Pomerol, un joli nom de vin plein de promesses, qui se prononce avec gourmandise dans tous les pays du monde. Les trois derniers millésimes tiennent-ils ces promesses ? Réponse verre en main !
Les châteaux et domaines du Syndicat Viticole de Pomerol ont présenté à Paris le 24 octobre leurs vins des trois derniers millésimes à avoir été mis en bouteille : 2007, 2008 et les très attendus 2009.
Une petite cinquantaine de châteaux ou domaines étaient présents, ce qui a permis de réaliser une intéressante dégustation comparative croisée entre producteurs et millésimes.
Commençons par les années pour lesquelles il est vite évident – ce n’est pas un scoop ! – que 2007 et 2009 se situent, sinon à des extrêmes, en tout cas s’opposent en caractère. 2007 est clairement un millésime où les maturités se sont parfois révélées un peu “limite”. Le piège consistait alors à trop extraire et produire des vins à l’amertume végétale peu aimable…
A l’inverse 2009 est une année vraiment solaire, pour laquelle le risque consistait à basculer vers la surmaturité, avec des vins lourds, presque écœurants.
Quant au millésime 2008, il se situe entre les deux, avec parfois de très beaux équilibres à la fois gourmands et frais. Mais attention ! Nous avons là affaire à un millésime assez hétérogène. Les vignobles bien travaillés s’en sont bien sortis. Les autres nettement moins…
Les confirmations
Château Beauregard : un très joli 2008 dense et tendu resté très frais sans doute grâce à une proportion importante de cabernet franc (30%) dans l’assemblage.
Château Le Bon Pasteur : ce serait un comble si le savoir faire de Michel et Dany Rolland ne se ressentait pas dans leur propre domaine. Le 2007 et le 2009 présentés sont donc des vins réussis dans un registre doux et très policé, facile à apprécier.
Château La Conseillante : on ne sera pas surpris que les vins de ce château restent au sommet de l’appellation. Ici un 2008 dense mais très délicat avec une classe aromatique indéniable. Le 2009 possède un jus magnifique, suave et intense, bien mûr sans excès, une texture douce et qui finit sur la fraicheur. Très beau !
Château Gazin : sans doute le plus beau 2007 présenté ce jour là. Nez graphité, délicat. Bouche dans le prolongement du nez, beaucoup de finesse et d’élégance. Finale dynamique, qui excite les papilles. Le 2009 est dense et très mûr mais un peu moins fin, moins élégant.
Château Hosanna : un 2008 et un 2009 qui possèdent une incontestable classe aromatique et une jolie matière goûteuse, dense mais fraiche (sans doute, là encore, l’apport de 30% de cabernet franc). Le 2009 est particulièrement juteux, à la fois dense et étiré. Très sensuel et hédoniste !
Clos Saint-André : un tout petit vignoble (0,6 ha !) travaillé comme un jardin par Jean-Claude Desmarty qui s’occupe de tout, de la vigne au vin. Si le 2008, un peu rustique, ne nous a pas emballé, le 2009 est un très joli vin. Raisins à la juste maturité, matière “sincère”, sans artifice (on ressent le côté artisanal inévitable dans cette micro propriété), de la personnalité, du caractère, mais beaucoup de finesse aussi et une matière goûteuse. Très intéressant.
Les révélations
Château La Cabanne : un joli 2007, finement aromatique, délicat mais avec de la matière et un 2009 à la puissance retenue, matière pleine et dense, toujours avec beaucoup de goût.
Château Le Chemin : cette nouvelle propriété (1 ha) de François Despagne (Château Grand Corbin-Despagne à Saint-Emilion) a produit son premier millésime en 2009 et c’est d’emblée une grande réussite ! Un joli nez complexe, finement parfumé, une bouche très suave, goûteuse, juteuse, dense, délicieuse, qu’on a bien du mal à recracher !
Château Guillot Clauzel : un petit domaine (1,7 ha) qui n’appartient pas à François Despagne mais dont il gère les vignes et le chai. On retrouve donc le style délicat de ce vigneron attentif, tant dans le 2007, dont les notes florales ont un petit côté presque bourguignon, que dans le 2009 où la maturité a été bien gérée en évitant tous les excès. On a de la puissance mais elle reste maîtrisée, retenue, ce qui n’empêche pas le vin d’offrir une belle longueur aromatique en finale…
, sa matière pleine et suave, avec de belles touches minérales graphitées. Finale sur une longueur saline et sapide. Très joli vin hédoniste.
Les autres réussites
Château Le Gay, Château Gombaude-Guillot, Château Petit-Village, Château La Pointe, Château Vray Croix de Gay
Les grands absents…
En savoir plus sur les vins de Pomerol
En savoir plus sur la notation des millésimes
Consultez les ventes de Pomerol sur iDealwine
Recherchez la cote d’un vin
Bonjour,
Je ne vois pas la date de la degustation ni comment on pourrait s’inscrire?
Merci d’avance,
M R Abram
Bonjour,
Je ne vois pas la date de la degustation ni comment on pourrait s’inscrire?
Merci d’avance,
M R Abram
J’étais présent à cette dégustation et j’ai pu dégusté tous les vins. Je ne suis pas entièrement d’accord avec les commentaires cités. En effet seul les grands noms sont cités et ne sont pas les plus belles révélations voire en dessous de mes attentes, seul petit village, clos du clocher et le moulin étaient vraiment au dessus du lot. J’ai beaucoup aimé la cabane et la fleur de plince.
A vous de juger un verre à la main !!!
J’étais présent à cette dégustation et j’ai pu dégusté tous les vins. Je ne suis pas entièrement d’accord avec les commentaires cités. En effet seul les grands noms sont cités et ne sont pas les plus belles révélations voire en dessous de mes attentes, seul petit village, clos du clocher et le moulin étaient vraiment au dessus du lot. J’ai beaucoup aimé la cabane et la fleur de plince.
A vous de juger un verre à la main !!!
J’ai eu la chance de participer à une verticale du Clos Saint André de 2005 à 2010 en Juillet 2011 et j’avoue avoir été impressionné par le niveau et la régularité de cette propriété.
Je ne suis guère surpris de le voir dominer une dégustation aussi relevée et j’attends avec impatience de lire les commentaires lors de la présentation du millésime 2010.
Pouvu que ça dure !
J’ai eu la chance de participer à une verticale du Clos Saint André de 2005 à 2010 en Juillet 2011 et j’avoue avoir été impressionné par le niveau et la régularité de cette propriété.
Je ne suis guère surpris de le voir dominer une dégustation aussi relevée et j’attends avec impatience de lire les commentaires lors de la présentation du millésime 2010.
Pouvu que ça dure !