A l’éternelle question : « Bordeaux ou Bourgogne ? », on voudrait vous répondre « les deux ». Ce serait trop facile bien sûr. Aujourd’hui près de 4000 bouteilles vous attendent … que le match des vins (et non de Roland-Garros) commence !
Pour le premier tour à Bordeaux, quelques 1384 vins se sont qualifiés. Quelques-uns ont retenu notre attention par leurs belles prestations : Château Carbonnieux, Château Chasse-Spleen, Château Haut-Marbuzet avec 6-1 (61 bouteilles disponibles, vous l’aurez compris) au premier set, et Ducru Beaucaillou aux 25 aces (25 bouteilles pardon !).
Ceux qui ont vraiment brillés et qui risquent d’aller jusqu’aux phases finales, comme chaque année dans tous les tournois, sont les châteaux Haut-Brion, Lafite-Rothschild, Mouton Rothschild, Latour et Margaux. Il faut dire que ces châteaux sont classés numéro 1 depuis 1855 ! Belle longévité … Le tournoi a commencé avec les stars (1er vins) mais les 2nd vins sont également vite entrés en jeu, à l’image des carruades-de-lafite-rothschild (présents déjà en 1987, 1988, 1990, 1998, 1999, 2000, 2002, 2007), pavillon-rouge et les-forts-de-latour.
Classé à part, le Château d’Yquem fait encore bonne impression et n’est pas prês de laisser sa première place au classement à Sauternes (25 bouteilles disponibles), surtout que ces merveilleux 1988 et 1989 demeurent des atouts incontestés.
Concernant le premier tour en Bourgogne, un peu moins de vins qualifiés qu’à Bordeaux … (1-0 pour Bordeaux !) mais tout de même une belle sélection de 1000 bouteilles tout rond.
Commençons par quelques premiers crus : beaune (millésimes 1973 jusqu’à 2016), chambolle-musigny, puligny-montrachet (de Michel Bouzereau et Fils ou d’Etienne Sauzet) se sont qualifiés.
Côté grand Cru, voici ces vins dont la renommée n’est plus à refaire : corton-grand-cru, corton-charlemagne-grand-cru du domaine Bonneau du Martray, latricières-chambertin-grand-cru de Simon Bize & Fils (20 bouteilles), pernand-vergelesses (17 bouteilles). LA star de la vente cependant est bourguignonne (vous n’avez qu’à voir la belle photo qui accompagne cet article) : le grand-cru-mommessin du Clos de Tart. Bordeaux – Bourgogne : 1-1 !
Dans la vallée du Rhône, un tournoi local se passe. Nord contre Sud. Si vous êtes passé au temps d’Automne – la météo ces dernières jours en dit long – cette côte-rotie du domaine Jamet (avec l’exceptionnel millésime 2015 noté 19/20 par iDealwine) disponible en 3 exemplaires saura vous plaire. Le sudiste qui dort en vous saura sinon garder cet amour incommensurable pour le Rhône méridional et vous faire pencher pour un châteauneuf-du-pape de Rayas.
Tout au long de la Loire, le fleuve a retenu pour nous deux pépites (d’or ?) : le chinon-coteau-de-noiré (Philippe Alliet en sept millésimes entre 2001 et 2010) et le sancerre-les-monts-damnés de François Cotat (10 bouteilles).
Dans la région montagneuse du Jura, de belles vignes et beaux producteurs nous ont livré de beaux matchs également. On pense notamment à un arbois (savagnin) de Jacques Puffeney 2014 et à un côtes-du-jura-les-chalasses (vieilles vignes) de Jean-François Ganevat en 2013 et 2014.
Enfin, si le climat méditerranéen vous manque, allez chercher votre bonheur auprès d’une quarantaine de barolos millésimés de 1952 à 2015.
In fine, notre pronostic : match nul probablement entre Bordeaux et Bourgogne ! Nul pour le score, mais merveilleux pour se retrouver. Le match des valeurs sûres est loin d’être terminé … d’autant qu’il semblerait que des vins inattendus du Rhône, de la Loire et d’autres régions fassent leur apparition parmi les grands du tournoi. A vous de les trouver 😉