Le dérèglement climatique n’est plus un mystère et avec les cycles saisonniers perturbés, les vignerons cherchent des solutions dès aujourd’hui pour pouvoir s’adapter au climat de demain et continuer à produire du vin dont la typicité ne s’en retrouve pas modifier.
Pour faire face aux nombreux problèmes liés aux changements climatiques (progression de maladie comme l’oïdum et mildiou, de la sécheresse et de la dénaturation du vin), l’implantation de nouveaux cépages dans certaines régions est étudiée.
C’est notamment le cas en Champagne, où, depuis 2016, les viticulteurs étudient la possibilité de créer quatre à cinq nouvelles variétés de raisins pour anticiper les futurs besoins en nouveau cépage une fois que ceux utilisés aujourd’hui ne seront plus assez résistants au nouveau climat.
La hausse générale des températures signifie une augmentation du taux de sucre qui augmente le taux d’alcool présent dans le vin. Dans les vignobles bordelais, ce risque est plus qu’une réalité avec des cépages qui souffrent déjà du dérèglement climatique. En effet, le merlot, le cépage régional le plus répandu, mûrit de plus en plus tôt, détériorant la qualité du vin qui perd en fraîcheur et voit son degré alcoolique s’élever. Pour s’adapter à ces changements, l’assemblée générale du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur adopta fin juin la mesure autorisant les viticulteurs à planter et vinifier sept nouveaux cépages dans la région. Ces quatre cépages rouges et trois blancs viennent du Portugal (alvarinho, touriga nacional), sont, soit des cépages oubliés ( petit manseng ou le castets), soit sont des hybrides (arinarnoa, marselan, liliorila). Ils seront plantés courant 2020 et les premières vinifications devraient se avoir lieu d’ici cinq à six ans.
Bordeaux et la Champagne ne sont pas les seules à devoir s’adapter, Cognac devra aussi prendre des mesures pour pouvoir produire autant… tout en gardant la même qualité qu’aujourd’hui ! Vaste défi !
Rassurez-vous, toutes les régions viticoles ne se sentent pas impactées aussi négativement. Les plus septentrionales, comme la vallée de la Loire a gagné un degré ces 50 dernières années ce qui améliore les conditions de maturation du raisin accroissant la qualité du vin. Mais, même si les conditions semblent plus favorables, les vignerons doivent aussi s’adapter à une augmentation des accidents climatiques pouvant faire des dégâts importants dans les vignes. Nous pensons bien sûr aux périodes de canicules et de gel qui s’intensifient depuis quelques années.
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