Région chérie du Tsar Nicolas II, la Crimée est aujourd’hui retournée dans le giron de la Russie. Quels seront les impacts sur la production de vin de cette région, production devenue industrielle ?
Avant son récent rattachement controversé à la Russie, près de la moitié des d’exploitations viticoles de la région étaient la propriété de l’état ukrainien. Cependant un grand nombre de celles-ci comptaient également des Russes parmi leurs actionnaires. Peu de temps avant le début de la crise politique en Crimée, la compagnie de négoce russe Legendy Kryma (les Légendes de Crimée), avait présenté un projet d’investissement significatif au gouvernement de la région. Selon toute vraisemblance l’influence économique de la Russie sur la région pourrait aller en s’amplifiant. Avec des conséquences non négligeables pour le secteur vini-viticole. Et ce d’autant plus que le Premier ministre russe Dimitri Medvedev a récemment annoncé que son pays allait aider au développement des industries liées au vin de la Crimée.
Les changements intervenus sur la scène politique ouvriront par ailleurs de nouveaux débouchés commerciaux aux vins de Crimée. La Russie représente en effet un nouveau marché plus riche et plus vaste que l’Ukraine.
Pour donner une idée générale de la dimension de cette industrie, il existe environ 150 vins différents en Crimée, pour une production de 10 millions de bouteilles par an. Deux propriétés plus que centenaires connaissent un rayonnement international. Il s’agit des domaines Massandra and Novy Svet qui produisent des vins doux et fortifiés selon les méthodes traditionnelles françaises.
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