Le célèbre dégustateur américain a de nouveau noté les vins du millésime 2011, non plus en primeur, mais maintenant qu’ils sont en bouteille. La rive droite domine.
Même s’il n’a logiquement pas octroyé de 100/100 sur ce millésime, Parker distingue un quatuor se partage la première place avec 96/100 : Clos de Sarpe, Château Magrez Fombrauge, Château Palmer et Château Pape Clément. Les deux millésimes exceptionnels 2009 et 2010 avaient comptabilisé chacun entre une dizaine et une vingtaine de vins ayant obtenu la note suprême de 100/100… Seconds ex æquo, les châteaux Ausone, Bellevue-Mondotte et Pavie avec un score de 95+.
Selon Parker, la qualité du millésime 2011 à Bordeaux est inégale d’une zone à une autre. Les conditions climatiques de cette année-là ont été moins favorables au cabernet sauvignon, le cépage principal de la rive gauche. Ce dernier a dû être récolté avant d’avoir atteint son niveau de maturité optimal. A l’inverse, sur la rive droite, l’encépagement est composé majoritairement de merlot, un cépage qui atteint un niveau de maturité satisfaisant plus tôt que le cabernet sauvignon et il a moins souffert des conditions climatiques de 2011. En conséquence, ce sont les appellations Saint-Emilion et Pomerol qui s’en sortent le mieux. Les nombreux vins accédant à la troisième place du podium, avec un score de 95/100, reflètent tout à fait cette tendance avec les châteaux l’Eglise-Clinet, Clinet, Gracia, Valandraud, Cheval Blanc, Troplong-Mondot, Feytit-Clinet et Le Pin, sans oublier Petrus. Alors que rive gauche, seuls La Mission Haut-Brion et Haut-Brion atteignent cette note…
Une surprise hors de Bordeaux : le Château Lagrezette, situé sur l’appellation Cahors, hisse sa cuvée de prestige “Le Pigeonnier” au même rang que bien des château bordelais prestigieux. Son excellente note, 95/100, le place notamment aux côtés de Château Cheval Blanc, Château Clinet et Petrus.
Cette nouvelle notation va-t-elle relancer l’intérêt sur un millésime qui s’était avéré difficile à vendre ? Après la hausse des prix observée sur les 2009 puis les 2010, deux millésimes de qualité exceptionnelle, le repli n’avait pas été jugé suffisant par le marché. Les bonnes notes octroyées aux vins de la rive droite vont peut-être relancer l’intérêt des acheteurs. En tout état de cause, ces nouvelles notes seront l’occasion de mesurer quel est encore l’influence de Robert Parker sur le marché. Un test pour le gourou américain, ou plus exactement pour la marque Parker, puisque le dégustateur se retire progressivement du devant de la scène depuis la cession de son groupe à un investisseur asiatique.
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