idealwine-videDans la série “j’ai testé pour vous” et j’ai survécu : iDealwine à Colombes, France.
Effectivement aujourd’hui je suis en opération commando, chargée d’un reportage en immersion totale chez les iDealwiners. Ni une ni deux, me voilà partie en observation participante (hommage à Malinowski).* Vous allez voir que c’est vraiment de la science fiction.

Il me faut d’abord étudier l’itinéraire qui me conduira de la rive gauche à la rive droite sans passer par l’avenue Montaigne. Autant vous le dire tout de suite : la vie est un défi perpétuel mais je prends sur moi. Direction Saint-Lazare, il n’y aura pas de miracle, voie 6, en bout de quai, le petit train (celui qui ne va pas vite) se met en route. La Garenne Colombes, une minute d’arrêt. Je marche (seule).

Premier étage (sans ascenseur). Première porte à droite après la salle de réunion. Bureau des plaintes et de la grande prêtresse. Je m’assois.

Il est 9h00, ça commence à arriver, doucement.

angelique-guides

Clap clap font les claviers, ding dong fait la sonnette, dring dring fait le téléphone. Le soleil se lève doucement sur Colombes. Jusque-là rien de très spécial quand soudain : « qu’est-ce que c’est que ce type qui essaie encore de nous refourguer ses faux Petrus. Il nous prend pour des jambons ou quoi ? » Un des associés (dont on taira le nom par mesure de discrétion, et puis bon, après tout, au moment même où je vous parle, je suis quand même payée pour écrire tout ça, ça peut paraître étrange mais c’est pourtant la vérité), un des associés donc, commence à s’énerver sévère et agiter les bras. Gros blanc. Il paraît que c’est un des rites de la boîte.

Je fais un peu semblant de travailler pour pouvoir écouter en même temps et écrire ce que vous êtes en train de lire. Dans le bureau de la garante de la ligne (éditoriale). Et ça défile dans ce bureau, vous pouvez me croire. Les uns après les autres, c’est un vrai 14 juillet.

angelique-guides

– La photo du foie gras ça allait ?
– On l’envoie ou pas l’offre ?

– On a passé le cap des 100.000 fans d’iDealwine sur Facebook cette nuit, on publie un communiqué ? (NDLR : euh, là, j’exagère un peu, sans doute)

– Je peux t’emprunter le tome 6 du manga Les Gouttes de Dieu ? Mais non, pas pour lire maintenant, pour ce week-end.

– Tu n’aurais pas un Doliprane ? (NDLR : aucun lien avec la dégustation qui précède, je vous jure)

Remarquez, dans les bureaux des autres associés, ce n’est pas franchement plus calme.

– On en est où, sur les tests de développement sur la V12 du futur back-office ?

– Et la commande de Monsieur Duchmolle qui veut scinder ses achats en trois colis à livrer à différentes adresses avec un carton personnalisé dans deux colis sur trois, c’est bon ? C’est prêt ?

– C’est madame Dugenou qui a encore perdu son mot de passe, elle a du coup raté la fin des enchères, on peut rattraper les choses ? Oui, c’est ça, on rattrape.

– Un appel de Monsieur Dupont, qui n’a pas compris que le grand jeu des amateurs, c’est de venir dépasser ses ordres quelques secondes avant la clôture d’une vente on-line : on peut lui expliquer une fois pour toute le principe de l’enchère maximum ?

– Je n’ai plus de polystyrène. Je descends au Shopi pour en racheter (NDLR : bon là j’avoue : j’invente).idealwine-vide

A côté, le bocal informatique maintient la bande passante. Une assistante a des problèmes de connexion au réseau. Action, réaction, le pro du PC (celui avec le beau polo rose sur la photo de l’équipe) prend tout de suite l’affaire au sérieux.

« Attends je regarde, ça doit venir de ta carte wifi « marvell libertas 802.11b/g » qui est détectée sur le gestionnaire de périphérique avec un point d’exclamation jaune. Je vais essayer de switcher sur un autre pilote **. Oui je vois. Je vérifie quand même le chipset. C’est bien ce que je pensais : quand je ping les IP (pas fixes mais en DHCP) du portable 2 ou du DD externe Iomega, cela fonctionne. »

– « ….?????!!! »

– « Ton câble est débranché en fait ».

– Ah bon, merci.

