Alors que le mois d’octobre touche à sa fin, les premiers constats sur les vendanges 2012 révèlent un millésime caractérisé par de faibles récoltes qui ont touché toute l’Europe.
La Copa-Cogeca, syndicat européen des agriculteurs et de leurs coopératives, a récemment annoncé un recul de 10% des récoltes par rapport à l’année dernière. Les mauvaises conditions climatiques qui ont touché toute l’Europe portent à 144 millions d’hectolitres les estimations sur la récolte 2012.
Au sud, en Espagne, au Portugal et en Italie, c’est la sécheresse qui est en cause tandis que l’humidité et le froid ont eu raison des raisins dans les autres états, notamment en France avec des récoltes historiquement basses dans certaines régions, en particulier la Bourgogne, la Champagne, le Beaujolais et le Roussillon. A l’inverse, la vallée du Rhône semble s’en être sortie honorablement avec des récoltes dans la moyenne et une qualité au rendez-vous.
L’Italie semble être le deuxième pays le plus touché par ces maigres vendanges. Comme pour la France, Thierry Coste, président du groupe de travail « vin » pour la Copa-Cogeca, souligne que l’Italie n’avait plus connu pareille récolte depuis 40 ou 50 ans.
En Espagne, c’est la sécheresse qui reste la cause majeure d’une baisse de 10 à 20% des récoltes selon les régions mais les coups de chaleurs successifs au mois d’août ont en outre affecté le processus de maturation des raisins et entrainé une baisse de leur qualité (stress hydique).
En Allemagne, en Bulgarie, en Angleterre et en Hongrie, la récolte a également été touchée par les conditions climatiques défavorables mais dans une moindre mesure que ce qui a pu être observé en France.
D’ailleurs, aux Etats-Unis, on s’alarme déjà de cette situation européenne et les journaux ne manquent pas d’annoncer des vendanges catastrophiques, une hausse des prix certaine et des vignerons au bord de la faillite. Une vision quand même très pessimiste… Mais qu’en est-il des vendanges aux Etats-Unis ? Sécheresse, canicule, la météo n’a pas vraiment été en faveur des viticulteurs américains non plus. Ainsi, le volume des récoltes y est également en baisse, parfois même fortement comme dans le Midwest ou au sud de la Californie. Toutefois, les déclarations restent très optimistes quant à la qualité des raisins qui promettrait d’être exceptionnelle dans certaines régions.
Voilà donc un millésime « technique », où le travail du vigneron fera toute la différence quant à la qualité des vins produits, quelle que soit la région ou le pays concerné. Prochaine étape : les dégustations, notamment en primeur, qui donneront le ton de ce millésime.
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