Il y a quelques jours, comme chaque année lorsqu’arrivent les premiers frimas, l’équipe iDealwine s’est lancée à la conquête du palais des Rois de France. Furtivement, notre escouade s’est infiltrée de nuit dans l’enceinte du château, disposant avec malice ses flacons dans les sous-sols de la forteresse royale. Au chant du coq, par un froid glacial, les premiers voyageurs se jetèrent sans le savoir dans un piège gustatif trop bien ficelé pour leur innocence…

L’un des fantassins d’iDealwine (tapis dans l’obscurité) lors de l’évasion furtive de la nuit du 29 novembre

Le bruit courait en ville depuis plusieurs semaines. Pourtant, les Parisiens n’osaient y croire. Il est vrai, on entendait parfois, au détour d’une ruelle,  que là-bas, loin vers l’Ouest, terré au pied du Mont-Valérien, un groupe d’invincibles épicuriens préparait une campagne comme on n’en avait plus vu depuis des décennies… Mais était-ce seulement possible que les Seigneurs du triangle de Colombes osassent marcher sur Paris, jusque dans les entrailles du palais royal, pour y porter vins et merveilles au nez et à la barbe des ascètes de la morne capitale? Cyrille le Festoyant, que l’on disait distrait depuis son voyage à Beaune, et Arthur, le nouveau Roi des Angles, accepteraient-il la proposition d’alliance de sa Majesté Angélique, dont l’armée remontait actuellement d’Aquitaine à marche forcée ? Lionel III, gourou des Lyonnais d’Ile-de-France, rejoindrait-il alors ses trois alliés de toujours ? Si le légendaire quadriumvirat venait à se réunir, le meilleur était à craindre…

Plus les jours passaient, plus la rumeur se faisait insistante. Très vite, les indices ne laissèrent guère de place au doute. Philippe, leur héroïque dégustateur, l’homme de toutes les victoires, avait été aperçu un soir dans la pénombre, préparant ses instruments, confirmant ce que l’on n’osait plus croire…

L’invasion était imminente, et il fallait s’y préparer. Par arrêté royal, il fut décrété que tout Parisien en âge de savourer un bon vin serait libre de se procurer une place pour le Grand Tasting. Affolés par ce bonheur soudain, les citadins se ruèrent à la billetterie pour se procurer le précieux sésame. Posant les bases de leur triomphe, les Seigneurs de Colombes, grands maîtres de la Confrérie d’iDealwine, avaient d’ailleurs fait passer des parchemins contenant un mystérieux code offrant une deuxième place aux acheteurs informés…

Ce fut finalement le 28 novembre de l’an 2014, au chant du coq, que sonna le tocsin. Les portes s’ouvrirent soudainement, et une véritable marée humaine déferla dans les méandres du palais. Le roi avait pour l’occasion dépêché ses deux fidèles conseillers, Michel le Lettré  et Thierry le Féru, qui, aidés d’Andrée la Flamboyante, organisèrent au mieux cet événement incontournable. Après quelques détours, il fut alors facile pour les visiteurs de trouver le stand 115, où notre escouade avait élu domicile la veille au soir, hissant ses étendards et bannières à la vue de tous. Forte de son expérience ancestrale de site internet éternel, et n’en étant plus à sa première embuscade, elle avait rangé ses fleurets pour laisser place à des armes plus douces et Ô combien plus efficaces : les flacons.

Des collines de bourgogne aux rivages bordelais, des rives escarpées du Rhône aux grèves de la Loire, des ballons d’Alsace aux pics d’Italie, l’armée d’iDealwine avait rassemblé l’un des plus fameux trésors que l’on ait vu de mémoire d’homme. Angélique, Anaïs, Andreia, Alexandra (tout juste réchappée du siège de La Rochelle), Tiphaine, Michèle, Arthur, Philippe, Romain, Emmanuel, Diego, et Florian, avaient en effet parcouru des milliers de lieues pour rassembler ce saisissant butin, bien aidés par leur fidèle équipe logistique.

Enchantée, la folle farandole des passants dégustait sans se lasser les breuvages subtils et raffinés que leur servaient les missionnaires d’iDealwine. En fins connaisseurs de l’événement, ces derniers auraient d’ailleurs pu céder à la facilité, en se contentant de distribuer béatement leurs élixirs. Pourtant, éternels insatisfaits, les fantassins de Colombes décidèrent, pour porter la convivialité du stand à des niveaux rarement atteints, d’organiser cinq dégustations à l’aveugle. Les visiteurs pourraient ainsi s’affronter pour tenter, à chaque joute, de remporter une bouteille de champagne. Clos du Marquis 2001, Château Pontet Canet 2004, Pommard Les Vaumuriens Chantal Lescure 2009, Châteauneuf-du-Pape Domaine Charvin 2007 et Rully 1er Cru Les Cloux Jacqueson 2011 furent autant d’occasions d’amuser et de satisfaire cette foule accueillante.

Quand vint le soir, un grand banquet se tint dans la galerie des verres. Si, parait-il, on ne chanta point ce soir-là, plusieurs grands formats avaient été retrouvés au matin, pour le plus grand plaisir des flâneurs du samedi. Galvanisés par l’imminence de la victoire, les seigneurs de Colombes et leurs braves sujets décidèrent en effet de porter l’estocade dès l’aube. C’est donc émerveillés que les visiteurs matinaux purent goûter de grands vins toscans, languedociens et bourguignons, dans leur plus bel habit : le jéroboam.

Quelle ne fut pas leur surprise de voir ces grands flacons surgir au milieu des bouteilles, rejoignant le ciel comme les flèches des plus belles cathédrales !

Les visiteurs défilèrent ainsi tout le jour, épanouis et heureux, gravant, au moment de se retirer, le stand 115 (Marignan) dans leurs souvenirs altérés. Au crépuscule, lorsque le signal retentit, nos amis victorieux purent enfin laisser éclater leur joie.

Furtivement, ils servirent les ultimes gilles de vin aux derniers mohicans, en regardant d’un œil  comblé la foule s’éclaircir aussi vite que tombait le soir. Dans l’obscurité, Lionel III était déjà là, prêt à reprendre la route. Tombant le masque et battant leurs capes, ils firent un cercle, croisèrent leurs flacons, et jugèrent fidélité aux Seigneurs de Colombes. Vifs comme l’éclair, ils disparurent soudain dans la nuit noire. Au petit matin, ils avaient rejoint leur repère, et préparaient déjà dans le plus grand secret leurs desseins futurs. Car, si nos fantassins prirent Paris sans trembler, les grands sachems de la confrérie regardent désormais, on le dit, vers Bordeaux. Qui sait, si, d’ici deux semaines, on ne goûtera pas quelques merveilles d’iDealwine au salon de Terre de Vins ?

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