Le lundi 11 octobre, se tenait, au Carreau du Temple, à Paris, le Grand Tasting Pro. Notre équipe était présente, pour rencontrer nos domaines partenaires, leur montrer notre soutien, mais aussi pour déguster (avec toujours autant de plaisir) leurs cuvées ! L’occasion était aussi parfaite pour découvrir de nouvelles propriétés. Petit tour d’horizon.
Notre premier arrêt s’est fait au stand du domaine Charles Joguet, une propriété ligérienne certifiée bio. Nous avons commencé la dégustation avec un vin blanc, La Plante Martin 2018, composé de chenins blancs cultivés sur un terroir argilo-calcaire, à la lisière de l’appellation Chinon. C’est un vin généreux, fruité, soutenu par de beaux amers. Un vrai vin de gastronomie !
Nous avons pu aussi déguster les Terres Douces 2017, un vin « de copain » issu de vignes de cabernet franc, plantées sur un terroir de gravier, et vinifiées en cuve inox. C’est un vin croquant, à la fois frais et gourmand, à déguster lors d’un apéritif !
Ensuite, nous avons gouté Les Charmes 2017. Une cuvée parcellaire, uniquement composée de cabernet franc, qui offre des tannins veloutés, bien intégrés. Particulièrement séducteur, il porte son nom à merveille !
Les Varennes du Grand Clos 2017 , quant à lui, nous a paru plus complexe, doté d’un fruit mûr et nuancé d’épices, tout en offrant un beau soyeux.
Château de Rouillac
Notre deuxième arrêt s’est effectué au château de Rouillac, un domaine de Pessac-Léognan, certifié (HVE 3) Haute Valeur Environnementale depuis 2013. La propriété, détenue par un ancien sportif de haut niveau passionné d’équitation, mêle art de vivre, avec le thème récurrent de la cavalerie, et savoir-faire viticole. Avec le château Haut-Brion, le château de Rouillac est le seul à assembler les jus avant l’élevage.
Nous avons donc dégusté Dada de Rouillac 2018 rouge, un assemblage de merlot et de cabernet-sauvignon qui offre un nez puissant de tabac, ainsi que le blanc, en 2019, porté par les notes de fleurs blanches et qui se révèle être un excellent vin d’apéritif.
Impossible de ne pas passer voir les champagnes Philipe Gonet que nous avons accueilli lors d’une dégustation à la Galerie Guillaume il y a quelques semaines. Au programme ? La cuvée « Extra-Brut 3210 blanc de blancs » au nom énigmatique, qui tire son nom des différentes étapes de sa création. Le 2 fait références aux deux terroirs sur lesquels les vignes sont plantées tandis que le 3 provient des trois ans que le jus passe en bouteille. Le cépage unique, le chardonnay, est représenté par le 1 et le 0 correspond au dosage du champagne. Si les parcelles sont très ensoleillées, en bouche, c’est un nectar salin et iodé, que nous avons eu la chance de découvrir. Le grand cru blanc de blancs 2011 est marqué par l’empreinte de son millésime, 2011. En effet, juste avant la récolte, un coup de chaleur a conféré aux raisins de beaux arômes fumés et grillés, des plus surprenants parfaitement traduits par la vinification !
Nous sommes aussi allées à la découverte de domaines que nous connaissons moins tels que Couly Dutheil, un domaine de Chinon, mené en agriculture raisonnée. En blanc, nous avons pu déguster Les Chanteaux 2019, un vin floral, qui, doté d’une belle persistance, mêle des arômes de fleurs, de pêche blanche et de brioche. Le Clos de l’Olive, lui, est un pur cabernet-franc, issu d’un terroir d‘argile bleue. Il offre des arômes épicés et gourmands, des plus agréables. Enfin, nous avons pu Pur Sans 2020, la première cuvée sans soufre du domaine. Surprenant, ce cabernet franc offre des arômes puissants de reglisse.
Un arrêt au Clos Puy Arnaud s’imposait. Avec Thierry Valette, viticulteur biodynamique de la région de Bordeaux, nous avons longuement parlé vendanges, et des difficultés liées à ce type de viticulture… tout en dégustant, bien sûr, ses cuvées. En premier, la cuvée Bistrot 2020, un vin de copain que nous aimons toujours autant pour son fruit intense apporté par l’assemblage à parts égales de cabernet-franc et de merlot. Le grand vin du domaine, millésime 2017, est un assemblage de merlot, de cabernet franc et de cabernet sauvignon élevé six mois, pour 1/3 en fûts (dont 15 % en fûts neufs),
1/3 en demi-muids et 1/3 en jarres, puis assemblé en cuve ciment non revêtue, qui offre un nez très animal ainsi qu’une belle texture veloutée. Au bout de quelques années en cave, il devrait développer d’agréables notes de truffe. Une vraie gourmandise.
Penfold’s, propriété australienne détenue par le groupe Campari, proposait de nombreuses cuvées venues de l’hémisphère sud. La cuvée Bin 28 Shiraz 2018, composée de grappes de shiraz originaire d’une parcelle fraîche aux abords d’Adelaïde, est surprenante par ses notes florales (eucalyptus) et mentholées.
