Palmarès vins étrangers | Le TOP 20 semestriel dans les ventes aux enchères

Quittons aujourd’hui notre chère France viticole pour découvrir l’excellence du savoir-faire étranger, celle qui a attisé les convoitises des amateurs au cours du premier semestre 2019. Pays producteurs traditionnels, icônes du Nouveau-Monde, vins de garde, vieux millésimes, stars locales et grands vins liquoreux… analysons ensemble ces attraits marquants.

Avant toute chose, rappelons que, pour établir le palmarès des flacons les plus marquants des enchères du semestre, nous avons choisi de ne retenir que la cuvée la plus chère d’une propriété en rapportant son prix d’adjudication à la bouteille (75 cl) afin de faciliter les comparaisons.

Certes, en valeur globale, les vins étrangers ne représentent qu’une part infime des échanges dans nos ventes aux enchères (2%), une proportion qui doit beaucoup au profil des caves vendues. Pour l’essentiel celles-ci sont en effet françaises, auxquelles s’ajoutent quelques belles collections venues de Belgique et du Luxembourg. Un profil qui fait la part belle aux vignobles français. Pour autant, la valeur des flacons présents au palmarès des vins étrangers progresse au fil des ans. Le T0P 20 du  premier semestre 2019 vient de nouveau le prouver, avec des adjudications stratosphériques. En effet, le premier vin adjugé, le riesling Scharzhofberger TBA 2010 d’Egon Muller, a atteint les 7 296€ et les trois lots suivants ont été acquis entre 2 250€ (Screaming Eagle 2009) et 1 003€ (barolo DOCG Riserva Bruno Giacosa 1990). Voilà qui nous place le prix moyen de la bouteille de ce TOP 20 à 918€ ! Notons d’ailleurs qu’Egon Muller et Screaming Eagle se taillent à nouveau la part du lion, l’allemand prenant l’avantage en 2019.

Nous constatons aussi que, de même que pour les vins français, ce palmarès valorise une quête de vins anciens et matures. Nous retrouvons donc des flacons collectors comme l’Unico 1946 de la Vega Sicilia (766€) en Ribera del Duero, aux côtés de nombreux autres vins prêts à boire comme Sassicaia 2001 de la Tenuta San Guido (255€, +31%). Tous ces vins charpentés, complexes et taillés pour la garde justifient sans aucun doute la quasi-omniprésence des vins rouges au sein de ce palmarès (17 sur 20). Ceux-ci sont d’ailleurs complétés par un vin blanc (riesling Abts Erde 2013 de Keller : 243€) et deux vins liquoreux qui, eux, confirment la réputation de leur pays d’origine concernant les méthodes de vinification de ce type de vin. Outre le riesling TBA d’Egon Muller nous retrouvons ainsi le tokay Essenczia 1993 du château Puzjos (2 bouteilles de 50cl à 608€, soit 456€ les 75cl). Ce vin extrêmement rare et difficile à dénicher en dehors de sa région de production est élaboré à partir du jus de baies botrytisées extrait sous l’action du poids des raisins pressés les uns contre les autres dans la cuve. Le moût, tellement sucré, peut fermenter durant des années et le vin vieillir et garder sa fraîcheur pendant plus d’un siècle.

Ce TOP 20 semestriel des vins étrangers dévoile aussi une large prédominance des pays de longue tradition viticole. L’Italie par exemple, est représentée par huit flacons. Ceux-ci mettent en lumière différentes figure emblématiques comme Angelo Gaja qui a largement contribué à la renommée des vins piémontais, des nectars traditionnels comme un amarone della valpolicella (un vin rouge pas tout à fait sec) ou encore des super-toscans comme la Tenuta San Guido, réputée pour avoir bâti son succès avec des cépages internationaux. Quant à l’Espagne, cette productrice ancestrale qui connait un succès croissant, est représentée par deux prestigieuses DOCa (il n’en existe d’ailleurs que deux) : Rioja (rioja DOCa Grand Reserva Especial Cosecha 1964 du château Ygay : 280€) et Priorat (priorat DOCa L’Ermita 1995 d’Alvaro Palacios : 261€).

Quant au Nouveau-Monde, il confirme cette année encore l’excellence de son savoir-faire avec deux vins américains placés sur le podium : le millésime 2009 de Screaming Eagle et The Antagonist 1998 de Sine Qua Non (1763€). L’Australie aussi est représentée par son mythique Penfold’s Grange 2001 (462€). Quant au Liban, il fait, comme l’an dernier, figure d’exception avec son fameux château Musar, ici millésimé 1970 (255€).

Vous l’aurez remarqué chers lecteurs, ce palmarès reflète l’aura internationale des vins étrangers qu’iDealwine valorise largement à travers ces enchères, comme l’attestent les acquisitions effectuées par des amateurs et des professionnels étrangers, eux aussi.

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