Robert ParkerAlors qu’un premier domaine, le Château Petit Bocq à Saint-Estèphe, annonce la sortie en primeur de son millésime 2009 (avec un prix en hausse de près de 18% par rapport au 2008), les notes des principaux dégustateurs commencent à sortir (Decanter, Wine Spectator). Celles de Robert Parker sont attendues en fin de mois. Pour nous faire patienter, le critique américain livre quatre pistes de réflexion sur le millésime 2009 dans la lettre mensuelle adressée à ses abonnés.

Que les choses soient claires : Robert Parker a passé 15 jours à Bordeaux, entièrement consacrés à la dégustation. Il s’est tenu volontairement éloigné de toutes les opérations de relations publiques et du faste qui entoure traditionnellement la semaine de présentation des primeurs (il était d’ailleurs reparti lorsqu’elle a débuté). Ses premières analyses sur la campagne primeur 2009 tiennent en quatre points.

1- Un grand millésime
2009 est réellement un très grand millésime qui se caractérise déjà par son opulence, sa puissance et sa richesse. Aucun doute : la place bordelaise devrait connaître une forte demande. Les acheteurs asiatiques, nombreux à Bordeaux lors des dégustations, devraient acheter en primeur cette année. Plusieurs questions s’élèvent alors : les asiatiques limiteront-ils leurs achats aux Premiers Crus Classés ? Quel sera le volume total qu’ils achèteront ? Les américains, forts d’un dollar en hausse, achèteront-ils massivement les primeurs 2009 ?

2- Premiers grands crus et « Super Seconds » à éviter
Robert Parker se résigne déjà à une flambée de prix, comparable à celle des 2005 à leur sortie. Il conseille donc de ne pas se focaliser en 2009 sur les Premiers Crus Classés ou les « Supers Seconds ». Les 15 ou 20 000 caisses des 24 vins de Bordeaux les plus prestigieux ne devraient pas suffire à satisfaire la demande mondiale. Il recommande ainsi de chercher les vins issus de propriétés ou d’appellations moins prestigieuses, ceux qu’il qualifie de « value wines ». Et les réussites, dans le millésime 2009, s’annoncent nombreuses.

3- Retour sur les 2008…
Les bonnes affaires doivent aussi être recherchées du côté du millésime 2008 : intercalé entre 2007 (dont les prix élevés n’étaient pas corrélés à sa qualité) et 2009 il présente un très bon rapport qualité prix même si la récolte n’a pas été abondante. Cela est d’autant plus vrai sur la rive droite à Saint-Emilion et Pomerol.

4- … Et aussi les 2007
Enfin, Robert Parker revient sur le millésime 2007 et précise qu’il ne faut pas systématiquement le délaisser. En effet, les vins blancs secs ainsi que les Sauternes ont connu un très beau millésime sur lequel les amateurs devraient porter leur attention.

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