Village de vignoble dans le Jura

Figure éminente en Bourgogne et plus encore à Volnay, Guillaume d’Angerville (domaine Marquis d’Angerville) a effectué ses premières vendanges… dans le Jura !

Il y a quelque temps, Guillaume d’Angerville, au détour d’un dîner au restaurant, est tombé amoureux des vins du Jura dont il ne soupçonnait jusque-là pas le potentiel et la qualité.

Alors qu’il était de passage dans l’un de ses restaurants préféré de la capitale, Guillaume d’Angerville a, comme à son habitude, demandé au sommelier de lui faire découvrir à l’aveugle un vin. Une seule règle : pas de vin de Bourgogne. Mais à la dégustation du vin, il a bien cru à une erreur du sommelier, persuadé que le vin qu’il dégustait était un blanc bourguignon.

Un point pour lui puisque ce vin était effectivement issu du cépage chardonnay. Pour autant, le vin qu’il dégustait était en réalité un Arbois blanc « Les Bruyères » de chez André et Mireille Tissot. Une histoire d’amour est ainsi née, qui le mènera, après cinq ans de recherche, à l’acquisition de deux domaines à quelques kilomètres d’Arbois, sur deux terroirs exceptionnels.

Le premier domaine disposait d’un chai et d’une cave ainsi qu’environ 5 hectares de vignes âgées d’une douzaine d’années et cultivées en biodynamie, élément clé pour Guillaume d’Angerville qui l’a imposée il y a déjà plusieurs années sur son domaine bourguignon Marquis d’Angerville. Le deuxième domaine, le Grand Curoulet, d’environ 5 hectares également, est planté de vignes âgées entre 30 et 50 ans sur un terroir très réputé dans le Jura. L’ancien propriétaire, Jean-Marc Brignot, ne se prétendait pas adepte de la biodynamie mais plutôt des vins naturels, les vignes n’étaient donc pas traitées avec des produits chimiques. Toutefois, Guillaume d’Angerville a jugé les vignes mal entretenues et n’annonce aucune production au cours des deux prochaines années. Mais à peine ces deux premiers domaines acquis et la première récolte vendangée sur le premier domaine, que Guillaume d’Angerville a des vues sur un troisième vignoble, également proche d’Arbois.

Près des deux tiers de la production sera du vin blanc, une révolution pour ce maître de Volnay. Mais celui-ci se dit moins intéressé par le pinot noir que par le chardonnay, le savagnin, le poulsard et le trousseau, les cépages les plus emblématiques du Jura. Cependant, pas encore à l’aise avec les méthodes traditionnelles du Jura, ses vins seront produits à la bourguignonne. Mais ce n’est pas une révolution puisque d’autres vignerons jurassiens ont déjà opté pour cette méthode. A l’inverse, Guillaume d’Angerville se dit intéressé d’apprendre les techniques oxydatives pour produire du vin jaune.

Les premiers vins du Jura « by d’Angerville » seront commercialisés sous la marque Domaine du Pélican, l’un des symboles d’Arbois, et peut-être dès la fin 2013 si les vendanges 2012 dans le premier domaine se révèlent satisfaisantes. Les vins du Jura devraient être distribués via le même circuit que ses bourgognes, dans 35 pays.

Cette nouvelle reconnaissance auprès d’un grand nom de Bourgogne marquera peut-être le début d’un nouveau souffle pour les vins du Jura et pourrait leur permettre une meilleure visibilité à l’international. Affaire à suivre après les premières dégustations des vins du domaine du Pélican et en consultant l’évolution des cotes des vins du Jura : on tient peut-être là un futur vignoble à la mode !

Source : Wine Spectator

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