Henri Jayer, Mouton Rothschild, Côte-Rôtie et Sancerre au top des dernières enchères

La vente qui s’est achevée en ligne le 24 mai dernier offrait une fois de plus une variété d’appellations, de domaines et de millésime que seul iDealwine peut proposer deux fois par mois sur sa plateforme. Aucune région ne tire la couverture à elle, les amateurs ont débusqué des trésors un peu partout dans le vignoble. Analyse.

Les ventes aux enchères se succèdent sur la plateforme d’iDealwine, attirant des amateurs qui enchérissent depuis plus de 50 pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, ainsi que des Etats-Unis. Du fait de l’exposition mondiale de chacune de ces ventes, aucun lot digne d’intérêt n’échappe à la vigilance des amateurs, quelle que soit la région concernée. Dans la dernière vente qui s’achevait en ligne le 24 mai, on a noté à Bordeaux un regain d’intérêt émanant des collectionneurs de flacons de château-mouton-rothschild : dans de « petites » années, les moins réussies, les cours s’envolent, signe que les acheteurs sont à la recherche des millésimes susceptibles de venir compléter les collections qu’ils constituent patiemment. Les fameuses verticales couvrant 50 ans, voire plus de ce premier cru classé de Pauillac dont l’étiquette est illustrée par un artiste différent dans chaque millésime depuis 1945 se revendent avec une prime non négligeable (variable selon l’état de conservation des différents flacons), une fois complètes. C’est ainsi que l’on a vu lors de ces dernières enchères le prix de mouton-rothschild 1974 atteindre 394€ (+77%) tandis que le 1973 (étiquette Picasso) partait pour 358€ (+64%), le 1979 pour 273€ (+34%) et le 1980 pour 270€ (+7%). Ce phénomène de rattrapage des cours des petits millésimes n’est pas propre aux vins de Château Mouton Rothschild cela dit, même si l’intérêt de la collection influe sur l’attractivité des vins concernés. D’autres grands crus classés voient également leurs cours progresser, à l’instar de château-angélus 2002, vendu 280€ (+39%), ou encore château-cheval-blanc 1993, adjugé 310€ (+31%). Notons que ces niveaux de prix demeurent inférieurs à ceux de millésimes plus récents, ce qui vient renforcer leur attractivité, permettant aux amateurs d’accéder au graal de ces premiers crus sans débourser le prix fort. A titre d’exemple, Angélus 2016 a été mis sur le marché il y a quelque jours au prix de 345€HT, soit 414€ TTC à l’achat pour un particulier français.

Eternel Henri Jayer

En Bourgogne, une bouteille du fameux Cros Parantoux, à Vosne-Romanée, a dans le millésime 1995 vu son prix bondir de 62%, atteignant 5640€. Le prix de la rareté absolue. Mais cet incunable n’est toutefois pas le flacon le plus cher de la vente, ce privilège revient une fois de plus au domaine de la Romanée-Conti, dont le grand cru éponyme a de nouveau franchi le seuil des 10 000€ le 24 mai dans le millésime 1991, vendu 10560€.

Côte-Rôtie, le match

Dans la vallée du Rhône, les grands noms de Côte-Rôtie figuraient en nombre au catalogue. Si les performances sont moins spectaculaires que dans les autres régions, les prix se sont maintenus à de bons niveaux pour la plupart : le côte-rôtie Côte Brune signé Jamet s’est vendu 480€ (+5%) en 1999 et 348€ (+10%) en 1998. La Turque de Guigal atteint 240€ en 2011 (+11%) et 192€ en 2008 (+10%). La Mouline du même producteur connaît également un joli succès en 2011, vendue 252€ (+5%). La parcelle de La Landonne, située à proximité de la Côte Brune, est partagée entre plusieurs producteurs. Si la cuvée signée Guigal demeure la plus chère (228€ en 2011, 216€ en 2012), celle de J-M Gerin grimpe de 19% dans le millésime 2007 (à 128€) et celle de René Rostaing, issue de la même récolte, atteint 102€ (+7%).

Dans la vallée de la Loire, si les saumurs (Brézé) et les saumur-champigny du domaine du Clos Rougeard continuent à attirer des enchères mondiales, les prix semblent se stabiliser au plus haut niveau. En revanche, en centre Loire, aucun répit pour les beaux noms de l’appellation Sancerre. Qu’il s’agisse du domaine François Cotat, ou plus encore du Clos de la Néore (E. Vatan), les vins s’arrachent. La cuvée Les Monts Damnés de Cotat, vendue en magnum, a été adjugée 174€ en 2000, 162€ en 2001 et encore 144€ en 2006. Quant au rare Clos de la Néore, issu d’une parcelle minuscule, il atteint 204€ en 2005 (+28%), 192€ en 2007 (+16%) et 192€ également en 2010 (+26%).

Parmi les belles enchères enregistrées dans les autres régions, la pression demeure forte sur les vins du Jura, et tout particulièrement sur la signature d’Overnoy, même si on voit également les cours s’apprécier pour les vieux château-chalon de la Fruitière vinicole (294€ pour le millésime 1961).

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