Le coup de cœur de l’équipe reste la cuvée prestige, la cuvée Grange Shiraz 2016, surnommée la « petite grange des pères ». Ce vin, composé de 97% de syrah et de 3% de cépages variés, est assemblé en fûts neufs. A noter que 2016 fût une année particulièrement chaude, qui offre à ce nectar une belle profondeur. Les tannins sont soyeux, fins, et bien intégrés.
Xavier Lecomte
Les champagnes Xavier Lecomte étaient aussi présents lors de cette manifestation, avec trois belles cuvées. La première, L’héritage de Xavier, est un champagne composé de 70% de pinot noir et de 30% de meunier. Ses fines bulles offrent une belle légèreté. Le millésimé, Les Coteas 2015, est un vin solaire, issue d’une parcelle argilo-sableuse, sur laquelle est plantée des vignes de meunier. Au nez, ce nectar se montre floral, tandis qu’en bouche, une belle vivacité se dévoile, soutenue par une acidité agréable. Inspirée de la notion de bien-être scandinave, la cuvée Hygge se veut chaleureuse et automnale. Elle est empreinte de notes briochées. Nous nous voyions bien la déguster au coin d’un feu de cheminée !
Next stop : Le château de Beaucastel. Ce domaine conduit en biodynamie est l’un de nos chouchous. Nous avons dégusté le côtes-du-rhône, « Coudoulet de Beaucastel » sur plusieurs millésimes. Il s’agit d’une cuvée aux tanins soyeux, issue d’un assemblage de mourvèdre, de cinsault et de grenache, vinifiés séparément et élevés pendant trois mois. Plus complexe, le vin du château, millésimé 2019, est un assemblage de 13 cépages dominé par le mourvèdre qui offre une divine robe rubis et un équilibre soutenu par des arômes de fruits rouges, d’épices et de garrigue !
Nous avons aussi fait un tour auprès du domaine Rijckaert, qui a la particularité de proposer des vins mâconnais et jurassiens. De ce fait, il offre une belle variété de crus, aux terroirs divers.
Ce domaine, créé en 1998, mène une agriculture en biodynamie, et vinifie ses vins avec de la vapeur d’eau, méthode peu connue. Nous avons donc goûté l’arbois 2020, un chardonnay issu d’un bel assemblage de plusieurs parcelles, qui offre un agréable fruité, une finale joliment amère soutenue par une bouche ronde.
Le savagnin 2019, issu du terroir d’Esser, composé d’un sol de marnes grises typiquement jurassienne, est, quant à lui, porté par les agrumes. Il est généreux en bouche.
Le mâconnais La-roche-vineuse-levant 2020, est un vin issu d’un climat très particulier, composé d’argile rouge, orienté plein est. Ce terroir typiquement mâconnais, a été acquis par le domaine il y a seulement deux ans. Le jus reste fruité, offre des touches empyreumatiques et grillées, qui équilibrent l’ensemble. Il a fait l’objet d’un élevage d’onze mois en fûts (10% de bois neuf).
Enfin, le viré-clessé Les Verchères 2019 est le coup de cœur de l’équipe. Issu de très vieilles vignes, au rendement très limité, il a été vinifié pendant presque deux ans sur lies. C’est un nectar doté d’arômes calcaires des plus agréables. Minéral, mais marqué par un beau fruité, il persiste longuement !
Nous avons aussi eu l’occasion de nous entretenir avec le domaine Marcel Richaud, situé à Cairanne (Côtes-du-Rhône), et de goûter Terre d’Aigles 2019, un vin empreint d’une grande gourmandise, grâce à ses arômes de réglisse. En finale, ce cru, majoritairement composé de grenache et de syrah, est doté d’un aspect sucré, assez surprenant. La vigneronne nous a parlé de sa philosophie, et de son envie de créer des vins plaisants et accessibles. Le pari est réussi ! Avec le plus grand soin, le domaine vinifie ses vins à basse température afin de préserver le fruité et la fraîcheur des baies. Ses efforts paient, puisque les cuvées offrent une agréable gourmandise, à l’image de L’Ebrascade 2019, un cru issu d’une parcelle située en haut de coteau et qui, grâce à l’élevage assez long, offre une très belle qualité de tannins. Nous avons particulièrement apprécié son côté chocolaté et ses touches de café !
Enfin, le château Fleur Cardinal (Saint-Emilion) est le dernier stand que nous avons visité. Avec la représentante du domaine, nous avons échangé sur des sujets variés, dont les problématiques environnementales. Le château est en effet en conversion bio depuis 2021, et s’est engagé pour une production plus respectueuse. La première étape ? La propriété a changé son étiquette, pour la rendre éco-responsable. Nous avons goûté le grand vin, sur le millésime 2014. C’est un nectar empreint d’arômes de fruits, au beau potentiel de garde. Malheureusement, notre discussion prolongée nous fait oublier de prendre une photo des vins…
Ainsi se termine notre tour auprès de nos domaines partenaires. Nous avons été ravies de voir, ou revoir nos précieux collaborateurs, et de déguster de nouvelles cuvées !
De grands domaines merci pour le partage.