Notre analyse des enchères du semestre nous amène à prendre le large pour la Méditerranée. Zoom sur les flacons provençaux et corses qui ont marqué les enchères de ce premier semestre. Vins rouges de garde, appellations prestigieuses et méthodes de viticulture soignées ont été au cœur de toutes les attentions. Analysons ensemble ces phénomènes.

Avant toute chose, rappelons que, pour établir le palmarès des flacons les plus marquants des enchères du semestre, nous avons choisi de ne retenir que la cuvée la plus chère d’une propriété en rapportant son prix d’adjudication à la bouteille (75 cl) afin de faciliter les comparaisons.

Palmarès iDealwine des vins de Provence

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Tendance générale

En ce premier semestre 2019, le classement des meilleures enchères dévoile des adjudications oscillant entre 158€ pour un château-simone 1985 blanc et 25€ pour un bandol 2015 du domaine de Terrebrune. Une donnée qui décrit un attrait pour cette région croissant doucement.

Comme l’an dernier, seulement trois vins blancs se distinguent . Nommons ainsi le millésime 1985 du château Simone (158€, +13%) dont les blancs sont extrêmement réputés et qui caracole aujourd’hui en tête (il était n°6 en 2018). Nous retrouvons ensuite vino-di-gio 2008 du Clos Saint-Vincent (49€). Une cuvée confidentielle issue de la micro-appellation Bellet. Et, enfin, les moines de l’abbaye de Lérins s’illustrent avec leur chardonnay-grande-cuvée 2004 (45€, + 48%) qu’ils ne produisent plus aujourd’hui. Il faut dire que ces derniers se sont récemment singularisé grâce à l’un de leurs chardonnays, la cuvée Saint-Césaire, qui aurait détrôné certains grands crus de la Côte de Beaune à l’aveugle.

Les vieux millésimes provençaux

Notons bien que les enchérisseurs apprécient particulièrement l’excellent potentiel de garde que les cépages autochtones confèrent au vin. Ceci explique d’ailleurs leur quête de vins rouges puissants issus de belles appellations comme Bandol et Beaux-de-Provence. Nous recensons ainsi des millésimes s’étalant de 1983 (bandol La Tourtine du domaine Tempier : 146€, +71%) à 2015 (bandol du domaine de Terrebrune : 25€). Parmi ces vins de garde, citons le bandol 1999 du château Pradeaux (73€, +71%) et le bandol 1998 du domaine Lafran-Veyrolles (41€, +77%). Nous retrouvons quelques jolies années comme un 2011 (Coteaux d’Aix-en-Provence du domaine de Trévallon, 91€) et un 2015.

Un classement non figé

Les bouteilles ne sont pas les seuls formats attractifs. Magnums (bandol Collection 2012 du château Sainte-Anne : 62€, soit 31€ rapporté à 75cl) et double-magnum (bandol 2000 du château de Pibarnon : 243€, soit 61€ pour 75cl, +11%) ont aussi trouvé preneur. Soulignons aussi que, cette année, le palmarès voit émerger de nouvelles figures comme le Clos Saint-Vincent (n°8), l’Abbaye de Lérins (n°9) et La Bastide Blanche (n°14). Vous aurez noté, chers amateurs, que la plupart de ces domaines figurent dans le réseau d’iDealwine. A bon entendeur – en vue de vos achats direct – … 😉

Une appétence pour la viticulture soignée

Par sa proximité avec la mer et son climat chaud et sec, la Provence est propice à la culture saine. Les domaines acquis sont donc nombreux à travailler en biodynamie (Domaine Hauvette, Clos Saint-Vincent), en biologie (La Bégude) et à effectuer des vinifications naturelles (Henri Milan).

TOP 20 – PROVENCE (1er semestre 2019)

Palmarès iDealwine des vins corses

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Voici un classement qui voit aussi les prix d’adjudication augmenter tranquillement, mais sûrement. Comme en Provence, les rouges ont la cote, laissant émerger seulement deux blancs : le muscat-du-cap-corse Authentica du domaine Gentile (43€, +77%) et l’ajaccio Cuvée-Prestige 2015 du Clos d’Alzeto (18€). Et, certainement preuve d’un engouement pour la Corse relativement récent, les vieux millésimes ne sont pas légion.

Notons toutefois que l’excellence attire comme le prouve la présence de grands domaines tels que celui d’Antoine Arena (patrimonio Carco 2011 : 49€, + 40%) et le Clos Canarelli (figari 2012 : 38€, +24%) ; des domaines pointus comme U Stiliccionu (ajaccio 2010 : 35€, + 40%) ; ainsi que des vignobles prestigieux (Patrimonio, Ajaccio et Figari). Par ailleurs, à travers les acquisitions des vins de Corse (muscat-du-cap-corse 2009 du domaine Leccia : 26€, +40% / oriu 2016 du domaine Torraccia : 24€) et des vins de France (Faustine Vieilles vignes 2016 du Comte Abbatucci : 28€), nous observons une émergence de vins pour lesquels les vignerons se sont affranchis du système d’appellation.

Ici aussi, le climat méditerranéen valorise une forte proportion de domaines certifiés bio (50% du palmarès avec des domaines comme Torraccia et Leccia), biodynamiques (40% du palmarès avec des domaines comme le Clos Canarelli et les domaine d’Antoine Arena et du Comte Abbatucci) et nature (U Stiliccionu).

TOP 10 – CORSE (1er semestre)

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