dégustation qui se divise en critères très précis. Le but ? Analyser la robe (intensité et couleur), le nez (son intensité, les caractéristiques de ses arômes, son stade d’évolution), la bouche (son niveau de douceur, d’acidité, de tanins et d’alcools, ses saveurs, sa longueur), et sa qualité (le vin gagne-t-il à vieillir ou, au contraire, est-il trop vieux ? Est-il bon, excellent, ou bien acceptable, voire médiocre ?).

Au terme de ces mois de formation, au cours desquels nous avons entre autres visité la Winerie Parisienne pour illustrer notre chapitre sur les méthodes de vinification, nous avons passé un examen le 18 décembre. Six jours avant Noël, quel bonheur…

Comme d’habitude, j’ai retrouvé les candidats un mardi soir et nous avons commencé le test par une demi-heure de dégustation. Chacun avait devant sa copie deux verres de vin servis à l’aveugle. Un rouge et un blanc. Pour être honnête, les conditions d’examen se sont révélées difficiles. Un brouhaha extérieur nous a empêché de nous concentrer. Or, chacun le sait, rien ne vaut un endroit calme pour déguster tranquillement. Fort heureusement, je pense m’être très bien débrouillé à l’écrit (un QCM et quelques questions ouvertes).

Notre professeur nous a recommandé de déguster un vin rouge et un vin blanc sans prétention chez soi, avant l’examen, pour mettre ses sens en éveil. Recommandation respectée à la lettre !

Les résultats du WSET

Maintenant les dés sont jetés. J’attends les résultats qui devraient être annoncés d’ici deux-trois mois. Difficile d’attendre après avoir tant travaillé quotidiennement. Je prends mon mal en patience et, pendant ce temps, je songe aux côtés positifs. A tous ceux qui hésitent à se lancer dans l’aventure, je réponds d’y foncer les yeux fermés. Certes, cela nécessite rigueur et investissement personnel. Mais le jeu en vaut la chandelle. Et je vous parie que, comme moi, ces heures de bachotage ne vous éloigneront pas de votre passion… bien au contraire ! A quand la prochaine étape ? 😊

PS : je profite de ce récit pour remercier tous ceux qui m’ont soutenue et encouragée pendant ces quelques mois. Ils se reconnaîtront, et je leur dois bien cette dédicace… si ce n’est plus.

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