Palmarès Beaujolais | Retour sur les enchères du 1er semestre 2020

Vous allez décidément penser que nous ne parlons plus que du Beaujolais chez iDealwine. Il est vrai qu’en ce moment, nous avons un coup de cœur particulier pour ce vignoble qui ne cesse de nous impressionner. Analysons ensemble les enchères de ces six premiers mois de 2020, au travers de deux palmarès, le TOP20 des lots les plus chers, et le TOP 20 des flacons adjugés au plus haut.  

Pour établir cette analyse de ventes du premier semestre 2020, et afin qu’elle reflète au mieux la variété des vins présentés à la vente, nous n’avons retenu qu’un seul vin par producteur, le plus cher.

Les prix (unitaires adjugés TTC) des 20 flacons les plus chers s’étalent de 34€ à 393€, avec un prix moyen de 104€. De même, les prix (adjugés TTC) des 20 lots les plus chers s’étalent de 59€ à 393€. Cette variété de prix témoigne de l’attractivité de la région, qui demeure importante, même si certains flacons atteignent désormais des niveaux de prix qui n’ont plus rien à envier à leurs voisins bourguignons. Au sommet de ces deux classements, un même magnum, le fleurie l’Ultime d’Yvon Métras dans son millésime 2014 adjugé 393€. L’année passée, c’était également cette même cuvée qui remportait la médaille d’or dans le millésime 2010, avec un top lot adjugé à 1 155€ TTC, qui revenait à 385€ prix unitaire le magnum. Si le top lots était donc plus élevé l’année dernière, le prix du même magnum de fleurie l’Ultime d’Yvon Métras est cette année porté à 393€ (prix unitaire TTC) contre 385€ l’année dernière. Ce flacon est donc devenu l’icône du Beaujolais, également emblème des vins nature. Véritable rareté, elle est uniquement produite lors de récoltes exceptionnelles, et est issue de très vieilles vignes du domaine qui ont fait l’objet d’une culture biologique et biodynamique sur des sols de sables, de limon et de granit. A ce stade de l’année, ce magnum tutoie le seuil des 400€, peut être le cap sera-t-il franchi avant la fin de l’année 2020 ? A suivre.

Sans surprise, ces deux palmarès sont à 100% monochromes. Le Beaujolais est en effet la terre du gamay et tire toute sa réputation de ce cépage gourmand et fruité. Et pourtant, les deux TOPS confirment et valorisent la capacité de garde des grands flacons de Beaujolais. En témoigne par exemple le prix atteint par la cuvée 3.14 du domaine Foillard, à Morgon, dans le millésime 2010 (221€) qui le hisse à la seconde place du palmarès des flacons les plus chers. C’est aussi le cas du Clos de Rochegrès du Château des Jacques, à Moulin à Vent dans son millésime 1979 atteignant 98€ et la 5^ème place du top flacons.

Parmi les fameux crus du Beaujolais, certains ressortent de ces deux palmarès. Au niveau du TOP flacons : 30% des vins sont issus de Morgon, également 30% de Moulin à Vent et 20% de Fleurie. Seuls quatre autres lots partagent des appellations différentes. Même cas pour le TOP lots qui présente même 35% de vins de Morgon, 15% de moulin-à-vent et 20% de fleuries. Dans le top 3, ce sont les fleuries et les morgons qui apparaissent systématiquement. En dehors de ces appellations on trouve des vins de Régnié, ainsi que plusieurs vins étiquetés en « simples » Beaujolais et aussi un vin de France nature du domaine Philippe Jambon.

Comme toujours dans le Beaujolais qui en est l’un des berceaux, la part des vins nature est significative. Certains noms font d’ailleurs figure de pionniers de cette famille : Lapierre, Foillard, Yvon Métras, Georges Descombes, Joseph Chamonard… Un phénomène dont l’ampleur ne cesse de s’étendre dans le cœur – et la cave – des amateurs.

Top lots

Top flacons

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