Du Roussillon, de Provence ou de la Vallée du Rhône, l’abricot revient de loin (les Chinois le dégustent depuis 4000 ans) et sauva sa tête du billot par la grâce de Le Nôtre qui l’introduisit à Versailles.

Lambertin, orangered, goldrich, bergeron ou orangé de Provence, l’abricot s’étale sous nos yeux de la mi-juin à la fin août. En dessert, il reste une valeur sûre, et s’accorde particulièrement bien aux liquoreux ou aux moelleux en raison de son acidité et de sa texture fondante.

Même les vins les plus riches, à l’instar d’un vin de paille du Jura, ne s’offusqueront pas d’une telle confrontation. Le résultat est exceptionnel ; les arômes de fruits secs, la justesse du passerillage et la pureté de la concentration se mêleront harmonieusement au confit du fruit et à ses notes acides.
Autres voies à explorer, notamment sur une tarte ou un millefeuille à la texture croquante : un moelleux ligérien (Vouvray, Savennières, Bonnezeaux, Quarts de Chaume, Côteaux du Layon ou de l’Aubance), un liquoreux de Bordeaux (Barsac, Sauternes, Sainte-Croix du Mont, Loupiac, Cérons), et bien sûr les grands Gewurztraminer, épatants avec des abricots pochés au miel et à l’eau de rose.

Le Sud-Ouest (Monbazillac, Jurançon) n’est pas en reste non plus, pour les préparations rôties ou poêlées. Les vins doux naturels sont une autre solution, notamment les Muscats, qu’ils soient de Beaumes-de-Venise, de Frontignan, de Lunel ou de Rivesaltes. Enfin côté bulles, évitez le Champagne (à la rigueur un demi-sec) et optez pour la spontanéité d’un Montlouis demi-sec ou d’un Vouvray.

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