Le vin à l’heure du crowdfunding

ECO-BIZ & MONEY. KeyboardAprès les industries musicales, audiovisuelles, touristiques,  les start-ups et autres entreprises en tous genres, le secteur du vin se met lui aussi à l’heure du crowdfunding. De nombreux vignerons, ainsi que des associations liées au monde viticole, financent désormais leurs projets sur Internet. Des sites spécialisés ont ainsi vu le jour, comme Fundovino ou Terra Hominis. Conséquence : certains acteurs du secteur n’hésitent plus à utiliser ce moyen de financement original et convivial.

Ainsi, Terra Hominis fonctionne sur un principe simple d’actionnariat, grâce à un montage juridique simple (création d’une société civile immobilière). Le site permet donc d’acheter des parts dans un vignoble, les « dividendes » étant par la suite payés en bouteilles. Le but est ainsi de devenir facilement copropriétaire d’un vignoble, puisque l’on peut investir dès 1300 euros. Fondée en 2011 par un ancien caviste dont les banques refusaient de financer le projet,  le site a entre autres permis à son fondateur d’acheter, avec 300 associés passionnés, trois domaines entre Béziers et Carcassonne.

Sur Fundovino, le principe est un peu différent : la personne qui  cherche à se financer poste son projet sur la plateforme, en expliquant par écrit et/ou en vidéo ses motivations, son projet, comment les fonds seront utilisés, et quelles rétributions (en nature) elle offrira aux donateurs. Ainsi,  Francis Boulard et sa fille cherchent par exemple à financer l’achat d’un foudre supplémentaire pour leur cuvée Petraea, dans le cadre de leur passage au tout biodynamique. Le projet a déjà réuni  plus de 8000 euros sur les 15 200 souhaités, pour des dons allant de 5 à plusieurs centaines d’euros. Le donateur se voit remercier, selon le montant de son investissement, en recevant des bouteilles (à étiquettes personnalisées pour les dons importants), en se faisant inviter au domaine pour une dégustation, et même, pour les plus généreux, en voyant apposer une plaque à leur nom sur le nouveau foudre !

D’autres exploitants cherchent également à se moderniser (achat de matériel ou rénovations) mais les projets ont parfois des motivations bien plus originales. On trouve ainsi un utilisateur cherchant à breveter ses inventions de charrues à traction animale. Un autre, caviste de métier, souhaite acheter une parcelle adjacente à sa maison pour lancer sa propre production. Un petit vigneron savoyard cherche même à financer le sauvetage d’un cépage rare, la dureza, ancêtre de la syrah !

Cependant, tous les projets ne sont pas directement liés à des exploitations. Le site est en effet ouvert à tous les métiers qui font vivre au quotidien la filière viticole. C’est pourquoi les projets culturels, oenotouristiques, artistiques ou même liés à d’autres boissons alcoolisées (comme le financement de petites brasseries, par exemple), ont toute leur place sur la plateforme. Les projets sont cependant sélectionnés en amont par l’équipe de Fundovino, la plateforme ne publiant que ceux dont la viabilité est avérée.

De nombreux acteurs du secteur parviennent ainsi, grâce aux internautes, à financer les projets qui leur tiennent à cœur, ce qui est sans nul doute une bonne nouvelle pour la filière toute entière.

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