touche pas a mon vigneronBonne nouvelle pour les viticulteurs et plus généralement pour tous les acteurs du vin sur Internet, le gouvernement vient de retirer du « Plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives 2013 – 2017 » la motion visant à interdire le droit d’expression des vignerons sur Internet et les réseaux sociaux. Cependant, certaines mesures hygiénistes subsistent dans ce rapport.

La pétition « touche pas à mon vigneron » qui circulait sur le web depuis plusieurs mois n’a donc plus lieu d’être, même s’il est nécessaire de rester mobilisé afin que les autres mesures envisagées ne soient pas mises en place. Comme l’explique le site internet “cequivavraimentsaoulerlesfrançais”, les mesures poussées par le lobby hygiéniste sont encore nombreuses et risquent de mettre à mal l’un des secteurs économiques français les plus dynamiques et le plus générateur d’exportations.

Parmi les autres mesures envisagées, il y a l’interdiction de parler positivement du vin dans les médias. C’est donc là, à la fois une remise en cause de la liberté d’expression des journalistes qui représente également un risque culturel, celui de la disparition de toute information pour les amateurs du vin.

En outre, est toujours envisagé une taxation du vin au nom de la santé publique. En plus d’assimiler les consommateurs modérés à des consommateurs excessifs, cela diminuerait la compétitivité prix mais aussi l’image du vin français vis-à-vis de ses concurrents étrangers. Le vin français peut-il garder son prestige à l’étranger sans l’image du Français buvant un verre de vin rouge à la terrasse d’un café ?

De plus, le message sanitaire serait radicalisé. Le désormais traditionnel « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » serait remplacé par « l’alcool est dangereux pour la santé ». La notion de modération est donc éliminée et chaque consommateur de vin est stigmatisé, alors même qu’aucun fondement scientifique ne soutient la thèse du danger de la consommation raisonnable d’alcool, bien au contraire.

Enfin, un durcissement des mentions sanitaires sur les étiquettes est envisagé. Il faudrait afficher obligatoirement les unités d’alcool sur les étiquettes. Or, quel consommateur lambda connaît la signification  « d’unité d’alcool » ? En effet, les campagnes de prévention et d’information nationales ont toujours porté sur la notion de verre ; tout le travail de responsabilisation serait donc à refaire.

Face à la mobilisation, le gouvernement a été obligé de reculer, mais l’obsession hygiéniste – largement appuyée par un autre lobby, celui de l’industrie pharmaceutique – n’est pas pour autant endiguée. Il faut donc rester vigilant. En effet, si la consommation excessive est dangereuse, il est nécessaire d’éduquer les consommateurs, de leur apprendre à déguster et à connaître la dimension culturelle du vin pour en limiter les excès. Il est illusoire et erroné d’assimiler le vin à une drogue et les viticulteurs à des dealers ! En effet, lors des « binge drinking » si néfastes et décriés, la consommation de vin n’est que très marginale, ce sont les alcools forts qui sont consommés.

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