Descendons au sud de la Bourgogne pour découvrir le Beaujolais et ses crus prestigieux qui ont attisé les convoitises tout au long du premier semestre 2019. Berceau des vinifications « nature » et des méthodes de viticulture soignées, cette région convainc par la finesse et la gourmandise du gamay, certaines appellations de garde et, bien sûr, ses prix toujours séduisants.
Attention, un nouveau palmarès portant sur l’année 2020 est également disponible !
Le TOP 5 des vins du Beaujolais
# | Flacons les plus chers | Prix d’adjudication TTC rapporté au format bouteille (75cL) |
1 | 2 Magnums Fleurie l’Ultime Yvon Métras 2010 | 198 € |
2 | 1 Bouteille Morgon 3.14 Jean Foillard 2005 | 91 € |
3 | 1 Bouteille Morgon Georges Descombes 2005 | 73 € |
4 | 2 Bouteilles Morgon Les Impénitents Louis-Claude Desvignes 2017 | 60 € |
5 | 1 Bouteille Morgon Barton et Guestier 1978 | 58 € |
Avant toute chose, rappelons que, pour établir le palmarès des flacons les plus marquants des 19enchères du semestre, nous avons choisi de ne retenir que la cuvée la plus chère d’une propriété en rapportant son prix d’adjudication à la bouteille (75 cl) afin de faciliter les comparaisons.
Longtemps restés dans l’ombre de leurs voisins bourguignons, les crus du Beaujolais connaissent un succès croissant depuis quelques années. Pourtant, le cépage gamay était cultivé en Bourgogne jusqu’à ce que Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, décide en 1395 d’arracher tous les pieds de ce plant jugé « vil et déloyal » et de le reléguer au Beaujolais. « Fatale erreur » selon certains amateurs car de nombreux domaines se démarquent par leur vins sains et taillés pour la garde, qui se valorisent d’ailleurs au-delà de nos frontières, jusqu’en Asie.
En 2019 encore, le palmarès fait la part belle aux domaines emblématiques de la région, dévoilant un ordre quelque peu bousculé par rapport à 2018. Mais, comme l’an dernier, nous retrouvons Yvon Métras en pole position avec sa cuvée confidentielle produite uniquement quand l’année le permet : L’Ultime, millésimée 2010 (2 magnums à 790€, soit 198€ les 75 cl, +8%). Dans la même lignée, Jean Foillard monte d’un cran et arrive n°2 avec son rare morgon 3.14, qui frôle le seuil des 100€ dans le millésime 2005 (91€, +36%). On notera, au passage, que le classement fait tomber l’idée reçue selon laquelle les vins de Beaujolais sont à boire jeunes, « sur le fruit ». S’ils se montrent délicieux dans leur jeunesse, le temps leur permet de développer une remarquable complexité. Tout particulièrement cette cuvée 3.14 qui gagne d’année en année en densité.
Crus prestigieux et grands formats
Les crus prestigieux et les grands formats ont définitivement attisé les convoitises des amateurs. Ainsi, des appellations réputées pour leur puissance et leurs vins de garde comme Morgon (10 sur 20) et Moulin-à-Vent (4 sur 20) sont largement représentées. Nommons ainsi le fameux vin de garde de Louis-Claude Desvignes : le morgon Les Impénitents 2017 adjugé à 60€ l’unité (+45%). Quant à la large part de magnums échangés (13 sur 20), elle confirme l’intérêt pour les grands formats.
Biologie, biodynamie et nature, une tendance de fond
Terre inspirante, le Beaujolais est considéré comme le berceau de la vinification naturelle. C’est ici que Jules Chauvet, pape des vins natures, fit ses expérimentations reconnues et rallia à sa cause des vignerons comme Marcel Lapierre (1 magnum de morgon 2015 : 108€, soit 54€ les 75cl, +64%), Yvon Métras, Jean Foillard, Georges Descombes (morgon 2005 : 73€) et Philippe Pacalet (chénas 2015 : 38€, +24%).
S’ils ne pratiquent pas forcément de vinifications naturelles, d’autres domaines se démarquent par leurs techniques viticoles empruntées à la biodynamie (Jules Desjourneys et son moulin-à-vent Les Michelons 2010 adjugé à 53€ la bouteille de 75€) et à l’agriculture biologique comme le château des Jacques (moulin-à-vent 1985 : 52€, +49%), le très discret domaine de la Grand’cour 2015 (1 magnum de fleurie Vieilles vignes Lieu-dit Champagne 2015 : 74€, soit 37€ les 75 cl, +36%), le château Thivin, Mee Godard, Daniel Bouland et le domaine Thillardon.
Quelques apparitions
Quelques domaines font leur apparition au sein de ce domaine comme le bourguignon Philippe Pacalet et Mee Godard. Le premier s’avère être le neveu de Marcel Lapierre auprès de qui il a fait ses premiers pas professionnels avant de se spécialiser dans les levures indigènes et d’exercer au domaine Prieuré Roch, signature réputée de la Côte de Nuits. La seconde est une œnologue qui, en 2013, a repris les parcelles d’un vigneron sans héritier. Pour cette femme talentueuse, le succès ne s’est pas fait attendre.
Ainsi donc, le Beaujolais est une belle région à découvrir (ou redécouvrir !) et qui, malgré son attrait, dévoile toujours des prix très attractifs. N’hésitez pas à consulter tous les vins du Beaujolais en vente sur iDealwine ou à faire une demande d’estimation gratuite si vous pensez détenir une petite pépite.
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