Le classement de Saint-Emilion dévoilé au début du mois de septembre 2012 est, depuis le début de l’année 2013, l’objet de plusieurs demandes d’annulation. La guéguerre va-t-elle reprendre à Saint-Emilion ?
Comme ce fut le cas pour le dernier classement en 2006, les oubliés et les déçus ont décidé de se faire entendre ! Les châteaux Croque-Michotte, Corbin-Michotte et La Tour du Pin Figeac ont ainsi déposé un « recours en annulation de l’arrêté interministériel du 29 octobre 2012. » D’après La Revue du vin de France, deux autres châteaux mécontents du classement devraient, dans les jours qui suivent, déposer un autre recours. D’après Lucile Carle, du château Croque-Michotte, « Trop d’erreurs ont été commises, et la réglementation n’a pas été respectée (…), nous sommes désolés de devoir en arriver là. » D’après elle, Croque-Michotte a été victime « d’erreurs techniques et de droit » étant donné que de nombreux « reproches » qui lui ont été faits, comme, par exemple, « l’absence de démarche de gestion durable » du château ou bien la « présence d’eau dans son sol » sont faux.
Le premier classement de Saint-Emilion date de 1955 et il devait être révisé régulièrement, à peu près tous les 10 ans. Mais le classement de 2006 avait été annulé à la suite de huit recours devant la justice par des propriétaires déclassés. Le classement de 1996 avait alors été rétabli en 2008 par un amendement autorisant tout de même les domaines qui avaient bénéficié du nouveau classement à utiliser leur mention jusqu’en 2009, puis jusqu’en 2011 à la suite d’une nouvelle mesure.
En 2012, sur 96 dossiers déposés, 82 châteaux ont bénéficié d’un classement. La liste des premiers grands crus classés « A » est passée de deux à quatre châteaux, Pavie et Angélus venant s’ajouter à Ausone et Cheval Blanc. Les premiers grands crus classés « B » comptent désormais 12 châteaux, quatre domaines ayant été promus. Quant à la liste des grands crus classés, elle compte 64 châteaux, ce qui avait soulevé au moment de sa publication une interrogation sur le niveau de sélectivité du classement…
Si les deux derniers classements devaient être successivement annulés, il est certain que la crédibilité du classement de Saint-Emilion serait affectée sur le long terme, tout particulièrement auprès des « nouveaux » consommateurs des pays émergents.
Affaire à suivre…
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Ce classement me semble être d’une interrogation permanente.
Affluence ou influence dans le fait de retrouver soudainement 12 premiers GC classés B
Et puis cette troupe sans équivalence de propriétés classées GC ???.
Effectivement, selon mon niveau d’amateur, je ne comprends pas que certains vins, tel Croque Michotte ne puissent être classés GC, alors que de piteuses étiquettes y ont droit !!
Ce classement me semble être d’une interrogation permanente.
Affluence ou influence dans le fait de retrouver soudainement 12 premiers GC classés B
Et puis cette troupe sans équivalence de propriétés classées GC ???.
Effectivement, selon mon niveau d’amateur, je ne comprends pas que certains vins, tel Croque Michotte ne puissent être classés GC, alors que de piteuses étiquettes y ont droit !!
Quelque soit le nouveau classement, il y a toujours des gens mécontents, soit ceux qui sont déclassés, soit ceux qui espéraient monter une marche et qui ne sont pas admis “un rang plus haut”. Trop d’enjeux économiques et trop de subjectivité dans la sélection des vins rendent à mon avis impossible l’émergence d’un nouveau classement.
Quelque soit le nouveau classement, il y a toujours des gens mécontents, soit ceux qui sont déclassés, soit ceux qui espéraient monter une marche et qui ne sont pas admis “un rang plus haut”. Trop d’enjeux économiques et trop de subjectivité dans la sélection des vins rendent à mon avis impossible l’émergence d’un nouveau classement.