La traditionnelle semaine des dégustations primeurs à Bordeaux se déroule la semaine prochaine, du 2 au 6 avril. En vedette, le millésime 2011 qui va être dévoilé dans un contexte un peu agité : le critique Robert Parker a en effet lancé l’une des petites phrases dont il a le secret, et qui provoquent invariablement un séisme dans la planète vin..
Pour de nombreux observateurs, la campagne des primeurs 2011 va être celle de tous les dangers. Il est vrai que, comme tous les ans depuis plus de quinze ans, il est de bon ton de prédire que l’année qui arrive verra probablement la fin de la spirale inflationniste délirante que les grands crus connaissent depuis 1995. Mais en vain…
Cette année pourtant, plusieurs raisons militent pour que la question se pose réellement. La première c’est que le formidable appel d’air qu’a provoqué le marché chinois ces dernières années sur les vins de Bordeaux semble quelque peu se ralentir. Certains mouvements négatifs spectaculaires (comme cet acheteur chinois qui a décliné fin 2011un achat de 15 millions d’euros de primeurs 2010) et un ralentissement de l’emballement économique du pays, pourraient sonner la fin de l’Eldorado chinois pour les Bordelais. Et on voit mal les pays européens, et encore plus les acheteurs français, compenser un éventuel trou d’air asiatique, compte tenu du contexte économique global de ces pays… A moins d’une baisse vraiment sensible des prix (au moins 50% pour se retrouver au niveau des 2008) qu’appellent de leurs vœux de nombreux acteurs du marché. En fait, il suffirait simplement qu’ils s’écoutent eux-mêmes…
La seconde raison d’un éventuel coup d’arrêt est le millésime lui-même. Ce n’est un secret pour personne, l’année n’a pas été des plus favorables et surtout, elle arrive après deux millésimes absolument remarquables, 2009 et 2010 dont de nombreux vins sont disponibles : les 2009, en bouteille, arrivent sur le marché, et les 2010, encore en primeur, peuvent encore être acquis. Revenons au 2011 : même si la technologie permet de rattraper bien des choses, qui peut avoir envie de mettre des sommes importantes dans des vins relativement moyens ? Les négociants bordelais ne s’y trompent d’ailleurs pas : « Sans baisse réelle des prix, rien ne se fera » ; « Ce sera compliqué » ; « La qualité est là, mais ce n’est pas un grand millésime, la météo fut peu favorable. »
partielle du millésime 2011 (150 vins tout de même, mais sans aucun premier grand cru classé), elle ne fait que dire de façon un peu crue ce que beaucoup murmuraient déjà, avec l’habituelle discrétion et le sens du secret typiquement bordelais… Quand Michel Rolland – très proche de Parker – déclare de son côté que « 2011 se goûte pas cher ! », il ne fait que traduire à sa façon la pensée de son ami américain…
Robert Parker vient de terminer sa dégustation complète des Bordeaux (avec tous les plus grands), mais rien n’a encore filtré de ses impressions. Ce qui est certain c’est que son influence sur le marché américain des primeurs bordelais (qui en reste le premier acheteur mondial malgré la montée en puissance des chinois) est totale et que ses futures notes vont, cette année plus que jamais, être attendues avec une certaine impatience par les grands châteaux bordelais. Réponse fin mai, mais on peut déjà parier sans risque que, contrairement à 2009 (où il y en a eu près de 20 !), les 100/100 seront sans doute aux abonnés absents en 2011…
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C’est qu’ils arriveraient presque à nous faire pleurer, tous ces escrocs qui n’ont cessé d’augmenter leurs tarifs en cherchant à amasser encore et toujours.
Qui sème le vent récolte la tempète, vous avez dansé, eh bien chantez donc maintenant !
C’est qu’ils arriveraient presque à nous faire pleurer, tous ces escrocs qui n’ont cessé d’augmenter leurs tarifs en cherchant à amasser encore et toujours.
Qui sème le vent récolte la tempète, vous avez dansé, eh bien chantez donc maintenant !
Nous voilà bien (je parle au nom des milliers de consommateurs lambda qui achetons les déchets bordelais en grande distri), une fois que nous aurons fini d’écouler leurs 2007 et 2008, ils vont bien nous faire deux année de 2011 sur les rayons sans que l’on voit la couleur des 2009 et 2010.Et avec un peu de chance,un coup de sècheresse cette année que ne supporte absolument pas le bordelais,et on va etre bien servi jusqu’en 2015! Non décidément pour eux le mieux serait un bon coup de gel…
Nous voilà bien (je parle au nom des milliers de consommateurs lambda qui achetons les déchets bordelais en grande distri), une fois que nous aurons fini d’écouler leurs 2007 et 2008, ils vont bien nous faire deux année de 2011 sur les rayons sans que l’on voit la couleur des 2009 et 2010.Et avec un peu de chance,un coup de sècheresse cette année que ne supporte absolument pas le bordelais,et on va etre bien servi jusqu’en 2015! Non décidément pour eux le mieux serait un bon coup de gel…
Il m’apparait une faute dans le millésime cité au 2ème paragraphe de cet article : “Pour de nombreux observateurs, la campagne des primeurs 2001 va être celle de tous les dangers…
Ce 2001 doit être remplacé par 2011.
Très bon article cependant !
Il m’apparait une faute dans le millésime cité au 2ème paragraphe de cet article : “Pour de nombreux observateurs, la campagne des primeurs 2001 va être celle de tous les dangers…
Ce 2001 doit être remplacé par 2011.
Très bon article cependant !