– De rien.

En bas, dans l’entrepôt, ça s’entrepose, les pros du polystyrène emballent, les cuvées se déballent, dans ma tête ça déboule. On sonne en cadence. Livraison des palettes Bollinger, Trapet, Perrier-Joüet, Chapoutier, et j’en passe. Vertigineux. Tout d’un coup, ça s’agite, mais que se passe-t-il ? Oh non ! Eloignez les enfants car une scène d’une sauvagerie sans nom est en train de se passer sous nos yeux : Poubelle-man a encore frappé et dévissé le rétroviseur d’un client venu chercher ses vins. Dans ces contrées lointaines où nulle station de métro ne survit, c’est la loi de la jungle.

Bon le petit homme vert déblaie tout de même les colis qu’il était venu chercher et tout rentre dans l’ordre.

………………………………

Midi, pause déjeuner. José-du-café-d’en-face nettoie le perco, croix sur les pectos. Un jambon beurre pour les grands, fromage pour la p’tite. Quelques menus propos de comptoir, ambiance familiale. Salutations distinguées. On repart.

Puis comme tous les vendredis, dégustation faussement impromptue à laquelle tout le monde est convié ; c’est un joli moment hors-champ, ambiance pot de départ mais sans départ. On déguste les vins des futures Offres iDéales, on commente. Les camps s’organisent : on aime, on aime moins, mais les échanges restent courtois. On est entre gens civilisés, quand même. Bon ne rêvez pas, il ne s’agit pas de la soirée du Club iDéal : les clients ne sont PAS conviés. Cette dégustation reste strictement interne !

Après c’est le festival du micro-ondes et le concours du plat préparé. Il y a les adeptes du fait-maison, forcément plus sain, mais les apparences peuvent être trompeuses, il y a aussi les mangeurs d’étiquette (les fabuleuses recettes de Joël Robuchon, 4,95 euros en vente dans tous les Monoprix) ; mais comme dans le vin ce qui compte c’est l’équilibre : la danette au chocolat, avec les carottes râpées, ça peut le faire (Cyrille, j’ai tout vu et je balance. Je sais, c’est ingrat). Si ce n’est pas malheureux, chez des vendeurs de grands crus.

Agitation, à nouveau, en bas dans l’entrepôt. Le camion aux armoireries postales s’annonce. Les palettes sont prêtes ? Colissimo n’attend jamais.

Tiens, déjà quatre heures ? Comme le temps passe vite. Un petit spéculoos et ça repart. Allez, six heures sonnent à la pendule de Windows. Les 7h48 sont écoulées, il est temps de débrayer.

Premiers départs. Un charter.

Cependant, les ouvriers de la dernière heure sont encore présents.

De là à penser que le soleil ne se couche jamais sur Colombes, faut pas pousser quand même !
* La méthode de l’observateur participant – ou « participant-observer » in english in the text – est une méthode d’étude ethnologique et sociologique introduite par Malinowski au début du 20e siècle ; il s’agit de la compréhension de l’autre dans le partage d’une condition commune. Dans la pratique, cela consiste à étudier une société ou un groupe social en partageant son mode de vie, en se faisant accepter par ses membres et en participant aux activités du groupe et à ses enjeux. Dans la pratique (bis), ça consiste surtout à franchir l’octroi et entrer dans la 4e dimension, celle où il n’y a ni métro ni Lina’s au bout de la rue.

** Les histoires de pilote, et d’Air France, et bien, comprenne qui pourra.

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Cet article a 2 commentaires

  1. Claude

    Texte sympathique, mais pas assez ludique à l’introduction des membres de cette sympathique société !!.
    Pour un amateur de nectars… le seul Malinowski qui mérite d’être connu est Michel, grand navigateur et joyeux drille, héros de la course du Rhum 1978 (entre autre)qui barrait KriterV (bouteille indisponible chez Idealwine !!)
    Bonne fêtes à tous.

  2. Claude

    Texte sympathique, mais pas assez ludique à l’introduction des membres de cette sympathique société !!.
    Pour un amateur de nectars… le seul Malinowski qui mérite d’être connu est Michel, grand navigateur et joyeux drille, héros de la course du Rhum 1978 (entre autre)qui barrait KriterV (bouteille indisponible chez Idealwine !!)
    Bonne fêtes à tous.

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