Vignerons, négociants, cavistes, organisateurs d’événements, presse, tourisme, restauration, dégustation, fournitures industrielles, enseignement, la filière du vin ferait travailler en tout 800 000 personnes en France ! Un chiffre très important qui permet de rappeler aux uns et aux autres (ANPAA, si tu nous lis) que le vin n’est pas seulement une affaire de culture.
Par les temps qui courent, il est important d’insister de temps à autres sur ce qui va plutôt bien ! La filière viticole dans son ensemble fait donc travailler 800 000 personnes en France. On compte en effet 96 000 exploitations viticoles françaises, qui alimentent une filière complète et diversifiée, alliant activités industrielles, commerciales, culturelles et touristiques. D’ailleurs, sur les quelques 80 millions de touristes qu’accueille la France chaque année, 12 millions se disent oenophiles… L’oenotourisme, en plein boom, devrait donc continuer de se développer pour satisfaire cet immense marché potentiel. C’est d’ailleurs l’engagement de Laurent Fabius, « Homme de l’Année » 2014 de la RVF, même si l’on attend toujours des actes concrets.
A noter, la viticulture ne représente que 3% des surfaces agricoles française, pour plus de 15% en valeur produite ! 3,5% seulement se sont pour l’instant convertis à la production biologique, même si cette part devrait continuer à augmenter pour répondre aux attentes des consommateurs.
Le secteur du vin permet même de prononcer une locution plus entendue en France depuis quelques temps déjà : « balance commerciale excédentaire ». La France produit environ 419 millions de caisses de vin chaque année, soit 20% de la production mondiale. Si elle n’est plus depuis 2005 le premier exportateur mondial en volume, en valeur, le pays reste largement en tête… malgré un marché intérieur qui « absorbe » quasi-exclusivement en vin français 14% du vin produit dans le monde ! Ainsi, le chiffre d’affaire réalisé à l’étranger pour les vins français est de 5,5 milliards d’euros (environ 50% du chiffre d’affaire global), ce qui place notre filière au troisième rang des secteurs exportateurs français (derrière l’aéronautique et la chimie-parfumerie), et au deuxième rang des balances excédentaires !
Il est donc tout naturel de se tirer une balle dans le pied en agissant contre ce secteur et sa promotion. Au moins, pour les alcools forts et les bières de multinationales, nous sommes déficitaires, ce qui doit sans doute mieux convenir à l’ANPAA.
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