home-wine-cellarVous êtes tentés de vendre quelques-unes de vos bouteilles, soit parce que votre cave déborde, soit parce que vous voulez dégager un budget pour… en acheter d’autres. Oui, mais lesquelles choisir ? Voici quelques conseils pour devenir un vendeur plus malin que les autres !

La recette de la gestion optimale d’une cave en évolution perpétuelle, comme le sont souvent celles des amateurs passionnés qui ne cessent jamais d’être tentés par de nouvelles découvertes et de nouveaux achats, tient en une phrase toute simple : vendre ce qui est recherché et acheter ce qui ne l’est pas ! Une évidence diront certains, mais encore faut-il savoir arbitrer entre tous les paramètres : millésimes, cuvées, domaines, etc. Voici donc quelques évidences qu’il est quand même utile de rappeler !

Choisir le millésime à vendre

Il y a vingt ou trente ans, la véritable hiérarchie des millésimes dans une région n’était bien connue que des seuls initiés. Aujourd’hui, avec la médiatisation des critiques de vins et les réseaux sociaux, l’amateur serait plutôt menacé par un trop-plein d’informations que l’inverse. Avec pour conséquence habituelle de toute surmédiatisation, l’exagération des différences. Prenons quelques exemples récents concernant les millésimes.

Pour des tas de raisons dont certaines tiennent plus de la magie du chiffre rond que des réalités climatiques, le millésime 2000 est devenu une année hors normes à Bordeaux avec des critiques dithyrambiques du monde entier. 2001, par contre, est resté dans l’ombre. Et pourtant de nombreuses dégustations à l’aveugle dans des groupes d’amateurs expérimentés démontrent que, dans la plupart des matches entre les vins du même château, 2001 l’emporte souvent sur son aîné d’un an. D’où notre petit conseil futé : séparez-vous de quelques bouteilles de 2000 et achetez aux enchères le même en 2001. Sur beaucoup de ces châteaux, la cote varie du simple au double ! On retrouvera, avec moins de différence quand même, un même phénomène dans le Rhône sud (surtout à Châteauneuf-du-Pape) avec le millésime 2007, hyper médiatisé et le millésime 2005 ou, mieux encore, le 2001 plus équilibré mais moins portés aux nues. Cédez quelques vins de 2007 et faites le plein de 2001, vous y gagnerez sur tous les tableaux. Citons encore, à Chablis, le millésime 2010 qui a la grosse cote auprès des amateurs (à juste titre) mais les 2008 et le 2012 ne sont pas loin en qualité, sans doute surtout le 2012, avec des prix de revente souvent inférieurs de 20%. Conclusion, séparez-vous de quelques 2010 et gardez vos 2008 et 2012 …

On pourrait multiplier ces exemples de « couples » de millésimes aux qualités gustatives ou d’équilibre proches mais aux cotes déséquilibrées par une médiatisation débordante. Gardez celui qui a moins la cote (mais qui est aussi bon) et vendez celui qui enflamme les enchères !

Choisir une cuvée

Un peu comme pour les millésimes, certaines cuvées d’un domaine sont bien plus connues que d’autres. Parfois pour des raisons objectives de qualité de terroir, parfois tout simplement à cause d’un nom plus « porteur », qui sonne plus agréablement aux oreilles des amateurs. Par exemple si on a la chance d’avoir plusieurs cuvées du domaine Roulot à Meursault, le 1er cru Charmes est coté 50% de plus que le 1er cru Clos des Bouchères. Dans un domaine de ce niveau, tous les vins sont exceptionnels et bien peu d’amateurs noteront une différence sensible entre ces deux bouteilles. Si pour des raisons de place ou de budget, vous pensez devoir vous séparer de quelques bouteilles, lâchez quelques Charmes qui se vendront bien et dégustez sans regrets le Clos des Bouchères.

On peut tenir le même raisonnement avec un domaine phare de la Loire, au sommet des enchères depuis quelques années, le Clos Rougeard. Les deux cuvées les plus cotés sont Les Poyeux et Le Bourg. Elles ont bien entendu chacune leurs caractéristiques propres (schématiquement Le Boug plus puissant et plus « carré », Les Poyeux, plus fin et plus allongé) mais les deux sont d’un niveau exceptionnel et donnent beaucoup de plaisir. Alors qu’un peu plus de 10 euros seulement séparent ces deux bouteilles au départ du domaine, la cote du Bourg est 60% supérieure à celle des Poyeux dans les meilleurs millésimes comme 2005 voire même plus du double pour 2010 soit un écart de 100 ou 150 euros entre ces deux cuvées ! Pour bien connaître les qualités de ces vins, notre petit conseil malin sera donc de vous séparer, si besoin, de quelques Bourg pour programmer d’autres achats et de garder précieusement vos Poyeux qui vous régaleront tout autant. Et il y a bien d’autres exemples où l’arbitrage entre l’intérêt de vendre certaines cuvées n’est pas forcément en contradiction avec la qualité des vins que vous conserverez.

Et pour d’autres conseils pour vous aider à choisir vos vins à vendre n’hésitez pas à lire les nombreux articles que nous avons déjà consacrés à ce sujet dans le blog d’iDealwine (voir les liens ci-dessous).

Vendre son vin avec iDealwine

Voir les derniers rapports d’enchères sur nos ventes on-line

Consultez le prix d’un vin

Demandez une estimation de vos bouteilles

A lire également dans le Blog iDealwine :

Quand vendre un vin de votre cave ?

Vendre ses vins aux enchères : quelles sont les meilleures périodes ?

Laisser un commentaire